Publié le : 24 juin 2014
Source : bvoltaire.fr
Dimanche soir, à l’issue du match donnant l’Algérie gagnante contre la Corée, les débordements commencent partout en France et un Tunisien tweete « Église qui brûle à Lyon. Vous êtes parti trop loin les algériens. Vous voulez que les français brûle nos mosquées ? » (fautes comprises…) avec une photo datant… de 2006.
En quelques minutes, la rumeur est lancée.
La « fachosphère », c’est-à-dire les gens soucieux de décrire la réalité des débordements, relaie effectivement l’information (dont elle n’est pas à l’origine) au conditionnel (une prudence dont les médias oublient de faire preuve quand il s’agit d’accuser l’extrême droite de la première agression venue…).
Plus tard dans la soirée, des Lyonnais infirment la rumeur, la « fachosphère » relaie.
Mais mardi, une journaliste du quotidien lyonnais Le Progrès écrit : « À La Duchère, à Lyon, plusieurs incendies ont été allumés dans des broussailles, en particulier au parc des Vallons, place de l’Abbé-Pierre et sur les talus entourant l’église du Plateau. »
Il y a donc bien eu tentative d’incendie contre cette église. Rien de très étonnant dans ce quartier « sensible », c’est-à-dire à forte population immigrée, dans lequel deux tentatives d’incendie avaient été lancées contre l’église en 2006, et une autre contre la synagogue en 2002.
Aucun journaliste ne met alors à jour ses articles accusant l’extrême droite de manipulation : pourquoi revenir sur ce qui servait à cacher la réalité des débordements ? Imaginez pourtant leur réaction si ce talus avait été la structure d’une mosquée ou d’une synagogue…
Outre cette histoire d’église, cette soirée a montré une fois de plus le gouffre existant désormais entre journalistes et Français. Le journaliste d’i>Télé Florent Peiffer se permettait de tweeter pendant la soirée : « Et sinon on va devoir supporter la fachosphère raciste et manipulatrice à chaque match de l’Algérie ? »
Formidable. Pendant que des supporters Algériens brûlaient, caillassaient, détruisaient et agitaient fièrement leurs drapeaux sur les Champs-Élysées en hurlant « 1, 2, 3, viva l’Algérie, 4, 5, 6, on vous a envahis », le journaliste s’acharne sur la « fachosphère » qui ne faisait que relayer les informations à sa place.
C’est vrai, une dizaine de clichés qui circulaient dataient d’émeutes plus anciennes… Une dizaine pour des centaines de photos publiées en direct. D’ailleurs, les journalistes auraient pu y voir une preuve que le problème était déjà bien ancien… Mais non, ils ont préféré conclure à une invention, une manipulation et n’ont retenu qu’elles.
Les Français savent pourtant bien que ce n’est pas la « fachosphère » qui les a empêchés de dormir ; les malheureux qui ont perdu leur voiture savent que les prétendus « amalgames de l’extrême droite » n’y sont pour rien… Et ceux qui ont croisé ces supporters dimanche soir ont bien compris qu’ils étaient Algériens et non Français, quoi qu’en dise leur état civil…
Et il faudrait s’étonner que les journaux ne se vendent plus et que les Français se défient de plus en plus de leurs « élites » politiques, une fois encore silencieuses ?
Charlotte D’Ornellas