Publié le : 17 février 2013
Source : bvoltaire.fr
Quand on a besoin de mentir pour faire croire qu’on a raison, ce n’est jamais bon signe pour la cause qu’on entend défendre. Ainsi, les associations homosexuelles prétendaient qu’en France, on dénombrait 300.000 enfants élevés par des couples de même sexe.
Ce qui n’est pas exactement l’avis de l’Insee qui, dans son dernier rapport, longuement cité par Le Monde du 14 février dernier, estime que ce pourcentage se situerait dans une fourchette allant de 24 000 à 40 000. Nous sommes donc loin du compte…
Mieux, ce même rapport révèle que seuls 0,6 % des couples français sont homosexuels. Ce qui signifie que le fameux « mariage pour tous », défendu par la quasi-totalité des médias comme mesure d’intérêt national, ne tient guère compte de cette autre importante minorité que sont les 99,4 % de couples hétérosexuels. Ce n’est plus la dictature, mais la tyrannie d’une infime minorité dont les principaux acteurs de pointe sont eux aussi minoritaires au sein de leur propre minorité. Ainsi, Act-up ne compte que 150 adhérents et LGBT… 1 300 ! À côté et avec ses 300 000 visiteurs uniques chaque mois, Boulevard Voltaire est un média de masse ; Paris Match, prends garde à toi…
C’est-à-dire que moins de 2 000 individus possèdent, de par leurs puissants relais médiatiques, les moyens d’intimider, de terroriser près de 60 millions de Français, dont la majeure partie de la classe politique ! Quand, au prochain millénaire, les historiens du futur écriront sur notre époque, les bras risquent fort de leur tomber des mains… Car glissement sémantique oblige, un homophobe était naguère un homme qui n’aimait pas les homosexuels, alors qu’aujourd’hui, un homophobe est un homme que certains homosexuels n’aiment pas. Résultat, de peur de passer pour homophobes, les gens se taisent mais n’en pensent pas moins…
Un vieil ami, membre de la confrérie de la jaquette flottante, tel qu’on disait autrefois sans risquer un procès, me confiait récemment : « Avant, on vivait tranquilles. Maintenant, on commence à entendre des réflexions homophobes de plus en plus violentes, ce qui était inconcevable il y a quelques années. Voilà le résultat de l’irresponsabilité de ces lobbies microscopiques, mais dont le pouvoir de nuisance est inversement proportionnel à leur poids réel. »
Des propos à méditer. Car, à force de hurler au loup…
Nicolas Gauthier
C’est loin d’être une habitude, car j’ai énormément de plaisir à vous lire, mais que je trouve cet article navrant et médiocre mais je vais prendre le temps de développer… Ainsi, selon votre logique et votre argumentaire, on est en droit de refuser l’accession à la reconnaissance des mêmes droits issus d’une union (vous remarquerez que je ne parle même pas de mariage) à des couples de même sexe, au seul titre qu’ils ne représentent qu’une minorité infime de la population ? Quelle plaisanterie. Si les albinos n’avaient pas le droit de voter, ne pourrait-on pas légitimement remettre en question cette injustice, sans se voir opposer un tel argumentaire ? Par ailleurs, les 0,6% que vous avancez, selon l’INSEE, me font bien rire ! Il y a un paramètre que vous semblez oublier (probablement volontairement) c’est qu’à la question posée pour le sondage, on ne demande la marque de shampoing utilisée ! La pudeur et parfois même la honte dans une société normative ne vous évoque rien ? Ce type de sondage n’a aucune valeur et vous le savez bien…
De plus, les lobbys gays ne sont qu’un mythe inventé pour terroriser l’hétérosexuel bien pensant et moralisateur qui se découvre un attrait soudain pour les dogmes cultuels lorsqu’il sent son pré carré festif et traditionnel (le mariage) menacé par la modernité. Modernité qu’il juge bienvenue, lorsqu’il s’agissait de reconnaître, par exemple, le droit au divorce !
J’ajoute que sur cette question de droit et d’équité républicaine devant la loi, nous, français, avons prouvé que nous n’avions pas vraiment résolu le probleme de l’implication de la dimension religieuse dans le politique ! Voici un lobby qui semble revenir en force ces dernières années (quelque soit la confession) et dont vous ne vous souciez guère (du moins dans cet article !).
Les politiques qui ont défendu le « mariage pour tous » n’y ont vu qu’un intérêt électoraliste sans avoir l’argumentaire qui puisse soutenir réellement leurs idées. Preuve, s’il le fallait, qu’ils ne se sentent en rien concernés par cette question, du moins, pas plus que ceux qui s’y opposent. Aussi, je ne m’attarderai pas à énumérer les injustices criantes qui frappent les couples de même sexe quand bien même ils fussent pacsés…
Finalement, les seuls qui peuvent avoir quelque chose à y gagner n’auront pas été entendus, on leurs aura préféré les Frigide Barjot et autre Caroline Fourest…
Même s’ils ont gagné sur le terrain du droit, ils auront malheureusement perdu sur celui de la dignité.
Cher Nicolas,
Merci de votre long commentaire posté sur La Plume à Gratter.
