
Publié le : 07 septembre 2015 Source : bvoltaire.fr Alain Finkielkraut aime à citer Péguy, et notamment cette phrase : « Il faut toujours dire ce que l’on voit. Surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit ». Encore faut-il que l’on ne soit pas aveugle. Je ne parle pas, ici, d’une cécité physiologique mais d’une forme d’autocensure, comme si le cortex avait été programmé pour ne filtrer que les images politiquement correctes ou bien pour les interpréter uniquement dans un sens acceptable par la bien-pensance. Imaginez, sur votre écran de télévision, l’image d’une poire avec, comme commentaire en sous-titre, une orange. Feriez-vous confiance à votre téléviseur ou à votre propre jugement ? Voyons en quoi ma métaphore s’applique à l’actualité. Le politiquement correct récuse le mot de migrant et lui préfère celui de réfugié. Mais qu’est-ce qui les différencie, sinon que le premier cherche à...