Publié le : 01 novembre 2012
Source : lefigaro.fr
La «continuité» entre Nicolas Sarkozy et François Hollande sur la lutte contre l’antisémitisme et le nucléaire iranien a été particulièrement appréciée par le chef du gouvernement israélien.
Le fait que le chef de l’État français ait voulu accompagner le premier ministre israélien lors de la visite que Nétanyahou a souhaité effectuer ce jeudi à Toulouse pour un hommage aux victimes de Mohamed Merah est jugé très significatif. «Sa présence dit tout», relève un responsable israélien, en soulignant que la solidarité de la France avec Israël dans le combat contre le terrorisme et l’antisémitisme est ainsi mise en lumière par le président de la République.
«Je veux saluer la France pour la fermeté de sa politique à l’égard de l’Iran»
Le deuxième objectif de Nétanyahou était de mobiliser la France dans le combat pour éviter que l’Iran n’acquière l’arme nucléaire. C’est sur cette question qu’a porté l’essentiel des entretiens. «Je veux saluer la France pour la fermeté de sa politique à l’égard de l’Iran», a déclaré publiquement le chef du gouvernement israélien à l’issue de son entretien à l’Élysée, mercredi. Nétanyahou n’a pas précisé ses intentions, mais il a souligné qu’il fallait arrêter l’Iran avant qu’il ne soit trop tard, c’est-à-dire avant que Téhéran ne dispose de suffisamment d’uranium enrichi pour pouvoir fabriquer une bombe. Telle est la «ligne rouge» israélienne. «Nous sommes très près» de ce moment-là, dit-on dans l’entourage du chef de gouvernement.
Enfin, troisième objectif: la question palestinienne, où les positions divergent. Là aussi Nétanyahou est très satisfait. François Hollande s’est borné à déclarer: «Nous avons parfois des divergences, notamment sur la colonisation, que nous souhaitons voir arrêtée, mais nous sommes conscients qu’il n’y aura de paix que par la négociation.» Nétanyahou a pu répondre qu’il était prêt à négocier sans condition préalable, mais que c’étaient les Palestiniens qui refusaient de le faire.
Pierre Rousselin