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Pendant que le jury Nobel danse sur le pont du Titanic européen, la Suisse…

16 octobre 20121
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… Prépare la guerre !

Le jury du célèbre comité suédois a une nouvelle fois fait dans l’obscénité en attribuant le Nobel de la Paix à une Union Européenne avançant pourtant à grands pas vers la dictature économique et oligarchique qu’elle a d’ailleurs toujours eu vocation à devenir. Car c’est au moment même où, plus que jamais, elle piétine l’indépendance des nations qui la composent en imposant avec la scandaleuse complicité des élus nationaux –notamment français- son scélérat traité budgétaire (TSCG), traité qui plante sans doute le dernier clou dans le cercueil de la démocratie et de la souveraineté des peuples en Europe, que l’Union est ainsi « honorée »…

Car le jury du comité suédois s’était déjà plusieurs fois ridiculisé en attribuant par le passé des Nobel de la Paix pour le moins sujets à caution, et l’Union Européenne se retrouve donc et pour partie en très bonne compagnie, qu’on en juge plutôt :

En 1973, le comité honore Henry Kissinger pour « la Paix au Vietnam » (quand on connaît un peu le CV du gaillard concernant tous les autres sujets où il a put intervenir, il fallait vraiment oser le faire !).

En 1975 c’est au tour d’Andrei Sakarov, pourtant père de la bombe H russe, d’être récompensé pour «son combat pour les droits de l’homme ». Les victimes d’Hiroshima et Nagasaki, dont les bombes US font figure de simples pétards de 14 juillet comparées à la puissance de feu de l’invention du savant russe nobélisé, auront sans doute particulièrement apprécié…

En 1978, c’est Menahem Begin, ancien chef terroriste, membre de l’Irgoun, notamment responsable de l’attentat de l’hôtel King David en 1946 à Jérusalem qui fit 92 morts, pour “ les négociations de paix entre l’Égypte et Israël », qui reçoit le hochet suédois.

En 1986, vient le tour d’Elie Wiesel… Wiesel, pourtant simple écrivain, soutien indéfectible d’Israël, le dernier état colonisateur et déjà largement spoliateur à l’époque des terres palestiniennes… Wiesel qui a fait de toute sa vie et de son œuvre littéraire un mémorial permanent à la seule « Shoah », récompensé pour… Pour… Tiens, oui, au fait, pourquoi?

En 1986 Mikhaïl Gorbatchev décoche la timbale pour « sa participation dans l’arrêt de la guerre froide ». Mais si Gorbatchev est celui qui –certes- liquida (sans vraiment le vouloir d’ailleurs, mais c’est une autre histoire) alors qu’il la dirigeait l’ex Union Soviétique, il n’en laissa pas moins dans le même temps derrière lui une Russie totalement dévastée, terrifiant champ de ruines livrée aux mains des oligarches mafieux gravitant dans l’entourage de Boris Eltsine, avant qu’enfin Vladimir Poutine ne commence à y mettre bon ordre.

En 1994, ce sont carrément Yasser Arafat, Shimon Peres, et Yitzhak Rabin qui sont célébrés pour, je cite : « leur avancée remarquable dans les négociations de paix entre Israël et la Palestine ». On est prié de ne pas rire…

En 2005, on continue dans le grand n’importe quoi avec l’Agence internationale de l’énergie atomique et son directeur Mohamed ElBaradei, pour « leurs efforts contre la prolifération des armes nucléaires ». La même AIEA dont l’action, les suppositions, les tergiversations, les approximations sur un arsenal nucléaire irakien on le sait aujourd’hui totalement phantasmatique permit pour l’essentiel aux Etats-Unis et leurs affidés de justifier le déclenchement de la seconde guerre du golfe, avec les conséquences « pacifiques » que l’on a tous pu constater depuis…

En 2006, c’est Muhammad Yunus et sa banque, la Grameen Bank qui reçoivent le prix pour « leur participation au développement important du principe du micro-crédit ». Yunus, homme d’affaire et banquier milliardaire, qui a monté un business très juteux en endettant lourdement -grâce à des prêts à forts intérêts de petites sommes- les miséreux du Bangladesh. Il suffit de lire l’excellent article relayé sur La Plume à Gratter pour se faire une opinion sur les véritables motivations humanistes et l’idéologie « pacifique » du personnage.

Enfin,et dernier avatar avant le Nobel européen, en 2009 c’est un Barack Obama tout juste élu et n’ayant donc évidemment absolument aucun bilan à faire valoir en la matière qui est intronisé pape de la paix mondiale, pour accrochez-vous, c’est encore plus drôle rétrospectivement « ses efforts extraordinaires afin de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples ».

On arrêtera là cette démonstration qui vire au jeu de massacre… Le Prix Nobel a depuis un bon moment déjà rejoint dans le ridicule ou l’indécence notre Légion d’Honneur nationale, attribuée aujourd’hui à des récipiendaires improbables ou grotesques, qui font que les véritables détenteurs de cette décoration, ceux qui l’on reçue pour avoir vraiment servi ou honoré la France, devraient sans doute songer très sérieusement à la rendre en masse, pour ne pas cautionner une telle mascarade.

