Certes, nous savions déjà depuis un bon moment que l’actuel locataire de l’Elysée était totalement sous-dimensionné pour occuper la fonction présidentielle. Dès ses premiers mois de présidence, Flambi a en effet affiché de façon éclatante la tendance, désastreuse, et tout ou presque, depuis le grotesque Mariage pour Tous en passant par le pathétique épisode va-t-en guerre syrien et jusqu’aux couacs à répétition dans l’éducation nationale suite à la fort laborieuse mise en place de la réforme Peillon, tout donc durant les 16 premiers mois de son quinquennat n’a été qu’approximations, chamailleries ministérielles et intarissable enchaînement d’affirmations spectaculaires immédiatement suivies de piteux renoncements, le tout dans une cacophonie continuelle qui a donc permis à notre petit timonier et son orchestre de clowns de battre jour après jour tous les records de nullité gouvernementale.
Pourtant, la concurrence en matière de médiocrité était jusqu’alors sacrément rude, et notamment depuis les deux dernières présidences, qui avaient vu se succéder fort piteusement le roi fainéant chiraquien et le perpétuellement agité Pinnochio sarkozien. Mais il faut bien à présent et incontestablement le reconnaître : jamais depuis le départ en 1969 du grand Charles nous n’avions eu une telle catastrophe « déambulante » à la tête de l’état. Et ce n’est donc même plus Normal 1er, Flambi, le capitaine de pédalo ou Hollandouille mais bien un mollusque politique, un famélique ectoplasme qui nous est apparu ce samedi 19 octobre sur les écrans de télévision pour y dérouler un discours « présidentiel » atterrant, totalement surréaliste, et cela tant sur la forme que sur le fond.
Avant même la sortie de route élyséenne, le traitement médiatique de l’ « affaire Leonarda » avait planté le décor : c’est en effet un incroyable feuilleton (qui va sans doute nous réserver, par la faute de journalistes qui en redemandent encore, de nombreux et fort pénibles épisodes supplémentaires) que les télévisions et tous les autres médias du système nous ont infligé, jour après jour, d’heure en heure, pour ne pas dire de minute en minute. Et c’est ainsi qu’un fait administratif anecdotique qui ne méritait au mieux en réalité -lorsque l’on prend connaissance de tous ses véritables tenants et aboutissants- qu’un simple entrefilet dans un modeste journal régional s’est vu transformé en un « abracadabantesque » psychodrame politico-médiatique, puis très rapidement en une invraisembable affaire d’état. En à peine une semaine, les journaux télévisés y ont consacré un temps d’antenne sans doute largement supérieur à celui concédé durant plus de six mois aux centaines, aux milliers d’actions de protestation et aux millions de citoyens descendus dans la rue lors des différents rassemblements géants de la Manif pour Tous…On y a certainement plus vu, plus entendu la jeune Leonarda que quiconque avant elle, fut-ce un personnage politique de premier ordre ou une star internationale, et c’est la France toute entière qui s’est brusquement arrêtée pour écouter de force et jusqu’à l’écœurement une gamine étrangère de quinze ans, illégalement présente depuis près de cinq ans avec sa famille sur le territoire français (et bien évidemment aux frais du contribuable) crier sa colère, sa rancœur à l’égard du pays qui l’avait pourtant accueillie, hébergée, soignée et scolarisée jusque là.
Pendant des jours donc, pas un journal télévisé sans au moins une intervention accusatrice de Leonarda, une entrevue de sa mère, de sa sœur, de son père, d’une amie, d’un camarade d’école ou d’un obscur quidam indigné (nous n’avons sans doute échappé à celles de son chat, de son cochon d’inde ou de son poisson rouge que pour la seule et unique raison qu’elle n’en avait pas).
Tout le Landerneau bienpensant s’est bien évidemment et presque aussitôt mis en branle, depuis l’habituelle armada artistico-médiatique (Josiane Balasko, Arnaud Desplechin et quantité d’autres gugusses du même acabit), les inévitables bataillons de « jeunes » décérébrés manipulables à merci lâchés cette fois dans les rues de Paris par le syndicat lycéen (mais surtout socialiste) FIDL, et jusqu’aux sempiternels politicards porte-drapeaux de la gôche morale, de Mélenchon à Cécile Duflot en passant par Harlem Désir, Pierre Laurent ou Anne Hidalgo qui ont tous, sans même avoir en leur possession le moindre élément concret permettant de juger sereinement et justement de l’ « affaire », dénoncé qui une trahison des valeurs de gauche, qui un acte scandaleux, qui une monstruosité fasciste. Certains de ces champions de la mesure et du mot juste n’hésitant d’ailleurs pas à carrément évoquer une rafle rappelant les heures les plus sombres de la collaboration. On sait depuis longtemps que l’outrance et l’indécence ne tuent malheureusement pas ceux qui en usent et en abusent. Si tel n’était pas le cas, à quelle hécatombe aurions-nous donc pu assister depuis quelques jours !
