Publié le : 16 mars 2013
Source : onefoutus.over-blog.fr
Bien sûr, on peut s’étonner de plein de trucs en ce curieux début de millénaire qui marquera l’histoire de l’Humanité par un accroissement sans précédent de la Stupidité Universelle. Il apparaît loisible, notamment, de trouver étrange la remarquable propension suicidaire manifestée par l’Occident depuis, déjà, le dernier quart du siècle précédent.
Celui qui abandonne la volonté de se défendre court à sa perte. Nous déboulons donc tout droit vers le trou sans fond et rien, manifestement, ne saurait nous arrêter ni même nous ralentir dans notre course effrénée autant que mortifère.
L’Europe, surtout, prend un malin plaisir à creuser tous les jours un peu plus sa tombe afin que, le moment venu, il ne lui reste plus qu’à s’y glisser avec délices pour y assouvir une bonne fois pour toutes son fantasme d’auto-décomposition.
Je ne parle pas, vous m’aurez compris, des évolutions bizarroïdes de l’Union Européenne, monstre amorphe aux vingt-sept pattes galopant toutes peu ou prou dans plein de directions différentes. Je ne fais même pas allusion aux déboires de l’Euro, avatar improbable du Deutch-Mark dont l’intrusion, mal pensée, dans des économies incompatibles, a foutu le boxon partout.
Non. Ce qui essentiellement me terrifie, c’est l’incapacité de nos gouvernements démagogiques à nous défendre contre la double invasion, à la fois démographique et économique à laquelle nous assistons, dans l’apathie la plus parfaite, avec le sourire béat du crétin de village qui se laisse paisiblement sodomiser parcequ’il croit que le Monsieur, là-derrière, prend sa température.
Résultat, nos beaux pays, naguère si arrogants et si dominateurs, se vident peu à peu de leur richesse ainsi que de leur même substance tout en s’emplissant, simultanément, de populations quasi-barbares et foncièrement hostiles aux indigènes. A nous autre, veux-je dire.
Nous le voyons bien, en France, le désastre absolu. Les mille chômeurs qui, chaque jour que Dieu fait, viennent grossir les rangs d’un Pôle Emploi déboussolé, les trafiquants qui s’étripent à tout bout de champs, les bijoutiers qui se font casser à longueur de temps, les conducteurs de bus agressés… bref toute la litanie quotidienne des milliers d’exactions dont on n’a même plus le loisir ni la volonté, surtout, de parler. Nos grandes agglomérations s’apprêtent doucement à ressembler à Johannesburg.
Bel exemple. Au temps affreux de l’apartheid, une ville richissime à l’américaine, une sorte de New-York en plus chic et plus civilisé. Désormais, un immense coupe-gorge! Vingt meurtres par jour, une criminalité record. L’enfer, quoi. Belle évolution. Je ne bricole pas, en douce, l’apologie de la ségrégation raciale. Je constate, c’est tout. Et puis évidemment, je me perds en conjectures quant aux motifs qui nous conduisent à suivre la même voie. J’ai un peu de mal à comprendre.
Une connerie parmi la profusion, au milieu de l’immense cohorte des absurdités courantes : nous faisons, au Mali, la guerre aux Moudjahidins. Très bien, j’ai toujours été d’accord là dessus. L’ennemi on le combat, on fait son possible pour le neutraliser, l’éradiquer, le détruire, comme disait naguère Culbuto. Parfait!
Oui mais alors, pourquoi, en Syrie, on veut leur fournir des armes, aux Moudjahidins? Par quel calcul alambiqué, les Hollande, Fabius, Juppé et compagnie plaident ils en
faveur de la livraison d’armement lourd et sophistiqué aux potes de nos ennemis? A ces barbus qui installent leurs positions en plein milieu des villes les plus peuplées pour faire massacrer un max de civils et engranger les dividendes de la noble compassion occidentale?
Il existe forcément une raison mais pas forcément jolie-jolie, je le crains. Quand la politique marche en zig-zag dans le brouillard, elle finit toujours par se péter la gueule. Nous ne tarderons pas, j’imagine, à nous en rendre compte.
Encore une chance qu’il y ait M. Putin pour limiter les dégâts. Ce garçon, on peut en penser ce qu’on veut mais au moins ne plaisante-t-il pas avec les affaires sérieuses. Il faut dire qu’il n’est ni occidental, ni démocrate. Ceci explique cela.
Si on regarde bien, honnêtement, les choses comme elles se passent, on constate d’ailleurs que tout fonctionne correctement là où ne sévit pas la démocratie. Premier exemple, la Chine. On n’en parle quasiment pas mais cette semaine a vu la consécration de l’homme le plus puissant du monde (et non « au » monde comme ils disent tous, maintenant, ces noeuds). Xi Jinping, le nouveau patron de la Chine vient d’être élu chef de l’état avec 99,99% des voix. Ca c’est du boulot, propre et sans bavure, du cousu main! Aussi impeccable que la coiffure gominée, noir de jais, de l’intéressé! Tellement parfait que les media semblent avoir omis de s’en apercevoir. Vous me direz, ça ne change pas grand chose. Et pourtant si! Vous verrez, ça va bouger de ce côté-là… et c’est pas forcément bon pour nous. Enfin on verra bien…
Second exemple, le Vatican.
Alors, là, en revanche, pour ce qui est d’en parler, on en a parlé. Pour ne quasiment rien dire, d’accord mais amplement. Surabondamment, même, pourrait-on préciser. Cependant, le seul endroit où j’ai trouvé de la vraie information sur le sujet c’est chez ma copine Chris (voir mes Blogues Potes). Sinon, bien sûr, que du bla-bla et des platitudes réitérées cent fois, jusqu’à la nausée.
