Samouraï (侍, Samurai, ou Bushi (武士)) est un mot japonais désignant un membre de la classe guerrière qui a dirigé le Japon féodal durant près de 700 ans.
La classe de guerriers professionnels du Japon, constituée d’archers montés sur des étalons, trouve son origine dans la volonté impériale de conquérir des terres des Aïnous à la fin de la période Nara.
Jusque-là, le Japon disposait d’une armée fondée sur la conscription, inspirée du modèle chinois. Les hommes âgés de vingt à trente ans étaient conscrits, répartis en autant de gunki (corps de mille soldats et officiers) qu’il y avait de provinces et attachés au service du kokushi (gouverneur de la province).
Ce système se révéla totalement inefficace pour lutter contre les « barbares » Aïnous, redoutables cavaliers. L’empereur décida en 792 de le dissoudre pour mettre en place un nouveau système appelé kondeisei. Le Kondesei avait l’avantage de réduire le poids du service militaire chez les paysans (sur qui reposait l’Économie) puisqu’il était constitué de jeunes cavaliers archers issus de milieux plus aisés. Cette milice, formée de 3964 hommes, commença à tomber en désuétude au Xe siècle1, mais on ne peut affirmer qu’elle soit à l’origine des premiers samouraïs, apparus à cette époque.
Mitsuo Kure, dans son livre Samouraïs (p. 7), cite plusieurs autres origines possibles pour les samouraïs :
- les kugutsu, des nomades qui parcouraient le Japon en vivant de spectacles de marionnettes et d’acrobaties, eux aussi réputés grands cavaliers archers. Il est toutefois impossible de dire s’ils utilisaient des grands arcs.
- les contacts avec les Emishi, durant les combats contre eux, mais aussi au cours d’activités commerciales ou en les employant comme mercenaires pour protéger Kyūshū de tentatives d’invasion coréennes ou chinoises, ont pu inspirer à la cour impériale de Kyōto l’idée de créer une cavalerie, jusqu’ici totalement absente de l’histoire militaire du Japon.
Enfin, Mitsuo Kure énonce une dernière hypothèse selon laquelle les samouraïs seraient à l’origine des gardes du palais impérial au début du Xe siècle, se fondant sur les premiers documents mentionnant le mot samurai (ou plutôt saburai, « en service », qui se déforma plus tard en samurai). S’il rejette rapidement cette hypothèse, arguant que les meilleurs élevages de chevaux se trouvaient dans le Kantō et le Tōhoku et que les armures o-yoroi furent mises au point sur le champ de bataille et non dans la paix de la cour, cette hypothèse est en revanche la seule origine citée par Stephen Turnbull dans son Samurai Sourcebook (p. 8).
Turnbull indique à leur sujet qu’ils passèrent rapidement du service impérial à celui des riches propriétaires terriens des provinces, qui devaient lutter contre les emishi, les bandits et les propriétaires terriens rivaux. Il précise aussi que ces premiers clans de samouraïs étaient d’origine modeste, mais se plaçaient sous l’égide de descendants de lignées impériales mineures, partis chercher fortune dans les contrées sauvages. Les deux plus puissants clans de samouraïs de la fin de l’ère Heian, les clans Taira et Minamoto, découlent de cette tradition, descendant respectivement des empereurs Kammu et Seiwa… (la suite sur Wikipedia)
Postés par : theaikisamurais
25-04-2013