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Frédéric Taddeï – Patrick Cohen : deux conceptions du journalisme de service public

14 mars 20133
Frédéric Taddeï – Patrick Cohen : deux conceptions du journalisme de service public 4.92/5 38 votes

Cela pourrait sembler anecdotique, pourtant l’échange qui a eu lieu le 12 mars sur le plateau de l’émission C à vous est hautement représentatif de ce qu’est devenu presque exclusivement le journalisme sur le service public français.

A l’occasion du récent passage de son émission de débat Ce Soir ou Jamais de France 3 à France 2, Frédéric Taddeï était ce jour-là l’invité d’Alexandra Sublet. Il y fut notamment confronté au chroniqueur politique de l’émission, Patrick Cohen, un journaliste on ne peut plus politiquement correct qui sévit également sur France Inter. La vidéo ci-dessous vous permettra de prendre connaissance de l’échange qui s’ensuivit :

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 « continuerez-vous à inviter des gens que vous êtes le seul à inviter… et à mon avis pas seulement pour de mauvaises raisons ? » lança donc d’office le petit Torquemada de la bien-pensance Patrick Cohen, le même ajoutant aussitôt un « Moi j’ai pas envie d’inviter Tarik Ramadan… » semblant apparemment selon lui ne devoir souffrir aucune contestation possible.

Taddeï lui répondit donc que travaillant sur le service public, et de ce fait tenu à un élémentaire devoir de réserve, il n’avait pas à sélectionner les gens « en fonction de ses sympathies ou ses antipathies ». Une notion de nécessaire neutralité dans le débat d’idées qui devrait paraître la moindre des choses en démocratie (en général) et sur le service public (en particulier, quand on sait que la redevance, principale source de revenus du sieur Cohen est payée par tous et donc pour une très large partie par ceux-là mêmes qui, ne partageant pas ses sympathies et antipathies personnelles, n’en donc rien à faire)… Une notion aussi de simple honnêteté professionnelle, d’élémentaire déontologie journalistique, qui passa à l’évidence à mille lieues au dessus de la tête du consternant Fouqiuer-Tinville de C à Vous, le cuistre se permettant même de parler de « cerveaux malades » pour qualifier ceux qui selon lui ne mériteraient donc pas d’être reçus sur le service public. On appréciera la tolérance et le sens de la mesure du gaillard.

Le pourtant perforant scud « Fox News » , cette chaîne US de pure propagande néoconservatrice (ou la quenelle de 240 comme dirait le « cerveau malade » Dieudonné), balancé droit dans les gencives du  « journaliste » Con-haine par un Frédéric Taddeï impeccable de bout en bout n’ébranla apparemment pas le moins du monde notre navrant petit censeur d’opinions qui dérangent. Le même Taddeï ne se faisant pas plus comprendre d’un Cohen à la déontologie définitivement absente (comme son encéphalogramme, désespérément plat), lorsqu’il affirma qu’il se refusait, parce que sur le service public justement, d’interdire telle ou telle opinion, de censurer telle ou telle parole, dès lors qu’elles ne tombaient pas sous le coup de la Loi (qui peut d’ailleurs elle aussi, comme monsieur Cohen, être totalement liberticide). Bref, d’être réellement -et tout simplement- un démocrate et un honnête homme.

Mais aussi navrant que puisse être Cohen, ce gugusse à bonne conscience, ce zélé petit censeur d’opinion… son flicage perpétuel de la pensée, son sectarisme à front de taureau, sa partialité scandaleuse ne constituent hélas pas une lamentable exception sur nos médias publics, mais bien la norme réellement tragique de notre triste époque. Il n’est besoin pour s’en convaincre que de rappeler par exemple les innombrables tribunes offertes à une Caroline Fourest (salariée par France 2, France Inter, France Culture, France 5, excusez du peu), les chroniques politiquement très orientées d’un Stéphane Guillon, d’un Didier Porte (France Inter encore) ou d’un Nicolas Bedos (France 5) hier, d’un François Morel, d’une Sophie Aram (France Inter toujours) aujourd’hui, et plus encore du comportement inadmissible, sidérant de parti-pris et de muflerie, d’un David Pujadas secondé avec zèle par son orchestre de bons petits soldats du politiquement correct vis-à-vis d’une Marine Le Pen, lors de la récente émission Des Paroles et des Actes (France 2), pour définitivement s’en convaincre. Et on pourrait, encore et encore, compléter cette liste : sur ce qui est donc devenu de fait aujourd’hui le « sévice public », c’est bien Frédéric Taddeï, et non Patrick Cohen, qui fait figure d’exception. Grâce lui en soit ici rendue. Mais pour combien de temps encore ?

 Marc LEROY – La Plume à Gratter

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3 Responses to Frédéric Taddeï – Patrick Cohen : deux conceptions du journalisme de service public

  1. NOURATIN le 16 mars 2013 à 10 h 18 min

    Je poursuis après incident technique mais rassurez vous, je serai bref.
    On leur a laissé toute latitude pour véroler en profondeur les radio-télé d’Etat et ils en profitent à bloc, comme ils le font au sein de l’éducation nationale.
    J’attendrais d’un vrai gouvernement de droite, s’il nous arrive un jour, qu’il fasse sauter tout cela à la dynamite.
    Amitiés.

  2. NOURATIN le 16 mars 2013 à 10 h 14 min

    Le Service Public de Propagande c’est la plus grosse honte de notre misérable république.
    L

  3. Poilagratter le 15 mars 2013 à 17 h 29 min

    Oui, cher Marc, vous avez encore tapé juste. Nous pouvons rendre hommage à Frédéric TaddeÏ qui est un des rares à se battre pour laisser aux gens se faire leur propre opinion. Quand à Patrick Cohen je serais tentée de le traiter de sous-m…e (indice: mot de la langue française voulant dire caca) tellement je suis outrée en regardant cette vidéo! Pour qui se prend-il? Et effectivement, pour qui se prennent-ils les Caroline Fourest et toute la clique…
    Un espoir, toutefois, selon Pierre Jovanovic, les médias alignés vont s’autodétruire parce qu’on va arriver à un moment où plus personne, ou peut-être seulement les cerveaux vraiment malades, ne les croira. D’ailleurs de grands journaux papier sont en train de fermer, ce qui montre bien le malaise.
    Je rends hommage aux personnalités comme Dieudonné, Alain Soral….et vous aussi monsieur Leroy qui se posent les bonnes questions et luttent pour la Vérité.
    Mes respects

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