Ce furent même jusqu’au président de l’Assemblée Nationale Claude Bartolone (le quatrième personnage de l’état) et au Premier Ministre (le second), qui osèrent carrément -et alors qu’ils n’en ont ni l’un ni l’autre la prérogative- remettre en cause publiquement une décision de justice, déclarant pour le premier « Il y a la loi. Mais il y a aussi des valeurs avec lesquelles la gauche ne saurait transiger. Sous peine de perdre son âme », et pour le second, sans même avoir pris le temps de prendre connaissance de la réalité du dossier « s’il y a eu faute, l’arrêté de reconduite à la frontière sera annulé ». Du jamais vu sans doute dans toute l’histoire de la république et dans celle de la séparation des pouvoirs dans notre pays.
Mais nous étions loin d’avoir bu la coupe jusqu’à la lie en matière de déliquescence politique et de remise en cause de l’état de droit… et l’on vit donc enfin samedi ces images totalement surréalistes d’un Président de la République Française « obligé » de venir s’expliquer solennellement à la télévision pour répondre aux attaques d’une jeune fille kosovarde (ou pas) clandestine de 15 ans qui trépignait et le défiait ouvertement depuis plusieurs jours sur toutes les chaines de télévision de France, déclarant notamment que celui-ci la traitait « comme une chienne ». Un François Hollande concluant sa pathétique intervention télévisée (et après avoir pourtant déclaré que la loi avait bien été totalement respectée) par une sidérante proposition de retour de la nouvelle star médiatique sur le territoire national, une fois de plus aux frais du contribuable français !
Nicolas Sarkozy avait déjà beaucoup fait tout au long de son quinquennat pour dramatiquement désacraliser et même abaisser la magistrature suprême, la laissant gisante dans le caniveau à la fin de son mandat, peu ou prou en état de mort clinique… Hollande s’attacha ce samedi à carrément l’enterrer au quinzième sous-sol de la médiocrité et du ridicule, et l’on voit mal à présent comment il pourrait encore la faire descendre plus bas, sauf à attaquer à la dynamite la terre qui demeure encore sous le cadavre décomposé de la dignité présidentielle.
Devant un telle présentation médiatique, de telles déclarations politiques, et -si j’ose dire !- une telle apothéose hollandienne, et si l’on s’en tient à la réalité des éléments qui composent cette sidérante histoire, les bras ne peuvent qu’en tomber. Car il convient de rappeler les faits :
Entrée apparemment irrégulièrement en France le 26 janvier 2009, la famille Dibrani a depuis des années fait systématiquement appel, avec l’appui constant de ces associations « droits-de-l’hommiste » grassement financées par l’argent du contribuable, de toutes les décisions de justice qui jugeaient sa présence dans l’hexagone totalement illégale : elle s’était déjà vu notamment refuser l’asile politique par l’Office français pour les réfugiés et les apatrides (Ofpra), puis par la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) en 2011. Depuis cette date, la famille était donc sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français, obligation confirmée par le tribunal administratif en janvier 2012, puis par la Cour administrative d’appel en février 2013… Mais jamais mise en œuvre jusqu’à ce mois d’octobre 2013.
La famille demande alors une régularisation au titre de la fameuse circulaire Valls de novembre 2012 (passées cinq années de présence sur le territoire national, même totalement illégalement, un clandestin n’est désormais -grâce à notre soi-disant intransigeant Ministre de l’Intérieur- plus expulsable). A trois mois près, les Dibrani étaient donc définitivement sortis d’affaire ! Manquent donc finalement quelques mois, la demande est rejetée et la procédure (après plus de deux ans de tergiversations) enfin enclenchée.
Le père, est tout d’abord arrêté lors d’un contrôle d’identité à Colmar, et expulsé vers le Kosovo le 8 octobre. La procédure d’expulsion pour le reste de la famille est dans la foulée fixée au 9 octobre. Mais lorsque la police se présente au centre d’hébergement de Levier dans le Doubs, elle trouve bien la mère et cinq enfants… mais pas Leonarda, qui ayant une fois de plus découché (à 15 ans) pour passer la nuit chez son petit ami, a finalement décidé de participer à une sortie scolaire qu’elle avait à l’origine jugée superflue. Heureux hasard sans doute. On connaît la suite.
