Il y a à peine plus d’un an que le royaume de Hollandie a annexé la France, et surtout que le porte-flingue de la franc-maçonnerie version Grand Orient, le Torquemada de l’avènement de l’« homme nouveau », le commissaire politique du « socialisme réel » Vincent Peillon a pris la tête du Ministère de l’Education Nationale, et le résultat, miraculeux, ne s’est pas fait attendre : le taux de réussite au baccalauréat a encore une fois, et dans des proportions plus remarquables encore que les années précédentes, fait péter tous les records ! jugez-en plutôt :
Cette année, le pourcentage de succès toutes catégories confondues a atteint les 86,8%, soit une hausse de 2,4 pour cent en seulement un an selon les chiffres presque définitifs publiés jeudi par le ministère (ne manquait que les résultats de la Martinique). Et cela malgré une Education Nationale « sinistrée », « paupérisée » sous les coups de boutoirs assassins et irresponsables de Nicolas Sarkozy durant son quinquennat, dixit le Parti Socialiste. C’est dire la qualité hors normes de nos enseignants du service public !
Le taux de réussite au BAC général s’élève lui carrément à un sidérant 91,9%, soit une hausse de 2,3 points. Oui, vous avez bien lu : presque 92 % de réussite au BAC général !! Le BAC technologique atteint pour sa part un niveau de succès de 86,4% (+3,2 points), et le BAC professionnel fait figure de vilain petit canard, avec un taux de réussite se stabilisant à 78,5%, soit 0,3 point de plus.
Ajoutons pour faire bonne mesure que le pourcentage de bacheliers dans une même génération s’établit pour sa part à 73% ! Les fameux 80 pour cent d’une classe d’âge titulaires du baccalauréat lancés en son temps -on pouvait le croire- sous extasy par Jean-Pierre Chevènement approchent enfin à grands pas !
Ces pourcentages plus dignes de l’élection d’un potentat africain ou de l’intronisation d’un premier secrétaire du PC en Russie stalinienne que d’un examen de fin de scolarité digne de ce nom étaient il faut bien le reconnaître prévisibles, car dans la ligne directe de ceux, plus miraculeux d’année en année, annoncés par nos gouvernants de « droite » comme de « gauche » depuis près de trois décennies.
De nombreux candidats ont de plus réussi l’exploit -presque aussi époustouflant que la victoire de Marion Bartoli à Wimbledon- d’avoir des notes finales moyennes dépassant allègrement les 20 sur 20 : 22,5 sur 20, 24,2 sur 20, etc… Le ridicule ne tue plus depuis fort longtemps dans notre beau pays de France. Moins encore, et on peut le constater presque tous les jours, depuis que Normal 1er a investi l’Elysée.
Bientôt sans doute les pourcentages de réussite franchiront définitivement toutes les bornes de la tartufferie. Imaginez donc le communiqué ravi du Ministère :
« Le Ministre à vie de l’Education Nationale, de l’équerre et du compas Vincent Peillon est heureux de vous annoncer que le taux de réussite au baccalauréat a été cette année de 108,6%, pour un taux de bacheliers de 102,7% dans la classe d’âge concernée.
Certains résultats exceptionnels méritent tout particulièrement d’être mis en avant : ainsi mademoiselle Gérard Martin qui a obtenu la note remarquable de 47 sur 20 dans l’épreuve de théorie du genre en Moselle, ou ce garçon(ne) de neuf ans des Hauts-de-Seine, plus jeune bachelier(e) de France pour la plus grande fierté de ses quatre mamans et trois papas (dont un épagneul breton daltonien), Valérie-Térébentine Gouvion (1), qui a obtenu la note remarquable de 29 sur 20 pour sa prestation lors de l’épreuve d’éducation physique et sexuelle qu’il avait choisie en option : récupérer une capote anglaise dans le distributeur de préservatifs et de Coca-Cola du lycée, la passer (on se demande où) et prendre en levrette un(e) élève transgenre de sixième originaire du Monomotapa en chantant du Cali dans les toilettes de l’école maternelle voisine ». Ne riez pas trop fort, car on y va tout droit, et à une vitesse supersonique !
Des –mauvaises ?- langues prétendent même que certains candidats ayant rendu copie blanche ou ayant carrément séché les épreuves auraient été reçus avec mention… A vérifier tout de même, cette « avancée sociétale majeure » n’étant normalement prévue que pour la fin du quinquennat « hollandien ».
