Publié le : 25 mars 2013
Source : lesobservateurs.ch
L’heure est aux effets de manche, à la “communication”, Manuel Valls se congratule, Christine Boutin, qui a fini dans le gaz, demande sa démission; retour à la normale au pays du verbe haut et de la politique gesticulante. Cependant, quelque chose s’est brisé.
Les titulaires des vertus de tolérance et d’ouverture ont montré, l’espace d’une seconde, dans un réflexe, leur vrai visage; un masque est tombé. Depuis hier, la France n’est plus une République, c’est un régime. L’imagerie inspirée de la tolérance d’Etat, les députés au regard clair, les couples héroïques, main dans la main, à la Marche des Fiertés, tout cela a volé en éclat sous le coup des matraques; le vrai visage de ces “libertés” des uns qui ne laissent plus aux autres que l’espace vital qui les sépare d’un jet de gazeuse lacrymogène. Policiers agressés, vitres brisées, voitures incendiées ? Non ! Hier, en France, on a gazé un peuple venu demander le droit de voter. On a gazé des enfants.
L’Etat ne se relèvera pas, ne doit pas se relever, de ces images de gamins en larmes, sous assistance respiratoire. La force tranquille est bien morte ce jour-là, le vernis de respectabilité officielle a craqué sous l’effet de la réalité et la violence de l’Etat socialiste n’est plus que la preuve de sa peur. Or, s’il a peur, c’est qu’il peut tomber.
Depuis ce jour, le combat de la “Manif pour tous” n’est plus celui d’une improbable arrière-garde de cathos conservateurs contre une modernité en marche, c’est celui d’un peuple pour la démocratie, pour son sacro-saint “droit à l’autodétermination”. Depuis hier, la tutelle morale et politique de la gauche n’est plus supportable. Si les socialistes doivent charger des femmes et des enfants à grands coups de CRS pour se maintenir au pouvoir, le constat est simple, ils doivent partir. Les manifestants, eux, doivent tenir, jusqu’au bout, sinon leur lutte est vaine et tout est perdu.
700 ans d’histoire suisse le démontrent, la démocratie c’est la paix, le contraire c’est la guerre. Nous autres Suisses avons ce devoir moral, non pas de faire la leçon aux autres, mais de soutenir tout homme qui cherche sa liberté comme s’il était de nos Confédérés.
Frère de France, nous sommes pour toujours avec toi !