Non, non, très chers lecteurs, La Plume ne fait pas en choisissant un tel titre pour ce nouvel article de l’ironie un peu facile. Cette phrase est bien à prendre au premier degré, et il faudra peut-être un jour, afin de permettre au peuple de France reconnaissant de l’honorer chaque année, élever une stèle (devant l’Arc de Triomphe par exemple ?) à la mémoire du Rom inconnu. Un tel monument sera en effet peut-être incontournable pour donner à nos compatriotes l’occasion de se souvenir avec une vraie émotion et une profonde reconnaissance, dans un pays enfin réveillé, resurgit de ses cendres libertaro-européo-mondialistes, de tout ce qu’ils doivent en fait à ces populations nomades venues d’Europe de l’est qui s’étaient répandues, durant les premières années du XXIème siècle, sur la presque totalité du territoire national.
Comme il faudra peut-être aussi, et pour les mêmes raisons, instituer une nouvelle fête nationale, fériée et festive, correspondant peu ou prou à celle de l’Independance Day américain, qu’on pourra d’ailleurs baptiser en franglais -et pour une fois, notre dette étant si grande à son égard- le Viviane Reding’s Day, tant il est vrai qu’il faut parfois savoir rendre hommage au vice, notamment lorsqu’il oblige à ouvrir les yeux et provoque de par son indécence himalayenne un salutaire retour à la vertu et la lucidité les plus élémentaires.
Car ce qui se passe en ce moment dans toute la France, dans toutes les régions, dans toutes les campagnes et dans toutes les villes, de la mégapole parisienne jusqu’au plus petit village de province, réunissant -fait rarissime- dans une même opinion et en accord sur un même constat la quasi-totalité des Français, depuis l’ouvrier (il en reste encore quelques uns) jusqu’au grand bourgeois, depuis le paysan paupérisé jusqu’au cadre du secteur tertiaire, presque même jusqu’à l’indécrottable bobo parisien de gôche, en passant surtout par la masse immense de ce que nos très chères élites appellent les « Français moyens », ce qui se passe donc risque fort de marquer un tournant enfin décisif dans l’histoire politique intérieure et/ou européenne de notre pays.
En effet, devant la multiplication exponentielle des campements sauvages, dans un premier temps aux abords des grandes villes mais également à présent plus profondément dans les campagnes, campements qui s’apparentent d’ailleurs plus à des décharges à ciel ouvert qu’à toute autre chose… devant l’explosion corollaire des rapines dans les potagers (vols de légumes et de fruits), chapardages de poules et lapins ou massacres et dépeçage sur place de vaches et autres chevaux dans les pâtures, vols et déprédations pour récupérer les métaux sur les voies ferrées ou dans les cimetières, ou vols à la tire sous couvert de mendicité dans les rues, les allées du Louvre ou les wagon du métro, les Français, rattrapés dans leur presque totalité (93% d’entre eux selon un sondage BVA) par une réalité qui devient incontournable, semblent prendre -enfin !- conscience de la folie suicidaire où nous ont entraînés depuis des décennies nos dirigeants politiques, de droite comme de gauche, en nous embarquant (parfois de force comme à Lisbonne en 2007) dans l’aventure mortifère pour la souveraineté nationale de la « déconstruction européenne ».
Devant l’aveuglant constat qui s’étale donc aujourd’hui aux yeux de tous, devant la colère de moins en moins sourde qui monte partout dans le pays, nos élus, désemparés, feignent à présent d’appréhender et parfois même de condamner des conséquences dont ils chérissent pourtant encore et toujours les causes. Car ce sont bien ces mêmes « représentants du peuple », UMPS, EELV ou autres européistes béats à la Bayrou, qui ont voté le petit doigt sur la couture du pantalon le scélérat Traité de Lisbonne (qui, véritable forfaiture, a ramené par la fenêtre la Constitution Européenne que le peuple avait pourtant souverainement évacuée par la porte référendaire), comme ils avaient auparavant voté Maastricht, l’Euro et bien entendu cette fameuse libre circulation absolue des personnes dans l’espace Schengen qui fait que, concernant les Roms, nous en sommes là aujourd’hui. Et il serait bien risible si ce n’était tragique pour le pays de les voir ainsi se répandre aujourd’hui sur les plateaux de télévision ou dans les studios de radio, pour tenter d’éteindre le feu qui couve, ou faire mine de chercher de fausses réponses au vrai problème qu’ils ont eux-mêmes créée.
