… fait partout un gigantesque bide !
C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes ? Voire… Car il fait décidemment sale temps pour l’antiracisme de carnaval ressorti fort opportunément des placards poussiéreux de la Mitterrandie que cherche en ce moment désespérément à nous faire avaler le PS de François Hollande et Harlem Désir. Et pourtant, ce n’est pas faute d’essayer, encore et toujours : en quelques jours à peine, et au prétexte ridicule qu’une imbécile (que personne ne connait) avait accolé sur sa page Facebook les photos de Christiane Taubira et d’un bébé orang-outang, plus grotesque encore, qu’une gamine de onze ans (tout aussi anonyme) avait agité bêtement dans une manif une peau de banane en moquant la ministre de la justice, le gouvernement de la Hollandie et la gauche en général ont déclenché une invraisemblable campagne de diversion antiraciste pour tenter de détourner l’opinion publique des vrais sujets qui l’occupent, l’inquiètent ou la fâchent, campagne dès lors et bien évidemment abondamment relayée le petit doigt sur la couture du pantalon par l’intégralité des médias, et l’inévitable petit monde artistico-branché de la gauche parisienne.
Le 27 novembre, c’était d’abord le Meeting contre le racisme organisé à la Mutualité par le PS, avec sainte Christiane Taubira en invitée d’honneur. Dans les seconds rôles, Harlem Désir dans son costume bien trop grand pour lui de premier secrétaire du parti, Vincent Peillon, le grand timonier de la révolution culturelle franc-maçonne à la schlague en cours dans l’éducation nationale, ou Manuel Valls en caudillo de carnaval (nous y reviendrons). Pour appuyer dans la salle et sur le podium ces têtes d’affiche obligées, à peu près tout l’orchestre plus ou moins remarqué à défaut d’être remarquable du parti à la rose. En vedettes américaines de la société civile, l’inévitable Caroline Fourest qui confond dans ses diatribes médiatiques (et bien évidemment sans aucune conséquence pour elle) les tireurs fous arabes d’extrême-gauche avec les factieux blancs d’extrême-droite, ou encore l’improbable Thibaut Poirot, la star médiatique d’un jour du 11 novembre, vrai prof mais faux quidam (on sait aujourd’hui qu’il est en réalité membre du PS) qu’on avait vu, outragé, prendre la défense de Hollandouille sur toutes les télés de France, suite aux sifflets que celui-ci avait essuyés lors des commémorations de l’armistice sur les Champs-Elysées.
Dans une salle fort modeste et pourtant en partie vide (c’était déjà dire le bide et dès le premier épisode de la saga antiraciste qu’on allait pourtant ensuite nous servir jusqu’à l’indigestion) se succédèrent notamment à la tribune un Harlem Désir au charisme de beignet, au talent d’orateur de poisson rouge, pathétique comme toujours, ridicule comme jamais, puis pour servir d’amuse-gueules le Rastignac de marigot politique Jean-Vincent Placé d’EELV, le zombie pro-légalisation du cannabis du PRG Jean-Michel-Baylet ou la momie encore toute couverte de naphtaline de Robert Hue président du… MUP (Mouvement Unitaire Progressiste…si, si ça existe !). Et pour le grand moment de ce grand soir, bien entendu, une Christiane Taubira superstar qui semble pour la gauche française -ou ce qu’il en reste- et comme Ségolène Royal en 2007 (pour le résultat que l’on sait) être désormais destinée à bientôt marcher sur les eaux, ressusciter les morts (ça tombe bien !) ou guérir les écrouelles.
Et aussi (peut-être surtout), et je l’ai gardé pour la fin, en cerise sur les gâteux (je sais, je l’ai déjà faite, mais j’aime bien !), Manuel Valls, le Ministre de l’Intérieur, le seul membre du gouvernement Ayrault à ne pas atteindre des records d’impopularité dans les sacro-saints sondages d’opinion. Mâchoire plus serrée que jamais, grandiloquent, éructant, rouge comme un gratte-cul, le catalan qui joue en toutes circonstances ou presque les clones de « gôche » de Nicolas Sarkozy en espérant, avec ses dents qui rayent le parquet, que sa démagogie de tous les instants le mènera aussi haut que son peu glorieux prédécesseur, nous a servi un numéro de tribun de pacotille, sur joué, grotesque jusqu’à l’extravagance. Je ne résiste d’ailleurs pas au plaisir un peu sadique de vous proposer quelques minutes de son intervention ci-dessous :
Je sais… il est peu glorieux de tirer sur une ambulance (qui semble d’ailleurs ici, tout comme la camisole, particulièrement de circonstance), mais avouez que cela valait le détour !