En attribuant cette fois son hochet à une Union Européenne en presque état de mort cérébrale qui ne pacifie aujourd’hui plus rien, le comité Nobel fait donc un acte ouvertement et totalement dogmatique pour tenter de sauver l’image ô combien écornée de ce bon petit soldat zélé de la mondialisation ultralibérale.  Il apparaît dès lors pour ce qu’il est vraiment : un organe parmi tant d’autres (ONU, OTAN, FMI, OMS, OMC…) du lobby mondialiste mis en place et cornaqué principalement par les Etats-Unis et depuis 1945 pour l’avènement du meilleur des mondes, cet empire mondial servant les intérêts exclusifs de la puissance étasunienne, ainsi que ceux de son véritable maître : la finance spéculative apatride.

Car la paix en Europe, parlons-en !

Jamais sans doute depuis la fin de la seconde guerre mondiale, on avait connu autant de tensions, pour ne pas écrire de haines entres les pays qui aujourd’hui composent l’Union Européenne. Ainsi, les allemands méprisent ouvertement les Grecs et les Portugais, demain sans doute les Espagnols et les Italiens… Bref, cette fameuse Europe du Sud, « fainéante et dépensière » qui, tous les Allemands en sont à présent convaincus, prétend vivre à leurs crochets. Les Grecs et les Portugais, de leur côté, et en réaction à ce mépris teinté de paternalisme germain, se mettent ouvertement à détester les Allemands. En Grèce notamment, les blessures terribles qui avaient marqué le second conflit mondial ressurgissent dangereusement dans les mémoires et l’inconscient collectif.

Jamais sans doute depuis des décennies, les tensions dans les relations franco-allemandes n’avaient été aussi évidentes. Jamais le sentiment anti-européen des britanniques n’avait été aussi fort. Partout, cette construction européenne menée à la chlague par la commission de Bruxelles est contestée voire carrément remise en cause par les peuples qui la subissent. Et la mort inévitable bien que constamment repoussée à grands frais de la zone Euro pourrait bien, à terme, finir par précipiter son constat de décès.

La nature même de l’idéologie qui a présidé à la construction de l’Union Européenne est d’ailleurs en elle-même un germe de tension, et peut-être un jour, de conflit. Cette volonté exprimée dès les origines de dépasser les nations, de transformer l’Europe en une vaste zone de régions autonomes, de détricoter les états a des conséquences aujourd’hui visibles sur tout le continent. Les vieilles nations s’atomisent : en Belgique c’est la Flandre qui a des velléités de faire sécession, en Grande Bretagne l’écosse se dirige vers l’indépendance, en Espagne la Catalogne gronde… autant de situations qui risquent fort, dans les mois et les années qui viennent, de dégénérer dangereusement. L’avenir européen est donc bien lourd de menaces.

Et pendant que le comité Nobel tente de sauver du désastre l’utopie mortifère qui préside à  la destinée de l’Union, d’autres en Europe préparent l’avenir que la « paix » européenne célébrée à Stockholm semble nous tracer.

C’est ainsi que l’on vient d’apprendre que la Suisse, petit pays neutre et indépendant au cœur du continent totalitaire européen, se prépare… A la guerre ! Une probable guerre sociale et ethnique, directement liée à la catastrophe économique en gestation au niveau européen et mondial, ainsi qu’à la politique d’immigration folle menée depuis des décennies notamment par tous les gouvernements français, de droite comme de gauche.

La Suisse vient en effet de former quatre nouveaux bataillons militaires, et prévoit de les déployer le long de ses frontières. En septembre, des manœuvres et exercices militaires dans l’hypothèse d’une instabilité sociale non maîtrisée chez leurs voisins avaient été déclenchés. Monsieur Mauer, le ministre suisse de la défense met en avant la déliquescence des forces militaires des pays voisins, et notamment de la France, faiblesse qui se révèle être selon lui une véritable porte ouverte aux insurrections civiles. Il a à ce sujet notamment déclaré : « Les personnes chargées de la sécurité intérieure des pays européens savent très bien que si un nouvel Anders Breivik venait à s’en prendre aux musulmans, la situation pourrait rapidement s’enlaidir. Il est difficile de s’imaginer comment les forces militaires européennes très restreintes pourraient faire face à des conflits sociaux majeurs. Et ne demandez pas l’aide de l’oncle Sam, la dernière chose que désire le Pentagone est d’être engagé dans une action anti-émeute -particulièrement si elle consiste à étouffer un soulèvement musulman- ou que ce soit en Europe ».

Alors que Stockholm tente de définitivement nous endormir, Berne réussira-t-elle à enfin nous réveiller ?

 ML – La Plume à Gratter

 

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