Publié le : 17 février 2012
Source : onefoutus.over-blog.fr
Nous n’avons plus de vache folle, dixit la Commission Européenne -une référence- mais nous avons Stéphane Le Foll, notre sémillant Ministre de l’Agriculture. Ce dernier, fort sympathique au demeurant avec sa bonne grosse gueule et ses airs de Tapie des champs, vient de découvrir l’effarrante complexité des circuits agro-alimen- taires.
Ce qu’il y a de bien avec les Socialos c’est qu’il découvrent toujours. Ils décou- vrent même tellement qu’on voit clairement à quel point, avant d’émarger au gouver- nement, ces gens-là vivaient en vase clos, dans leur univers bisounoursique, complètement étrangers, notamment, aux réalités économiques. Auteur d’un remarquable » Des éléphants roses-Dix ans dans les coulisses du P.S. », auto-biographie fort injustement passé inaperçue en dehors des cercles d’initiés, ce bon M. Le Foll apparaît comme l’un de ces apparatchiks à la rose entièrement made in Solférino. En qualité de député européen – bonne pioche - il fut tout de même membre de la commission de l’agriculture… pas assez, toutefois, pour bien appréhender la complexité des circuits de la barbaque à surgelés.
C’est donc à ce genre de type que Le Président de la Répupu assité du Premier Sinistre confie le sort de nos pauvre paysans. Et on s’étonne d’avoir laissé filer, la semaine dernière à Bruxelles, un gros morceau de la PAC…
Bon, tout cela, somme toute, n’apparaît pas bien grave. Il nous reste des pointures comme M. Moscovici, le cousin de Kipettrovici et l’ex-ami indéfectible de Minou la Tringlette, (voir Dominique-nique-nique…) celui qu’on surnomme affectueusement Mosco le Trotsko car il fut longtemps militant de la Ligue Communiste Révolution- naire. Aux côtés d’un économiste du calibre d’Alain Krivine il eut tout loisir de se forger cette culture en béton vibré qui lui permet aujourd’hui de passer pour un Keynésien de haut vol. Avant de faire de la moto, il convient d’avoir appris à tenir sur une bicyclette, pas vrai? Avec celui-là, pas de souci, dormons tranquille. Il vient de nous jouer Mosco à Moscou, avec ses collègues du G 20. On sent qu’il a bien bossé vu qu’au final ils ont décidé d’envisager de relancer un peu la croissance mais sans faire marcher la planche à billets. Sauf pour ceux qui s’en sont déjà servi, comme le Japon mais ce qui est fait est fait, on n’y reviendra pas. La conclusion finale c’est que chacun se démerde comme il peut. Avec un minimum de pot, Dieu reconnaîtra les siens. Puis, forts de ce résultat inespéré, ils sont tous allés se taper le caviar, les zakouskis et la vodka en guise d’apéro avant le banquet chez M. Putin. Et Moscovici, tout ça il connaît, forcément, nul ne saurait valablement méconnaître sa compétence en la matière, bon sang ne peut mentir.
Alors, évidemment, son problème à Mosco ça demeure les 3% de déficit fin 2013. Même au pays des éléphants roses on ne peut pas tout peindre dans cette jolie couleur. Faut un peu de gris aussi et puis un poil de noir, pour équilibrer. Fait chier, aussi, ce con de Culbuto avec ses promesses de campagne à la mords moi le noeud! Pouvait pas se contenter des trucs faciles, comme le mariage par derrière, entre autres? Mais non! Il a fallu qu’il joue les grands esprits avec des promesses qu’on peut pas tenir, des taxations à 75%, des déficits à 3%… Quelle andouille, aussi, il avait qu’à dire l’inverse, personne n’y voyait que du feu et là à tous les coups on y arrivait quoi, merde! Cela dit, il s’angoisse pour rien le brave Trotsko, tout le monde le savait qu’on ne les tiendrait pas les 3%, que c’était bidon comme tout le reste. Alors on ne lui en voudra pas, ni à lui, ni à Couille-Molle. On sait bien que pour se faire élire un Socialo se doit de raconter n’importe quoi. C’est une question de clientèle. L’électeur de gauche il lui faut du rêve, on le sait bien. La différence avec le gros beauf-facho qui vote à droite réside dans la préférence de ce dernier pour la bonne grosse réalité bien terre à terre, c’est pour ça qu’on dit qu’il est con…à gauche.
Pourtant, il disposerait de vraies raison de s’inquiéter le camarade Moscovici. Avec les deux sous-ministres qui lui sont rattachés il a tout ce qu’il faut pour se gratter la calvitie, le type. Hamon et Cahuzac, on dirait un duo de comiques des années cinquante, ces deux zigomars. Eh bien, chacun pour des raisons très différentes, comme boulets on pouvait pas lui dénicher pire à Pierrot le chauve.
Prenez Benoît Hamon -enfin prenez pas trop, vaut mieux le laisser, celui-là- comme calamité vous auriez du mal à trouver mieux, croyez moi.
