Publié le : 26 janvier 2013
Source : ndf.fr
Un petit peu de pudeur, Messieurs et Mesdames les journalistes ! Il n’est pas possible d’allumer sa radio ou sa télévision, d’ouvrir un journal sans entendre, voir, lire « Florence » par-ci « Florence » par-là, « C’est un soulagement », « Après 7 ans, elle rentre enfin en France », « Le Nord-Pas de Calais attend le retour de Florence… », « Florence atterrit à 14h30… »
Si le bonheur d’une mère (qui occupe « bien » l’espace médiatique) est respectable, un minimum de bienséance de la part des journalistes exigerait, au nom des dizaines de mères, d’enfants, de parents qui ont été victimes de la violence, quelques fois même de la barbarie du gang auquel Mademoiselle Cassez appartenait, une certaine retenue, voire discrétion.
Lequel, au lieu de se précipiter pour accueillir une criminelle en héros, osera diffuser l’interview de ces victimes d’enlèvements racontant comment « la Française » les nourrissait dans la cabane sordide dans laquelle ils étaient séquestrés à l’intérieur du ranch ? Lequel diffusera le témoignage d’un ancien membre du gang racontant que les cibles étaient choisies par Israël et Florence qui en gardaient le secret jusqu’au dernier moment ? Qui diffusera le témoignage de Isabel Miranda de Wallace, Présidente de l’association « Alto al Secuestro » pour qui la culpabilité de Mademoiselle Cassez ne fait aucun doute ? 20 Minutes qui, il y a deux ans, révélait que le père de Florence Cassez avait menti en disant qu’il ne connaissait pas le chef de gang Israël Vallarta alors que des photos les montrent ensemble en train de trinquer, de jouer au billard et de visiblement bien s’amuser, nous sert aujourd’hui du « J’ai toujours été libre dans ma tête » avec une photo complaisante.
C’est fou comme nos bobos-bourgeois, si universalistes, si anti-patriotes, si cosmopolites ont des réactions grégaires et xénophobes dans la défense des franco-délinquants. Quelques voies s’en étaient émues au moment de l’affaire Strauss-Kahn, nous pensions avoir atteint les limites de la décence avec la défense du pédophile Polanski. Et bien non, voici que, sans aucune pudeur, la presse française, unanime, fête le retour de sainte Florence, « la gentille maîtresse » du chef d’un des plus redoutables gangs de Mexico.
Au nom de ma France, de ses valeurs, de sa tradition, de son amour de la justice et de la paix, j’implore toutes les victimes du gang des “Zodiacos” et les assure de ma compassion et de mes prières. Non, vraiment, la bobo-bourgeoisie n’est pas la France.
Thibault Doidy de Kerguelen