Politique France

« Quand c’est fini, n-i ni-ni, ça recommence… ». Léo Ferré aurait pu le chanter, l’UMP nous l’impose depuis plusieurs jours. Le tragi-comique sitcom de l’ex-écurie sarkozienne n’en finit plus d’occuper la une de nos journaux, de monopoliser les rédactions de nos télévisions et radios. Plus rien ne se passe dans le monde que cette farce grotesque où deux nains politiques et leurs gangs de porte-flingues se crèpent le chignon à propos d’une élection qui n’intéressait au départ personne et qui serait aujourd’hui censée captiver tout le monde ! Le résultat en fut si ténu que chacun se croit autorisé à en revendiquer la victoire, victoire de toutes les façons si faible, si ridicule, que cela soit au bénéfice de l’un ou de l’autre, qu’elle ne permettrait à aucun des deux belligérants d’affirmer une quelconque légitimité sur un parti qui n’est plus qu’un cimetière politique. Une querelle d’égos qui a rapidement dégénéré en querelle de zozos, et qui finit dans une pathétique, une pitoyable querelle de zéros… Copé, Fillon et leurs lieutenants peuvent-ils encore descendre plus bas ? A moins d’attaquer le fond de la piscine au marteau-piqueur, on a du mal à l’imaginer. Mais avec des « hommes d’Etat » de ce niveau-là, il faut encore s’attendre à tout ! Les jours qui viennent devraient donc nous proposer -on devrait écrire nous infliger- de nouveaux épisodes plus lamentables encore de ce minable et ronflant feuilleton de série ZZZZ.

Quoi qu’il finisse par surgir de cette élection qui était censée initier une renaissance et qui  tourne à la césarienne sanglante, au massacre à la tronçonneuse, on peut déjà faire un premier bilan du psychodrame. Il y a au moins trois morts : Jean-François Copé, président sans légitimité, à jamais présumé magouilleur, François Fillon, mauvais perdant qui boude parce qu’on a osé lui refuser son hochet et qui veut encore et toujours être calife à la place du calife, et le parti UMP, qui n’est plus qu’un Barnum politicard où fillonistes et jupéistes s’égorgent et s’insultent dans les couloirs des rédactions parisiennes. Sans compter les dizaines de milliers de militants qui, malgré des cornes de cocus qui crèvent le plafond, restent encore fidèles à ce Cloche merle politicard qui ferait passer l’élection du premier secrétaire du PS en 2008 entre Ségolène Royal et Martine Aubry, élection pourtant déjà elle aussi grotesque et totalement bidonnée, pour un long fleuve tranquille.

UMP ? Pour Union des Mauvais Perdants… Usurpation de Militants Paumés… Usine Minable et Puante… On ne sait plus trop comment il faut décliner aujourd’hui le signe d’un parti déjà mort, même s’il se convulse encore. Au point qu’il devient urgent d’envisager un nouveau nom : le R.I.P. (Requiem In Pace), ou le C.R.V. (Circulez, y a Rien à Voir), peut-être ?

 Marc LEROY – La Plume à Gratter

Mots clés : François Fillon, Jean François Copé, UMP