Les bienpensants venus hurler leur indignation sur tous nos médias, mettant en avant le profond désir d’intégration de la famille Dibrani ne manquent par ailleurs vraiment pas d’air : comme le relate le rapport de l’IGA sur l’éloignement de Leonarda Dibrani, Resat Dibrani, le père, a dès le départ menti sur les origines kosovardes de sa famille et présenté un faux contrat de mariage, « a donné trois raisons différentes pour lesquelles il ne pouvait pas produire de pièce d’identité », « n’a pas respecté les mesures administratives prises à son encontre (2 obligations de quitter le territoire et une obligation de pointage) », n’ a « jamais donné suite aux propositions d’embauche qui lui étaient faites » ne cachant pas « attendre le versement des prestations familiales qui suivraient sa régularisation pour assurer un revenu à sa famille ». Vous en voulez d’autres? Pas de problème, avec Resat, quand y’en a plus, y’en a encore ! Il refusait également systématiquement le concours d’un interprète, insultait régulièrement la directrice de son centre d’hébergement et les personnels sociaux, a été impliqué dans deux affaires de cambriolage, est passé deux fois devant le juge des enfants pour « mauvais traitements » contre ses deux filles (affaires classée sans suite, les deux mineures ayant finalement retiré leurs plaintes). Et croyez-le ou non, j’abrège (l’appartement mis à disposition de la famille Dibrani est par exemple aujourd’hui dans un tel état de délabrement qu’il va nécessiter une complète remise en état avant de pouvoir accueillir… Une autre famille d’immigrés clandestins) !
Et Leonarda, cette pauvre jeune fille parfaitement intégrée présentée comme une martyr par tous nos médias, me direz vous… Si l’on sait déjà qu’elle découchait très régulièrement à quinze ans, le rapport de l’IGA nous apprend également que sa scolarité présentée comme exemplaire ne l’était pas vraiment : elle cumulait ainsi 66 demi-journées d’absences injustifiées en 6e, 31 en 5e, 78 en 4e et 21 ½ déjà depuis le début de l’année scolaire 2013 ! Les élèves modèles ne sont décidemment plus ce qu’ils étaient, ma bonne dame !
A ce degré de grand n’importe quoi, à ce niveau de distorsion de l’information (on devrait plutôt écrire de travestissement) mise en œuvre par nos très chers merdias, on ne sait donc plus trop quoi dire, les mots ayant furieusement tendance à vouloir s’effacer devant les paires de claques ou les coups de pied au cul. Et on ne peut à présent qu’espérer que les Français, apparemment excédés par le traitement et la publicité invraisemblables mis en œuvre dans cette lamentable histoire tant par nos dirigeants que par ceux qui prétendent encore nous informer, décideront enfin d’envoyer très prochainement toute cette oligarchie se faire définitivement voir chez les Grecs (s’ils existent encore).
Il y a peu La Plume écrivait -suite à la polémique sur les propos de Manuel Valls concernant les Roms- qu’il faudrait peut-être un jour élever une stèle à la mémoire du Rom inconnu. Et bien, l’anonymat ne me semble plus aujourd’hui devoir être de mise : c’est bien, du moins peut-on ardemment l’espérer, en l’honneur de Leonarda qu’une telle stèle pourra un jour être effectivement érigée !
Marc LEROY – La Plume à Gratter
Et il faudrait citer la donzelle en question!
Ce qu’elle dit sur ce qu’il est convenu d’appeler « lérézosocio » n’a pas de prix…
j’approuve entièrement les commentaires de Marc LEROY.
J’ai été suffoqué du buzz médiatique sur cette affaire Léonarda, j’ai été honteux pour la France, jamais je n’aurais pu imaginé une intervention aussi pitoyable du chef de l’Etat français, celui là même qui voulait voici quelques semaines » punir Bachar » en bombardant la Syrie !!!!
Et d’autant plus furieux que l’incident du 21 septembre dernier où une diplomate française, qui avec d’autres diplomates, escortait un convoi humanitaire venu apporter de l’aide à des palestiniens chassés de leurs habitations, a été malmenée à un check point par les militaires israéliens, a été totalement occulté par les médias français, à l’exception de RFI et d’un entrefilet signé Alain Gresh dans le monde diplomatique de novembre, et n’a fait l’objet d’aucune protestation du ministre des affaires étrangères française, ah si j’oubliais, c’est la diplomate qui a été sanctionnée puisque rapatriée illico en France. Honte à nos dirigeants !!
Toutes ces déclarations de ces personnages de gauche vautrés dans leur respectabilité institutionnelle visant à contrecarrer la loi lorsqu’elle ne leur convient pas sont révélatrices de l’idée qu’ils ont de la République, de la Démocratie et de l’Etat de droit!