Publié le : 12 octobre 2012
Source : bvoltaire.fr
Il est loin le temps où nos hommes politiques avaient le courage d’affirmer comme le Général de Gaulle : « Pour moi, l’histoire de France commence avec Clovis. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter l’Histoire de France à partir de l’accession d’un roi chrétien qui porte le nom des Francs ».
Pourtant, dans un sondage de L’Express paru en avril 2011, 65 % des Français se disent encore catholiques.
La France est une très vieille nation. À ce titre, il faut qu’elle assume son propre héritage, même si elle n’est désormais plus vraiment un pays catholique. Elle l’a été pendant 1 500 ans, et cet héritage-là, elle ne doit en aucun cas l’oublier.
De la même façon, les nouveaux arrivants doivent connaître ce passé. Renoncer à cet héritage qui, durant des siècles, a défini la France, politiquement et culturellement, et qui fit sa fierté, conduit à sectionner les racines de la France même.
La France possède de nombreuses racines : d’abord gréco-romaines. Ensuite judéo-chrétiennes catholiques, mais aussi protestantes. (Calvin était Français). Enfin, le siècle des Lumières, avec Montesquieu, Voltaire, Rousseau et Diderot, a joué un rôle considérable dans l’édification de nos rapports actuels au christianisme.
Tous les pays d’Europe, je dis bien tous les pays, de la Pologne au Portugal, de la Finlande à la Bulgarie, accordent une large place aux rois qui ont introduit le christianisme dans leur future nation. Tous, sauf la France depuis que l’Éducation nationale a supprimé en 2008 l’étude de Clovis, Charles Martel et de Saint Louis. Pourtant, tous les trois ont joué un rôle majeur dans la construction de la France, alors royaume chrétien et fille aînée de l’Église. Pourquoi les supprimer ? Pourquoi vouloir gommer toute racine chrétienne ?
Les raisons de la suppression des rois trop chrétiens dans les manuels de collège sont à rechercher dans le rapport remis à l’ancien premier Ministre François Fillon, le 28 janvier 2011, par le Haut Conseil à l’intégration. Il fait état du refus de cet enseignement historique par les élèves eux-mêmes : des enseignants se voient systématiquement opposer un refus de parents musulmans à l’étude, par leurs enfants, de la christianisation.
Certains parents y voient des tentatives d’évangélisation.
Plusieurs incidents sont liés à la visite de lieux de culte, refus de visiter des cathédrales, des églises, refus de représentation de figures humaines en cours de dessin… Les élèves expriment parfois, avec maladresse mais conviction, les pires thèses négationnistes, sans aucun fondement, entendues autour de la table familiale, lues dans la presse ou entendues dans les médias. Ils n’acceptent plus que la parole du maître soit déterminante.
La suppression de Clovis, Charles Martel et Louis IX des programmes scolaires vise à éviter tout problème avec les communautés musulmanes. Il ne faut surtout pas braquer les populations d’origines étrangères avec l’image trop forte d’un roi comme Saint Louis qui incarne le modèle même du croisé… Car, dans les pays musulmans, ils ne sont pas oubliés. On entend régulièrement sur certaines chaines câblées étrangères les revendications d’extrémistes religieux criant et écrivant à la fin de leur message : « Mort aux croisés ! » Pire, des attentats anti-Occidentaux se commettent au son de ces mêmes exhortations par Al-Qaida dont la véritable appellation n’est autre que « Le Front islamique mondial contre les juifs et les croisés »…
Dimitri Casali