Auteur : Paul-Eric Blanrue
Editeur : Oser Dire
Date de parution : 2009
Aujourd’hui, en France, parler d’Israël avec sérénité et franchise est devenu impossible. La question est taboue. Quiconque se permet de critiquer l’État juif risque d’être qualifié d’antisémite. Dans la « patrie des Droits de l’Homme et de la liberté d’expression », un délit d’opinion, en politique et en histoire, est établi. En lieu et place de la discussion libre, une dictature de la pensée unique a été instaurée…
C’est en 1967, par la voix du président Charles de Gaulle, que la France prit pour la première fois ses distances avec Israël. Sous le régime précédent, ce pays avait bénéficié de grands privilèges, puisque c’est grâce à la IVe République que l’État juif avait acquis la bombe atomique. Les présidents français qui succédèrent au général s’efforcèrent, à son image, de maintenir l’équilibre entre les parties en présence, palestiniennes comme israéliennes.
Mais tout changea soudain en 2007, avec l’élection à la présidence de la République de Nicolas Sarkozy. Celui-ci avait longtemps été à la tête d’un parti qualifié de « gaulliste ». Mais, sur la question d’Israël, il tourna résolument le dos à la position défendue par le général. Prônant désormais la défense quasi inconditionnelle d’Israël, Sarkozy met aujourd’hui en œuvre une politique qui est l’image inversée de celle du fondateur de la Ve République. Pour lui, toute critique d’Israël serait un signe d’antisémitisme…