…A Londres
Le candidat « anti-système » du PS à la présidentielle a une conception de la politique dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle est à géométrie variable selon l’endroit où elle s’exprime.
Le 22 janvier 2012, lors de son meeting paraît-il mémorable du Bourget, François Hollande s’écriait avec un entrain de révolutionnaire : « Il n’a pas de nom, pas de visage, il ne se présentera pas aux élections et pourtant il gouverne… C’est le monde de la finance !»
C’était beau comme du Mitterrand… D’avant 1983.
Dans son interview au journal anglais The Guardian du 13 février, ce même Hollande déclare à présent ceci :
« La gauche a gouverné pendant quinze ans, pendant lesquels elle a libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation. Il n’y a pas de crainte à avoir». (1)
Non, braves gens, vous ne rêvez pas ! Prenant des postures presque gauchistes en France, le « socialiste » Hollande s’emploie de l’autre côté du Channel à rassurer les marchés et ce fameux « monde de la finance » qu’il fait donc bien semblant d’attaquer chez nous !
Rassurez-vous les gars, tout ça, c’est du vent, du charabia de campagne électorale pour attirer les suffrages, pour appâter les « gogôches » ! Après l’élection, évidemment, je ferai bien tout comme avant !
Un coup à gauche pour attirer les électeurs, un coup à droite pour rassurer le système : voilà donc le sauveur de la France !
Entre un vrai-faux candidat-président ou un faux-vrai président-candidat -on ne sait plus trop!- qui s’apprête et avec un culot monstre à nous rejouer la même partition qu’en 2007 alors qu’ il a fait pendant 5 ans exactement le contraire de ce qu’il avait promis, que ce soit sur la sécurité, l’immigration ou l’éducation -pour ne citer que quelques exemples- et un candidat PS qui promet la mise au pas des marchés financiers durant sa campagne tout en rassurant en un virage à 180 degrés et dans le même mouvement la City sur son orthodoxie libérale, la campagne électorale s’annonce bien comme un gigantesque bal de faux-culs !
Les français s’y laisseront-ils prendre, ou renverront-ils ces deux politiciens aussi cyniques que médiocres à la place qu’ils méritent : dans les poubelles de l’histoire ?
ML – La Plume à Gratter
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