Benoît Hamon, on dirait Fouquier-Tinville quand il alimentait la guillottine, même tronche (avant qu’on ne la coupe), même âge, mêmes oeillères et probablement même férocité abrutie. Hamon, félicitons nous qu’il ait choisi politicard, comme boulot. Eût il préféré juge d’instruction on risquait des palanquées d’Outreau. Juste un exemple. Dans la fabuleuse affaire des lasagnes au cheval roumain, le camarade Hamon a trouvé intelligent de flinguer officiellement la société Spanghero, cette maison illustre fondée par l’emblématique deuxième ligne du XV de France, Walter qui lui donna son nom. Il aurait mieux fait de pas, d’ailleurs. Evidemment ce marchand de bidoche en gros, en très gros, même, a dû un peu tricher pour faire tourner sa boutique. En France, l’entrepreneur qui ne trouve pas une combine plus ou moins tordue pour subsister, il crève. Purement et simplement. Seulement voilà, Spanghero, en tant que plus gros employeur de Castelnaudary on ne voit pas très bien l’intérêt pour les socialistes de le pousser vers la faillite. Or, Hamon s’empresse de l’acculer et à grands coups de reins, en plus. Seulement attendez, c’est pas tout. La boîte en question appartient à une coopérative, c’est à dire le fonds de commerce du ministère de « l’Economie Sociale et Solidaire », celui du type en question! Non seulement il descend en flamme une entreprise pleine de salariés dûment syndiqués et tout, mais, au surplus, une coopérative, le rêve absolu de la Gauche, le bidule pas capitaliste pour un rond, le Bien en somme, le Progrès en marche, le phare scintillant de l’avenir du monde, l’économie sans ces saloperies d’actionnaires, quoi, l’autogestion, le bonheur parfait Et Benoît Hamon, lui, au lieu de calmer le jeu, d’attendre au moins des précisions, de trouver des circonstances atténuantes voire des excuses absolutoires, non, il lui pisse dessus à Spanghéro et avec plaisir, en plus, ça se voit bien dans ses petits yeux vicelards. L’économie sociale et solidaire, déjà, c’est pratiquement aussi con comme concept que celui de redressement productif. Mais alors, confier le ministère chargé de ce machin à un olibrius enfiévré comme celui-là, ça justifierait l’enfermement pour démence lourde.
Et après, pour compléter la paire de breloques qui pendent de part et d’autre de M. Moscovici, vous avez le sieur Cahuzac. Tout à fait différent, le cas Cahuzac. J’ouvre une parenthèse virtuelle pour vous dire combien j’apprécie « le cas Cahuzac ». Ca sonne bien, je sens, ça chatouille agréablement les tympans, ne trouvez vous pas? Les autres, mes confrères, se sont limités au « cas huzac ». Dommage pour eux. Et dommage, aussi, que « huzac » ne veuille rien dire, en pareil cas l’effet comique eût été bien plus fort. On trouve plein de gens qui s’appellent Uzac et même un film sorti sous ce titre en 2002 mais rien qui puisse provoquer la grosse et franche hilarité. Tant pis. Pour en revenir au fond du cas Cahuzac, le problème avec lui c’est qu’il regorge de pognon. La Clinique Cahuzac, chirurgie esthétique, puis, encore mieux, la Société Cahuzac Conseil, oeuvrant au profit des laboratoires pharmaceutiques, non seulement ça ne fait pas très socialiste mais en plus ça génère des montagnes de blé. A la rigueur on pouvait facilement planquer tout cela sous un manteau épais de discrétion médiatique. Ce n’est pas bien dur quand on est à gauche. On lui avait bien arrangé le coup, à Cahuzac, quand il s’était fait poisser pour employer au black une femme de ménage Filippine en séjour clandestin.
Manque de pot, il a fallu qu’il divorce, le malheureux. Or vous savez qu’un divorce chez le prolo du coin c’est déjà gratiné comme patacaisse mais quand ça concerne des bourges hyper-friqués ça peut vite tourner au cataclysme. En l’espèce, la pomme de discorde réside en leur somptueux appartement de l’avenue de Breteuil, à ces aimables gendegôche. Vu qu’il ne s’agit pas d’un F3 et que le mètre carré frise les vingt-mille Euros, on comprend qu’il rechigne à le laisser à sa femme en guise de cadeau de rupture. Bien sûr, il n’est pas à la rue, notre bon Ministre du Budget, il a aussi un petit six pièces Avenue Pierre Premier de Serbie où le mètre carré, soit dit en passant, relève grosso-modo du même ordre de grandeur. Cependant, il résiste, refuse de se laisser entuber, le pauvre Cahu. On se met à sa place, non, quand même? Afin de ne pas alourdir, je ne vous précise pas, bien sûr, que l’épouse en instance de divorce emploie la soeur de Jean-François Copé comme avocate… Et, coïncidence ou pas, allez savoir, Mediapart, le torchon numérique du camarade Edwy Plénel, s’est retrouvé en possession du fameux enregistrement téléphonique qui parlait d’un compte en Suisse… Je ne voudrais pas, vous me connaissez, alimenter les ragots mais je remarque tout de même qu’on navigue là dans des zônes où le pognon faut bien le planquer quelque part. La première idée qui vient c’est la Suisse, pas vrai? Seulement, nos amis Helvètes auraient transmis à l’administration fiscale subordonnée à MM. Moscovici et Cahuzac, un document officiel prouvant que ce dernier n’a fermé aucun compte au pays de Guillaume Tell en 2010. Tant qu’ils y étaient, ils pouvaient préciser carrément qu’il n’avait jamais eu de compte chez eux, Cahu. Pourquoi ils l’ont pas dit, ça? Sans compter que le document en question personne ne l’a vu et ne le verra jamais… en dehors de l’Administration des Impôts, bien sûr.
Voilà pourquoi je compatis aux peines de ce pauvre M. Moscovici. Le boulet Cahuzac se révèle encore plus pesant que le boulet Hamon. Sans compter qu’ils nous préparent une de ces potions fiscales pour bientôt, je ne vous dis pas l’amertume, vous verrez Alors, le Ministre du Budget, sa fortune et sa grosse casserole, ça la fout plutôt mal chez nos gentils gouvernants socialos. Enfin moi, je trouve. Quelque chose me dit que le cas Cahuzac ne va pas faciliter le passage de la pilule.
Que la vie vous soit toujours douce, malgré tout.
Et merde pour qui ne me lira pas.
Nouratin