Il ne fait décidément pas bon être catalogué « réac » sur les médias français en ce début de quinquennat Hollande. Après le départ forcé de Zemmour de la radio RTL (malgré le vif succès de sa chronique matinale Z comme Zemmour, mais RTL avait bien en son temps osé déprogrammer son émission phare Les Grosses Têtes de Philippe Bouvard, avant de piteusement faire marche arrière devant le tollé général déclenché par ses auditeurs) c’est donc au tour de Robert Ménard d’être éjecté de l’antenne de la chaine de dés-information I-Télé (groupe Canal +) . En effet, son entrevue Ménard sans Interdit ne sera pas reconduite à la rentrée de septembre. Il est vrai que cette rubrique était tout à fait incongrue sur cette chaîne, véritable robinet à jet continu de bien-pensance bobo parisienne, et qui sera donc désormais 100 % hollando-compatible. Ouf!
Le bruit de ce débarquement courrait dans le petit monde médiatique parisien depuis quelques jours, et Robert Ménard l’a confirmé, déclarant par ailleurs : « Je suis déçu et en colère. Il y a encore quelques semaines, Cécilia Ragueneau, la directrice générale d’I-Télé, m’assurait que tout allait bien. Mais c’est vrai, l’air du temps est au conformisme… et pas à l’impertinence. Que voulez-vous, le manque de courage, la peur de déplaire, les pressions, tout cela fait beaucoup pour certains. Je le regrette. J’ai aimé travailler sur cette chaîne. Aujourd’hui, sur I-Télé, comme dans d’autres médias d’ailleurs, on assiste à une reprise en mains. C’est dommage pour le pluralisme de l’information ». (1)
Ménard annonce par ailleurs que sa reconduction sur Sud Radio est actuellement en discussion. On craint le pire…
Sans même avoir à répondre à de véritables pressions politiques, le monde médiatique, de sa propre initiative, continue donc son « ménage de printemps » post-présidentiel, en bon petit laquais servile et zélé de cette pensée unique qui se fait de plus en plus étouffante, de plus en plus totalitaire, et qui est d’ailleurs si remarquablement incarnée jusque dans son insipide insignifiance par notre nouveau Président.
Il faut tout de même bien reconnaître que ce Ménard avait tout du fou dangereux : il se permettait par exemple d’inviter des personnes bien peu recommandables, comme notamment un Oskar Freysinger ou un Bernard Lugan … Autant dire par les temps qui courent des nazis en herbe (voir les photos de cette page qui confirment la preuve du délit). Il venait de plus de publier en partenariat avec Thierry Rolando un forcément immonde petit livre sur la guerre d’Algérie, laissant entendre que contrairement à l’histoire désormais officielle, cette guerre n’avait pas opposé des méchants très méchants -les colons, et plus généralement les Français- à des gentils très gentils -les combattants FLN- (Vive l’Algérie française, éditions Mordicus).
Après la Loi Gayssot, la Loi Taubira, et la prochaine loi pénalisant le génocide arménien, à quand une loi réprimant une bonne fois toute pensée non conforme au mondialisme « droit-de-l’hommiste » triomphant (bien que ressemblant de plus en plus à un champ de ruines totalitaire) ?
Sale temps pour la liberté de pensée et de parole, et donc pour la démocratie. Mais c’est pour « la bonne cause », alors… Chut !
Parlons bien plutôt en long, en large et en travers de la mort de Thierry Roland ou de Mouss Diouf, des bouchons de départ en vacances, de la nomination de Didier Deschamps au poste de sélectionneur de l’équipe de France de foot, et laissons Zemmour, Ménard, ainsi que les millions de Français qui aimaient les écouter à leur aigreur de réactionnaires fascisants. On ne fait pas de bonne omelette humaniste et tolérante sans casser quelques œufs pourris.
Orwell, réveille-toi, ils sont devenus fous furieux!
ML – La Plume à Gratter
Il y a souvent une naivete rafraichissante dans les questionnaires de Menard, que je ne la crois pas calculee pour etre seulement provocatrice. Il a le merite d’appeler un chat un chat, et cela ne devrait pas faire scandale. Mais le microcosme mediatique est vendu et hypocrite, alors quand on veut etre libre, on se retrouve seul.
Il n’est pourtant ni meprisant, ni agressif, ni pessimiste (comme Zemmour). C’est peut-etre le probleme d’ailleurs.
J’espere qu’il retrouvera bien vite un tremplin qui lui convienne, car la France a besoin d’hommes (et/ou de femmes)comme lui.