Vous avez trouvé l’article que j’y ai relayé « Les mensonges du lobby gay – Par Nicolas Gauthier » navrant et médiocre, et vous m’expliquez pourquoi, ce qui est bien évidemment votre droit le plus absolu, et je suis sincèrement ravi que vous ayez tenu à le faire savoir, tant il est vrai qu’il est toujours utile de confronter les points de vue. Lorsque vous évoquez « votre logique et votre argumentaire », je pense que vous pensez à ceux de l’auteur (Nicolas Gauthier donc), et non ceux de votre serviteur ? En effet, si les articles que je relaie sur la Plume me paraissent évidemment toujours dignes d’intérêt, ils ne reflètent pas toujours ou en tous les cas souvent pas intégralement mon opinion (il faudra dans la prochaine version du site envisager un système pour le faire savoir au lecteur d’ailleurs et afin d’éviter tout malentendu).
Concernant votre principal grief, celui d’une loi ne s’adressant qu’à une « minorité » infime de la population », je suis tout à fait d’accord avec vous : ce n’est évidemment pas un argument recevable en démocratie pour contester le bien fondé d’une nouvelle mesure législative, c’est donc une grosse bêtise, et même une énormité. Pour le reste, permettez-moi de vous dire pourquoi j’ai jugé, contrairement à vous ce texte digne d’intérêt.
Dans ce bref billet au ton polémique qui le caractérise (il fait rarement dans la dentelle), Nicolas Gauthier relève plusieurs points qui me semblent faire problème et être symptomatiques des dérives médiatiques et sociétales actuelles :
1) Quand le lobby LGBT -car si comme vous je ne sais pas ce qu’est le « lobby gay » (terme totalement impropre et même insultant pour la grande majorité des homosexuels), il est par contre incontestable que LGBT est un lobby. C’est d’ailleurs un peu la même chose avec le « lobby juif », terme fourre-tout fort peu pertinent, alors que le CRIF est bien, lui, un très puissant lobby- quand le lobby LGBT donc avance le chiffre de 300 000 enfants concernés par le Mariage pour Tous, il nage à mon sens dans le délire et l’exagération volontaire, symptôme évident de l’exagération permanente qui envahi les argumentaires des uns et des autres dans tous nos débats de société.
2) Quand Gauthier évoque ces groupes de pression ultra-minoritaires qui arrivent à dicter de façon scandaleuse la politique de la France, là encore, il me semble viser juste. Je ne suis pas homosexuel ni juif, mais si tel était le cas, je serais scandalisé de voir Act Up ou LGBT dans la première hypothèse, le CRIF dans l’autre prétendre parler en mon nom, quand ils n’ont les uns et les autres absolument aucune légitimité pour le faire. Je le sais par mon entourage proche ou plus lointain, une grande majorité des homosexuels ne se reconnaissent d’ailleurs pas le moins du monde dans Act Up ou encore moins LGBT.
3) Il me semble enfin et peut-être surtout que ce militantisme extrême de LGBT niant les différences de nature (et sans notion péjorative aucune) et par conséquent de perspectives possibles en matière de parenté entre un couple homme-femme et un couple homme-homme ou femme-femme qui heurte de plein fouet les convictions d’une très grande partie de la population ne peuvent que radicaliser les opinions, provoquer des rejets grandement préjudiciables au bon vivre ensemble et au final provoquer une réaction homophobe de dépit chez ceux dont les consciences auront été heurtées (à tord ou à raison, ce n’est même pas le sujet) par cette volonté de faire passer coûte que coûte et sans consulter le peuple une loi venue de nulle part ou presque. Rendre homophobe toute une partie de la population au nom de la lutte pour l’égalité et la tolérance, belle réussite !
Pour ma part, j’étais favorable à ce que le législateur fasse tout ce qu’il faut pour permettre aux couples homosexuels de vivre socialement leur vie à l’égal de tous : statut, transmission du patrimoine, fiscalité, etc. Egalité sociale pour tous, pas de problème pour moi. Par contre, nier comme le fait de fait le projet gouvernemental la réalité biologique, naturelle, prétendre ignorer qu’un enfant a DANS TOUS LES CAS un père et une mère (même anonymes, morts ou absents), et qu’on ne saurait vouloir lui faire croire par la loi qu’il a deux pères ou deux mères sans sombrer dans le grotesque, et considérer aux nom d’une égalité intégriste dans son concept que couple = systématiquement droit à l’enfant, là je ne suis plus du tout d’accord. Le mariage gay (même si je pense que c’est une sottise conceptuelle) ne m’aurait pas fait descendre dans la rue, mais les possibles deux pères et deux mères et la PMA et la GPA qui suivront inéluctablement, si. Car si le droit à l’enfant est un concept que je trouve monstrueux d’égoïsme, les droits de l’enfant existent bien et doivent être préservés coûte que coûte, eux.
Les homosexuels ont totalement droit à la différence et à l’indifférence, mais on ne peut réclamer tout à la fois le droit à la différence… et à l’indifférenciation, sauf à être schizophrène…
Amitiés et merci de votre « énormément de plaisir à vous lire » qui me va droit au cœur.
Marc LEROY – La Plume à Gratter