Publié le : 20 décembre 2013
Source : bvoltaire.fr
Jean-Vincent Placé, ex-conseiller régional et sénateur écologiste, est donc aussi un chauffard !
Chauffard ? C’est bien ainsi que les écologistes nomment tout automobiliste qui transgresse les lois sur les routes de nos (pas assez) vertes campagnes ou de nos (trop) bétonnées agglomérations, non ?
Le chef de file d’Europe Écologie Les Verts au Sénat jure qu’il « ne veut pas que quiconque doute de (son) honnêteté » et reconnaît sans barguigner les infractions au Code de la route dont il est responsable… Et quelles infractions : « Beaucoup de stationnements gênants, mais aussi un certain nombre d’excès de vitesse… », précise Le Canard enchaîné, qui a levé le lièvre.
Beaucoup, oui, c’est le moins qu’on puisse dire puisque le montant total des infractions commises se monte à 18.161 euros… depuis 2010 !
18.161 euros de prunes, ça laisse tout de même songeur et nous classe indubitablement, vous, moi (et la quasi-totalité de nos connaissances respectives) qui tenons un volant, dans cette catégorie qu’on nomme avec mépris les « petits joueurs »…
18.161 euros de mauvais stationnements et de vitesses excessives… Il est vrai que nos 12 malheureux points de permis de conduire auraient eu bien du mal à résister à la répression policière avant d’avoir pu atteindre un tel score ! Mais nous, c’est nous !
Si les intempestifs coups de pédale ou le dédain des stationnements gênants du sieur Placé en sont venus à être rendus publics – ce que l’intéressé déplore d’ailleurs et ce qui l’énerve passablement (« la rançon de la notoriété »), trouvant par ailleurs le délit médiatique fait à sa personne « un peu agaçant » –, c’est que les infractions ont été commises au volant d’un véhicule du conseil régional d’Île-de-France.
Ayant reçu la douloureuse des contributions directes, ce dernier a menacé l’élu de poursuites devant le tribunal de police.
« Je suis prêt à payer depuis le début [...] C’est bien sûr de ma faute, je n’ai jamais cherché à fuir mes responsabilités, je ne demande aucun passe-droit, j’assume et je paie, je ne veux pas que quiconque doute de mon honnêteté. » Mais l’honnêteté, est-ce finir par payer, contraint et forcé, le plus tard possible et parce qu’on ne peut plus faire autrement… ou est-ce mettre en accord ses principes et ses actes ?
Comment Jean-Vincent Placé peut-il décemment vouloir réduire la vitesse au nom de la lutte contre la pollution, alors qu’il est le premier à s’en moquer ? Comment peut-il vilipender les nuisances des automobilistes en ville alors que lui-même fait fi des règles de la circulation ? Comment peut-il s’indigner que ses infractions soient révélées à ses électeurs (pour ce qu’il en reste…) ? Et surtout, comment peut-il afficher comme il le fait un tel mépris vis-à-vis de ses concitoyens en martelant « OK, je paie, je paie, foutez-moi la paix… » à hauteur de 18.161 euros, sans sourciller ?
Mais au fait, qu’est-ce que 18.161 euros pour un élu de la République ? Un peu de monnaie au fond de la poche… et celle de Jean-Vincent Placé semble être bien profonde ! Quoique jusqu’ici pleine d’oursins !
Philippe Randa