A oui vraiment… si l’UMP n’existait pas, il faudrait l’inventer ! Car qui donc pourrait aujourd’hui nous faire autant rire, si ce n’est bien-sûr le PS, son complice de toujours dans ce numéro de cirque perpétuellement renouvelé du « un qui coupe les oignons, l’autre qui pleure » (et pour paraphraser le regretté Coluche), numéro de cirque que le monde entier ne nous envie pourtant absolument pas (va comprendre pourquoi, Charles) ?
Ainsi, après la guignolade Valls versus MRAP côté gauche, les malheurs du pathétique Jean-François Copé l’autre jour face à une Française moyenne parfaitement calibrée pour la téléréalité politique de « sévice public » dans l’émission de France 2 « Des Paroles et des Actes » côté droite (et un partout, la balle au centre !), c’est au tour de l’ex porteur d’eau de Pinocchio Sarkozy de sérieusement (c’est bien évidemment une façon de parler) nous dérider les zygomatiques.
Je sais, je sais, La Plume l’a déjà plusieurs fois aligné celui-là (1, 2, 3, 4), mais très franchement… le moyen de faire autrement, avec ce Buster Keaton de la politique, ce politicien couleur muraille auprès de qui Jean-Pierre Raffarin ferait presque figure de tribun aux allures de rock star, cet Iznogoud de la Sarthe qui veut tant être calife à la place du calife (comme son ancien patron en son temps d’ailleurs).
Aujourd’hui, c’est définitif, c’est officiel : Fillon sera bien candidat à la présidentielle en 2017 (ouf, on respire) ! Et après avoir pourtant été son Premier Ministre docile, servile même durant tout son quinquennat, le voilà qui se répand dans tous les médias de France et de Navarre pour critiquer vertement, vilipender, assassiner et enterrer définitivement son ancien patron énervé à semelles compensées…
Il est vrai que dans le genre Iago, la droite française a toujours su nous proposer des spécimens de concours : Giscard et dans une moindre mesure (mais tout de même…) Pompidou assassinant le grand Charles en 1969, Chirac poignardant dans le dos Chaban-Delmas en 1974 puis Giscard en 1981, ou Balladur et Sarkozy trahissant à leur tour Chirac en 1995 pour ne parler ici que des plus fameux d’entre eux… Il était donc au final tout à fait normal de voir aujourd’hui l’ami Fillon s’y coller et Nicolas Sarkozy puni à son tour par où il avait précédemment -beaucoup- pêché…
Un Fillon qui se voit donc déjà passer -et malgré des sondages auprès des sympathisants et adhérents UMP presque aussi catastrophiques que ceux de son ex-rival Copé- du jour au lendemain ou presque, de l’ombre « matignonesque » où il a végété durant cinq ans à la lumière élyséenne qu’il n’atteindra d’évidence pourtant jamais. QUOIQUE … Il ne faudrait sans doute jamais dire jamais en ce qui concerne la politique dans notre pauvre France : après tout, François Hollande a bien été élu, lui. Alors, avouons qu’à ce stade de grand n’importe quoi, tout devient effectivement possible… Et Eva Joly ou Ségolène Royal devraient du coup peut-être aussi s’y recoller, ne fût-ce que pour une simple question de parité !
Allez, je crois que d’ici 2017 (si Flambi arrive seulement au terme de son mandat, ce qui me semble très loin d’être écrit), on n’a pas fini de se fendre la poire !
Marc LEROY – La Plume à Gratter
« Le Buster Keaton de la politique », ça j’avoue, c’est du fin travail!
En effet, on n’a pas fini de rigoler, ça coûte un peu cher, bien sûr mais à ce niveau là ce serait presque justifié.
Merci, j’ai bien ri!