Et ce n’est pas le grand guignolesque numéro de cirque gouvernemental de ces derniers jours, avec un clown blanc Manuel Valls qui coupe les oignons et un auguste Cécile Duflot qui pleure, un Jean-Marc Zayrault qui dit le contraire de son Ministre de l’Intérieur sans dire la même chose que son Ministre du Logement, et -cerise sur les gâteux- aujourd’hui même, et après des jours de cacophonie ministérielle, un Président flambien plus capitaine de pédalo que jamais qui tape de son petit poing potelé sur la table, sans pourtant rien dire de concret, sans poing, sans table, qui risque de faire avancer le schmilblick.
Et puis il y a l’Europe bien-sûr ! Et notre chère (très chère : 24 000 euros par mois nets d’impôts, plus tous les avantages, logement, transports gratuits, retraite en or, etc.), notre irremplaçable Viviane Reding, « Commissaire européenne à la justice, aux droits fondamentaux et à la citoyenneté » (sic et ouf !). Viviane Reding, cette technocrate de Bruxelles, non élue, citoyenne du paradis fiscal luxembourgeois, et journaliste de formation (tout s’explique !), qui, et pour vous présenter un peu la donzelle, a notamment et parmi nombre d’autres exploits du même tonneau, fustigé en juin 2011 une campagne du gouvernement hongrois encourageant le recours à l’adoption plutôt qu’à l’avortement en cas de grossesse non-désirée (la Hongrie est un pays où le taux d’avortement est particulièrement élevé). Une campagne -et comme c’est toujours le cas en Europe pour l’emploi et la solidarité sociale- en partie financée par des fonds de l’Union Européenne… ce qui aux yeux de notre Fouquier-Tinville de la Commission, était absolument insupportable (l’avortement c’est bien, l’adoption, c’est mal !) : elle exigea donc le remboursement des financements reçus et ordonna à la Hongrie de « stopper immédiatement la campagne et retirer les affiches ». Cette même Viviane qui en 2010 déjà comparait la politique de la France à l’égard des camps de Roms à celle de l’Allemagne nazie durant la seconde guerre mondiale. Rien que cela… Et qui aujourd’hui donc, et suite aux déclarations fumeuses, totalement hypocrites, électoralistes et qui n’engagent à rien de Manuel Valls, nous tance à nouveau vertement, nous reprochant carrément de ne pas chercher à intégrer les Roms installés sur notre territoire…
Si les Français décidaient enfin d’être conséquents avec eux-mêmes et d’afficher un tant soit peu de suite dans leurs idées (ce qui reste malgré tout à démontrer), cette salutaire prise de conscience provoquée par la future déferlante Rom (le chiffre de 20 000 Roms présents sur le territoire étant officiellement aujourd’hui présenté par le gouvernement et les médias, on peut donc d’ores et déjà très légitimement tabler sur un nombre réel plus proche du double ou du triple, et ce chiffre explosera forcément en janvier 2014, lorsque la Roumanie et la Bulgarie entreront définitivement dans l’espace Schengen), qui ne trouvera bien évidemment pas la moindre esquisse de solution dans les mois qui viennent de la part de ceux-là mêmes qui ont rappelons-le encore une fois voté d’enthousiasme le Traité de Lisbonne et la libre circulation dans l’espace Schengen, devrait -et entre autres raisons- transformer les élections à venir en 2014, qu’elles soient municipales ou européennes, en un véritable coup de tonnerre électoral et politique… C’est en tout cas tout le mal que l’on peut souhaiter à la France !
Marc LEROY – La Plume à Gratter
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