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L’Education nationale met nos enfants en péril

20 octobre 20120
L’Education nationale met nos enfants en péril 5.00/5 3 votes

Publié le : 19 octobre 2012

Source : polemia.com

L’idéologie rend-elle autiste ? C’est la question qui s’impose après les dernières prises de position et décisions, si contraires à l’intérêt national, du ministre de l’Education nationale, tant sur la dépénalisation du cannabis que sur la « refondation de l’école »

Le cannabis à l’école ?

Le démantèlement du gigantesque trafic (8 tonnes de haschich écoulées en sept mois en France pour un rapport de 40 millions d’euros) organisé au départ du Maroc avait déjà fait grand bruit mais, le 14 octobre, les médias bruissaient du « scandale dans le scandale ».

La coopération entre les polices française et helvétique a en effet démontré que les capitaux des frères El Maleh avaient été blanchis par toute une kyrielle d’évadés fiscaux en Suisse, par les comptes bancaires desquels transitait l’argent de la drogue moyennant pour les titulaires de ces comptes occultes, tous aussi cossus qu’apparemment respectables, une commission de 8%. Etaient ainsi avérées, de manière retentissante, l’emprise de notre société par la drogue et la proximité de plus en plus patente entre trafiquants et financiers, mais aussi entre ceux-ci et les politiques. Avec le risque de voir la France devenir un narco-Etat.

Or, c’est ce dimanche-là précisément qu’a choisi le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon pour déplorer publiquement (dans l’émission « Tous politiques » coproduite par France Inter, Le Monde et l’AFP) le « côté un peu retardataire de la France sur un sujet qui pour moi est d’ampleur », à savoir « la dépénalisation, et non la légalisation, du cannabis », en insistant sur « le danger dans lequel vivent nos concitoyens, y compris les enfants des écoles» (1) du fait des « trafics illicites de nos banlieues ».

Autrement dit, pour le ministre, le danger disparaîtrait comme par miracle si le hasch était en vente libre. Au passage, le ministre feignait bien sûr d’oublier qu’en tous domaines, la dépénalisation mène toujours à la légalisation. Faut-il rappeler, en effet, que la loi Veil de 1975 sur l’avortement ne portait que sur la dépénalisation de l’IVG qui, rapidement légalisée (et remboursée par la Sécurité sociale), est devenue un droit inaliénable, la loi Neiertz de janvier 1993 créant même un « délit d’entrave » à l’avortement, passible de peines d’amende, voire de prison ? Il en serait évidemment de même avec la dépénalisation du cannabis, qui conduirait d’ailleurs à celle de l’héroïne, du crack ou de la cocaïne dont les réseaux sont également exogènes. Et l’on ne fera pas à notre ministre l’injure de croire qu’il nourrit beaucoup d’illusions à ce sujet.

Un « quinquennat de l’école » qui commence mal

Mais la proposition du ministre, rejetée dès le lendemain, en tout cas provisoirement, par le premier ministre Jean-Marc Ayrault, s’inscrit dans une politique plus vaste : celle d’un aggiornamento général de notre société et de notre civilisation.

Ainsi en est-il du projet de « refondation », qui est surtout la déconstruction de ce qui reste encore de l’école, comme le savent les lecteurs de Polémia (2), présenté le 10 octobre à la Sorbonne par le président Hollande à partir d’un rapport résultant de « trois mois de débats impliquant 800 personnalités, 300 heures d’ateliers et 120 réunions publiques » tenues depuis mai dernier sous la houlette du ministre de l’Education nationale.

Sans doute, depuis la foi Faure (Edgar) de 1966, l’école a connu tant de « lois d’orientation » qu’une (énième) réforme est peut-être nécessaire. Mais sur quoi repose donc essentiellement celle-ci ? Sur la réduction de « l’inégalité des territoires » grâce une réforme de « l’éducation prioritaire » en vertu de laquelle « la dotation des établissements se fera en fonction des difficultés du public accueilli par les établissements » et des « handicaps, sociaux ou scolaires » des élèves. Pour remédier à ces handicaps dans le primaire, la notation devra indiquer le niveau des écoliers, pas le « sanctionner ». De même va-t-on vers « un allégement de la journée ». Quant aux devoirs, ils seront faits « non pas à la maison mais à l’école », après la classe, ceci pour mieux « accompagner les enfants et rétablir l’égalité ».

Un « socle commun »

Et c’est encore pour tenter d’établir « une plus grande égalité des chances » qu’entrera en vigueur, grâce aux 60.000 enseignants recrutés pendant le mandat présidentiel (à grand peine, semble-t-il, puisqu’il est question d’embaucher des… Roumains !), la « pédagogie nouvelle » visant à « endiguer les premiers retards dont les victimes sont souvent les enfants de milieux défavorisés ». Le chef de l’Etat ne se présente-t-il pas comme le « garant de l’acquisition d’un socle commun par tous les enfants de la nation » ?

On l’a compris : cette « réforme de l’éducation prioritaire » et son exigence d’égalité, rabâchée jusqu’à la nausée, aboutira à aligner les enfants moyennement doués et suivis par leur famille, celle-ci fût-elle modeste, sur les primo-arrivants issus de foyers non francophones et souvent illettrés. Par incapacité ou refus de s’opposer à une immigration incontrôlée et sous couvert d’une égalité divinisée, ce que François Hollande appelle pompeusement le « quinquennat de l’école » sanctifie donc le nivellement par le bas, sacrifiant ainsi des générations de petits indigènes, descendants d’ancêtres qui ont fait la France, à la déferlante des gamins allochtones, clandestins ou naturalisés en vertu du seul droit du sol. Pour lutter contre « le poids des inégalités sociales » – en réalité : d’abord raciales – qui n’a « jamais été aussi fort » et explique en grande partie un « taux d’échec scolaire passé, en 10 ans, de 15% à 20% », le ministre de l’Education nationale prétend vouloir s’inspirer du modèle finlandais, souvent cité en exemple par l’OCDE. Mais si la Finlande obtient de bons résultats scolaires, c’est avant tout parce qu’elle est, comme le Japon ou la Corée du Sud, un modèle d’homogénéité. Contrairement à notre pays, elle ne compte en effet que… 2% d’immigrés !

Imposture et forfaiture

La « refondation de l’école » est donc une imposture, doublée d’une forfaiture de la part de ceux qui s’en rendent coupables. La faute est d’autant plus inadmissible dans le cas du ministre de l’Education nationale que, loin d’être un « fils du peuple », cet universitaire distingué appartient, au contraire, à la grande bourgeoisie juive alsacienne : sa mère, Françoise Blum, ancienne directrice de recherche à l’INSERM est la sœur du célèbre professeur de médecine Etienne Blum dit Baulieu (inventeur de la « pilule du lendemain » administrée sans accord des parents aux lycéennes enceintes) ; son père, Gilles Peillon, communiste encarté et convaincu, fut nommé directeur général de la première banque soviétique hors d’URSS, la Banque commerciale pour l’Europe du Nord – Eurobank, puis de l’Union méditerranéenne de banque.

Si l’on ajoute que cet agrégé de philosophie, idéologue opportuniste, est marié à une journaliste rédactrice en chef de la très branchée rubrique « Société » au Nouvel Observateur, on conviendra que nul n’était plus qualifié pour piloter la décadence programmée de ce que les Grands Ancêtres appelaient l’instruction publique, une décadence qui s’accélérerait encore si Vincent Peillon, qui confiait fin août avoir « un rôle à jouer qui n’est pas que celui de l’éducation », finissait par obtenir la dépénalisation du cannabis.

Claude Lorne

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