Le 27 novembre, c’était aussi le jour de sortie dans les salles des nouveaux films de la semaine. Parmi ceux-ci, lui aussi annoncé à grands renforts de trompette par les médias depuis un bon moment, La Marche de Nabil Ben Yadir, avec en tête d’affiche l’ex-star des banlieues (mais aujourd’hui, triste carpette du système, totalement dépréciée dans les publics d’origine immigrée des banlieues) le comique sauce Canal + Jamel Debbouze. Ce film censé rappeler à notre bon souvenir la fameuse marche des Beurs de 1983, marche prétendument antiraciste mais en réalité totalement récupérée et même manipulée -déjà- par le pouvoir socialiste de l’époque pour faire oublier le tournant de la rigueur. Un film manichéen et quasiment révisionniste, de pure propagande, dressant le portrait d’une France raciste et rance, comme celle que l’on prétend justement nous vendre encore en 2013. Un film promotionné sur toutes les télés et radios de France donc, et distribué comme un block buster hollywoodien dans pas moins de 20 salles parisiennes. Résultat ? 552 entrées le premier jour, soit six fois moins que Hunger Games – L’embrasement, le film américain qui bénéficiait d’à peu près le même nombre de salles que lui. 552 entrées, c’est-à-dire, rapporté au nombre de séances (5 par jour)… moins de six spectateurs par projection ! Un four retentissant. Mais rassurons-nous vite : l’éducation nationale version Vincent Peillon ne tardera sans doute pas à venir rapidement à la rescousse de ce radeau de la Méduse cinématographique, en organisant bientôt (et sans nous demander notre avis) pour nos chers têtes blondes des visionnages « citoyens » de cette œuvre impérissable, visionnages forcés à même de remplir malgré tout un peu les salles, comme elle l’a d’ailleurs déjà fait, notamment pour le navet tout aussi bienpensant et de pure propagande lesbienne récompensé à Cannes, La Vie d’Adèle.
Trois jours à peine plus tard, le 30 novembre, c’était la Marche contre le racisme organisée à Paris, toujours par le Parti Socialiste avec le soutien et la participation du PRG, du Parti Communiste, du Front de Gauche, du Parti de Gauche, d’EELV, de SOS Racisme, la Licra, la Ligue des droits de l’homme (LDH), d’Amnesty international, du MRAP, du collectif des clandestins, des loges francs-maçonnes, de la CGT et de presque toutes les principales organisations syndicales… Ouf !
Résultat dans la rue de cette véritable armada de partis de gauche et d’organisations droits-de-l’hommistes, et malgré une nouvelle fois les innombrables relais mis à la disposition des organisateurs par les médias du système les jours précédant la manifestation ? Un bide absolu, une véritable Bérézina de la bienpensance ! 3 900 misérables marcheurs à Paris, selon une préfecture de police pourtant aux ordres de Manuel Valls (c’est donc dire sans doute encore moins)! Ce qui ne représente même pas le quart des 17 000 bonnets rouges recensés par la préfecture du Finistère (chiffre d’ailleurs cette fois certainement minoré par les services de notre Ministre de l’Intérieur) le même jour à Carhaix pour protester contre l’écotaxe. Un ratage, on devrait plutôt écrire un naufrage digne de figurer dans le Guinness des Records, qui a aussitôt aigrement inspiré à Pierre Tartakowsky, président de la LDH, la déclaration suivante : « le poison raciste a pénétré la société (…) Le racisme est aujourd’hui très désinhibé, il faut être plus courageux pour manifester contre le racisme aujourd’hui qu’il y a trente ans ». Ben voyons… Et pourquoi pas très bientôt une nouvelle nuit de cristal dans toutes les villes de France, pendant qu’on y est ?
