
Publié le : 26 juin 2016 Source : arretsurinfo.ch Se faisant oiseaux de malheur pour la circonstance, des éditorialistes dont l’indépendance se mesure à la longueur de la laisse qui les relie à leurs patrons milliardaires nous promettaient une « catastrophe pour la civilisation » en cas de « Brexit ». Comme si l’Union européenne était autre chose qu’une construction historiquement contingente, la perspective du départ volontaire d’un Etat-membre prenait des allures d’effondrement terminal, elle exhalait par avance un angoissant parfum d’apocalypse ; horreur suprême, le collapsus final d’un monde généreusement irrigué par le capital était imminent. Raisonnant comme si l’appartenance à l’UE relevait d’une communauté de destin et non d’un choix démocratique, ces zélés dispensateurs de la doxa firent donc chorus pour tenter de conjurer l’inacceptable refus, invoquant tour à tour le désastre économique, la déchéance morale ou le chaos politique dont le Brexit donnerait immanquablement le funeste...