Ces résultats, devenant chaque année plus grotesques, n’ont pourtant pas empêché nos chers médias audiovisuels de nous refaire le coup à chaque fois un peu plus usé du « marronnier de juin » estampillé BAC, avec moult reportages nous montrant, le jour J, et avec un suspens hitchcockien à couper le souffle, des lycéens morts d’angoisse se précipiter vers les panneaux de résultats, puis exploser de joie en constatant, ô divine surprise, qu’ils avaient réussi leur « examen ». Ces mêmes reportages parvenant même parfois à dénicher les deux ou trois seuls malheureux candidats de l’académie ayant eux réussi l’exploit –et bien plus remarquable en fait- d’échouer au baccalauréat… avec larmes déchirantes, mais consolations solidaires des heureux lauréats à la clé. Allez, courage, les « jeunes » ! Certes la vie est parfois cruelle, mais l’année prochaine, peut-être…
Il fut un temps où le baccalauréat était, de part le niveau de culture et d’éducation qu’il impliquait et pour les étudiants qui parvenaient à le décrocher, un sésame qui permettait, à lui seul, d’ouvrir presque toutes les portes du monde du travail. Mais « je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître… » (2)
Nos chers néo-bacheliers ont donc, vous en conviendrez, toutes les raisons d’être fiers comme « s’il(s) avai(en)t un bar tabac » (3)… et on espère qu’ils sauront remercier comme il se doit ces aînés, enseignants ou politiques, mais toujours altruistes en diable, qui ont eu la générosité formidable de leur transmettre un tel niveau de culture et d’éducation. Les voilà désormais titulaires d’un diplôme au prestige si évident qu’il serait sans doute désormais préférable de l’imprimer directement sur ce papier doux et léger que l’on utilise en certain lieu où il est vivement recommandé de tirer la chasse avant de sortir. Les voilà enfin prêts à affronter avec des chances singulièrement optimisées de succès le monde sans pitié de l’âge adulte, et celui, pourtant presque totalement saturé, du marché du travail. Avec une jeunesse si bien formée, la mondialisation en général et la Chine en particulier n’ont qu’à bien se tenir !
« Le BAC, un sésame pour la vie »… Petits veinards ! Espérons une dernière fois que vous saurez exprimer comme il se doit la reconnaissance que l’éducation que vous avez reçue exige, et que vous voterez désormais , et ad vitam eternam, pour ceux, défenseurs zélés du système en place, qui vous auront permis d’atteindre un tel niveau d’excellence. Le contraire serait, avouez-le, particulièrement ingrat !
Marc LEROY – La Plume à Gratter
(1) Si, si, c’est un prénom féminin, et c’est la faute à Duflot !
(2) La Bohème, Charles Aznavour.
(3) Coluche
Excellente analyse, reste que… le bac est la garantie absolue de ralentir l’inscription des nos chères têtes blondes (sans racisme sous-jacent…) sur les listes du Pôle Emploi. Pendant que les solipèdes garnissent les amphithéâtres des facultés d’où ils sortiront logiquement sans diplômes ‒ à moins que l’on se mette à distribuer les licences et les doctorats comme le bac ‒ le gouvernement gagne un peu de temps. L’idéal serait naturellement de faire une sélection en 3e ou en 2nd pour orienter ceux qui n’ont pas de disposition spécifique pour étudier vers une carrière professionnelle, mais alors que ferions nous de la masse de main d’œuvre immigrée qui se déverse comme une marée infinie sur nos terres ? Le plus amusant dans l’histoire c’est que tous ces bacheliers providentiels vont avoir à étudier l’anglais et pour de bon cette fois étant donné que la félonne Fioraso guidée par la main invisible des marchés… selon l’expression consacrée par Adam Smith, exige que les cours de fac soient réalisés dans la langue de Goldman Sachs. Bref on n’a pas fini de se marrer !
Chouette article, il faut le mettre de côté pour les générations futures!
Sinon, n’oublions pas que le Bac ouvre grand les portes de l’Université…laquelle devient du même coup un repère d’analphabètes.
Amitiés.
Sans commentaire…
Mais une question tout de même : de qui se moque-t-on ? Des élèves ? De leurs parents ? De leurs enseignants ?