La trouvaille la plus sympa des media, à propos du nouveau Pape, résultait d’un rapprochement, hâtif certes mais du plus heureux effet, entre prêlat Argentin et dictature militaire du général Videla. Vous savez, celui qui s’était chargé, là bas, de faire un peu de ménage.
Qui dit Pape, dit nécessairement collabo, comme Pie XII. Voire même Nazi, comme le pauvre Benoît, enrôlé à neuf ans et demi dans les Jeunesses Hitlériennes! Le nouveau, donc, ils ont essayé de nous le vendre comme complice des tortionnaires affreux-nauséabonds. Il a survécu à la période, comprenez vous, le mec, alors on en déduit de nécessaires compromissions avec le régime honni des salopards de droite. Forcément.
Du coup, on nous a cassé les breloques pendant des jours avec cette foutaise. Même remarquait-on souvent, en surimpression derrière la bouille télévisée du nouveau Pape, la Junte Militaire Argentine, au grand complet, debout et en uniforme d’apparat. L’information à la française, quoi.
Cependant, personne ne vint nous expliquer si peu que ce soit le vrai déroulement des opérations. Et pour cause! L’Eglise apparaît comme une Institution magnifique, éminemment vénérable, remarquablement organisée, sans aucun doute. En tout cas c’est tout ce qu’on voudra sauf une démocratie. Voilà d’ailleurs pourquoi ça marche et depuis si longtemps.
Alors, si vous cherchez un début de vérité, il faut l’aller quérir chez Chris, la nouvelle Sibylle de Cumes, (vous savez : celle qui conduisit Enée dans les enfers)… Bref, c’est là que vous commencez à entrevoir la vraie nature de cette affaire. Selon toute probabilité, le changement de pape ne représente rien de moins que la prise du pouvoir par les Jésuites. Le coup d’état des Bons Pères. Excusez du peu!
Un évènement historique de première bourre, vous pouvez me croire sur parole. On démissionne le pauvre vieux Benoît qui n’en demandait sûrement pas tant et on le remplace par un Compagnon. De Jésus, je veux dire. Bien sûr, on ne saurait en jurer mais le scénario ressemble tellement à la réalité qu’il serait mal venu de l’écarter d’un revers de manche. Seulement, nous n’en saurons jamais rien. Parce que dans l’Eglise les décisions se prennent dans la silence et le recueillement. Et avec l’aide du Saint-Esprit! En cas de besoin, on peut toujours l’appeler celui-là, il ne rechigne jamais à filer un coup de main. Surtout quand c’est pour la bonne cause. Et il la boucle, en plus, hermétiquement! C’est y pas bien mieux comme ça, au bout du compte?
L’important, n’est-ce pas, c’est que les fidèles aient un pape. Celui-ci montre toutes les qualités requises. Un choix tellement judicieux que le précité Saint-Esprit dut nécessairement y contribuer grave, c’est sûr. Pensez donc! Un Sud-Américain! Comme on disait qu’il fallait, dans tous les media! De quoi satisfaire au delà de toute espérance la grande majorité des croyants qui ne saurait y voir autre chose que la prise en considération des équilibres démographiques, désormais favorables à l’hémisphère-sud.
Cependant, si vous le regardez bien, le Pape François, si vous l’écoutez attentivement pour peu que vous ayez l’oreille musicale, c’est un Rital pur jus, cet homme. Il parle italien comme un Italien et parfois, quand l’image est un peu floue, on dirait Pie XII ! Je suis convaincu qu’au bord du Tibre et même dans toute la Botte, on apprécie vachement.
L’accent allemand ça devait les gêner, quelque part…
Habemus Papam,
Qui sibi nomen imposuit Franciscum !
Le Jésuite empapé, dans sa soutane blanche,
Contemplait silencieux les fidèles éperdus.
Il savait que du pain l’attendait sur la planche
Qu’il allait en chier, bientôt, comme un pendu.
Mais la foule sans nombre attendait sa parole
Une immense clameur assaillait la Logia,
De la Place Saint Pierre il se sentait l’idole,
Le genre d’impression que les Pères n’aiment pas.
Alors, tout doucement, il salua ses ouailles,
Leur donna le bonsoir, sans façons, simplement,
Et sans se départir d’une douceur sans faille
Les pria de prier pour lui, dès à présent.
Selon la tradition il les bénit ensuite
Sur la Ville et le Monde il étendit le bras,
Touché par la ferveur de la foule bénite
Un bon pater-noster, après, il récita.
Bien sûr, il faut toujours, dans ce monde imbécile,
Maîtriser comme un chef sa communication,
Loin de se comporter en jésuite docile,
François atteint ici, déjà, la perfection.
Mais il faudra bientôt, sur les affaires sérieuses,
Porter au Vatican la plus grande attention,
Les dures réalités, loin de l’image pieuse,
Attendent au tournant François, Premier du Nom.
Alors nous verrons bien si les bons Jésuites,
Rompant ainsi tout net avec leur tradition,
De l’Eglise sauront faire bouillir la marmite
En remettant au goût du jour la dévotion.
La mission du Pape François
Elle est cachée au fond des bois,
Cela dit, n’en attendons rien,
Si c’est pas pire ce sera bien!
Benedicat vos omnipotens Deus!
Et merde pour qui ne me lira pas.
Nouratin