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Invités :
• Nicolas Dupont-Aignan, député NI de l’Essonne
• Dominique Seux, journaliste économique aux Échos
• Michel Rocard, ancien Premier ministre
• Jacques Sapir, économiste et directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales
Pas de répit pour les députés : à peine votée la loi sur le mariage pour tous, l’Assemblée se penche depuis hier sur un autre sujet sensible : la réforme bancaire. Avec ce texte, le gouvernement entend notamment séparer les activités spéculatives des banques, de leurs activités utiles à l’économie, aux entreprises et aux ménages. Objectif : réguler la finance, et éviter une nouvelle crise financière.
En janvier 2012, lors du fameux discours du Bourget, le candidat Hollande s’était engagé à séparer les activités de dépôt et d’investissement des banques, à encadrer les bonus et à mettre fin aux stock-options. Aujourd’hui, le texte semble bien loin des promesses de campagne : pas d’interdiction stricte de cumuler activités de dépôts et de spéculation, aucune prise en compte des activités liées au financement et à l’investissement…
La réforme est jugée à minima par l’aile gauche du PS et qualifiée de loi « d’apparence » par Jean-Christophe Lagarde,député UDI. D’où les 300 amendements déposés par les députés de la Commission des Finances, afin de « muscler » le texte. De son côté, Karine Berger, rapporteure du texte, insiste sur le caractère inédit en France d’une telle loi en indiquant qu’elle va « intervenir dans la structure des banques pour limiter le risque systémique vu en 2008″. Mais malgré tout, ce texte ne devrait pas inquiéter les banquiers, d’après les critiques.
La réforme est-elle vraiment inutile comme l’affirment ses détracteurs ? La finance a-t-elle gagné la guerre contre les politiques ? Comment éviter une nouvelle crise financière ?
Posté par : LCP Assemblée nationale
13-02-2013