Last but not least (1) comme diraient nos amis anglais… Ce lundi 02 décembre avait lieu, au Théâtre du Rond-Point de l’inévitable Jean-Michel Ribes, et financé par la Ministre de la Culture Aurélie Filippetti (c’est-à-dire en réalité par vous et moi) une Soirée de gala contre le racisme. Pour comme l’avait déclaré le réalisateur de Palace « marquer le coup face à la peste brune »… Rien que cela !
Il y aurait déjà beaucoup à dire sur l’intitulé même de cette troisième opération de diversion/propagande : accoler ainsi, et pour justifier une soirée d’onanisme people, les mots « gala » et « racisme » en dit déjà long sur l’indécence, la déconnexion totale, la crétinerie de gala justement de nos « élites » artistico-politiques parisiennes de péteurs dans la soie. Ne reculant devant aucune récupération, les deux compères organisateurs de la soirée n’ont de plus carrément pas hésité à embarquer de force Albert Camus sur leur coquille de noix bienpensante, sous-titrant pompeusement leur raout artistico-mondain « la Peste, disait il… La culture contre la haine ». Ca ne s’invente pas.
La culture ? Parlons-en : Nicole Garcia, François Morel, Francis Weber, Valérie Bruni Tedeschi, Emmanuelle Devos, Costa Gavras, Bianca Li, Guy Bedos, Patrick Timsit (la culture, on vous dit !), Arielle Dombasle, Abd Al Malik, Yael Naim, Sanseverino, Ayo, Rost, Pierre Perret, Nathalie Dessay (hélas) ou encore… André Manoukian ! Mais où étaient donc Elie Semoun, Audrey Pulvar ou Roselyne Bachelot (peut-être dans la salle, d’ailleurs…). Bref, presque rien que du lourd, ou en tout cas (et beaucoup plus sûrement) du très lourdingue !
En invités politiques d’honneur, l’incontournable Christiane Taubira et Harlem Désir, bien-sûr, flanqués pour l’occasion de la maîtresse officielle de notre président de Hollandie, l’inénarrable roquet d’alcôve Valérie Trierweiler. Quand on a décidé de se vautrer dans le ridicule, autant le faire jusqu’au bout. Et au final, là encore, une manifestation contre la « peste brune » donc qui n’a pas vraiment mobilisé les foules, même dans le petit monde pourtant jusque là énamouré et totalement acquis à la gauche socialiste du microcosme artistique parisien.
Trois manifestations de diversion donc, plus un film de propagande… et quatre gigantesque baffes pour le pouvoir socialiste, le système et toute l’oligarchie bienpensante. Le constat est sans appel, et ô combien cruel pour ceux qui croyaient donc pouvoir nous refaire impunément et ad nauseam le coup du racisme dans une France irrémédiablement moisie. Cela ne fonctionne pas, et les Français (enfin !) ne sont cette fois définitivement plus dupes. Les vrais problèmes du moment sont pour eux bien évidemment ailleurs : crise économique, faillite démocratique, perte de la souveraineté nationale, endettement sidéral, désindustrialisation, paupérisation des classes moyennes, fiscalité devenue folle, immigration hors de contrôle, insécurité exponentielle, atomisation de la société, déliquescence de l’éducation nationale, dénaturation du mariage, destruction des valeurs… La coupe est presque pleine, il ne fait plus aucun doute qu’elle va très prochainement déborder. Et toute les manipulations de dernière heure, comme celle que vient de tenter en vain le pouvoir en instrumentalisant la vraie-fausse affaire Taubira n’y pourront rien changer. La France gronde de plus en plus fort et bientôt, face à un pouvoir autiste claquemuré dans ses délirantes certitudes, elle passera aux actes. Espérons-le pour le meilleur, mais hélas aussi peut-être pour le pire. Et dans ce cas, on sait d’ores et déjà qui en portera la totale, la terrible responsabilité devant l’histoire…
Marc LEROY – La Plume à Gratter
(1) traduction : Enfin, dernier élément mais non des moindres.
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