Note de La Plume : soyez patient, et oubliez vite le navrant et d’ordinaire si politiquement correct Fabrice d’Almeida qui introduit ce film, car ce qui suit le mérite largement !
L’orange de Jaffa est plus qu’un fruit, c’est tout un symbole. Musulmans, chrétiens et juifs produisaient et exportaient depuis plusieurs siècles ces fameuses oranges à travers le monde entier. Les populations arabes étaient loin de s’imaginer, au début du XXe siècle, qu’ils se verraient arrachés de leurs terres par les colonisateurs. Dès l’indépendance de l’Etat sioniste en 1948, il est devenu formellement interdit de faire travailler les populations arabes sur les terres. Jaffa, qui était à l’époque entourée d’orangeraies, a vu la disparition de tous ces arbres et les oranges de Jaffa ne sont plus produites dans sa ville d’origine. L’orange de Jaffa s’est retrouvée utilisée dans la propagande sioniste afin de montrer le fruit produit dans un désert qui était « sans peuple ».
Eyal Sivan, réalisateur israélien et militant antisioniste, est né dans la ville de Haïfa en 1964. Il s’installe à Paris en 1985 et rencontrera énormément de soucis en France. En 2006, il porte plainte contre Alain Finkelkraut pour diffamation, ce dernier l’ayant accusé d’être « un des acteurs » de « l’antisémitisme juif ». Débouté en première instance, Eyal Sivan fera appel et verra Bernard-Henry Levy venir témoigner en faveur de Finkelkraut. Il quittera la France après avoir reçu par la poste une balle de 22mm accompagné de l’avertissement : « la prochaine n’arrivera pas par la poste ». (texte de E.I.Anass du Cercle des Volontaires)
Posté par : Maria Calabrese
19-03-2014
