Publié le : 1er septembre 2014
Source : polemia.com
Cela aurait pu se passer chez nous. C’est en Grande-Bretagne. De 1997 à 2013, 1400 enfants et adolescents – dont un tiers d’entre eux étaient connus des services de protection de l’enfance puisque placés dans des hébergements – ont été victimes de sévices sexuels et d’actes de barbarie sans que trois rapports, effectués entre 2002 et 2006, mettant en lumière les faits sordides ne provoquent de réaction parmi les élus municipaux. Sous-estimation de la gravité du problème par la mairie, mépris pour les victimes de la part de la police, sont les explications données par une ancienne Inspectrice des affaires sociales, Alexis Jay, auteur du rapport récemment publié.
Les raisons de ce silence ? D’un côté, l’origine ethnique des agresseurs que de nombreux agents, par crainte de passer pour racistes, décriront préalablement comme asiatiques. De l’autre, des fonctionnaires qui «ne croyaient pas les chiffres», tant ils leur paraissaient exagérés. Le résultat après 16 ans d’enfer – viols répétés ou en bandes organisées, aspersion d’essence, etc. – des victimes, essentiellement des filles, qui doivent se contenter de la démission du maire de la ville qui pense être de son devoir de prendre «la pleine responsabilité des manquements qui y sont décrits si clairement.»
Ces «manquements» n’auraient jamais eu lieu si les élus et fonctionnaires anglais ayant eu à instruire trois rapports – qu’ils passeront sous silence – n’avaient été sous la domination de l’idéologie antiraciste.
En effet, le rapport constate sans autre forme de procès que «la majorité des auteurs connus» sont d’origine pakistanaise. Et 97% des Pakistanais sont de confession musulmane. Ainsi donc, en France comme en Angleterre, le terrorisme intellectuel fait rage. L’antiracisme érigé en idéologie totalitaire aboutit à fermer les yeux, et à cautionner plus de vingt prédateurs sexuels au motif de leur religion. Les propos de l’adjoint au maire de la ville, Paul Lakin, sur la nécessité de punir les criminels « malgré leurs origines ethniques, la couleur de leur peau » en disent d’ailleurs long sur l’ambiance qui règne dans nos contrées prétendument humanistes.
Les associations antiracistes, quel que soit le côté du rivage de la Manche où elles se trouvent, sont parvenues à instaurer une telle peur panique dans la désignation des coupables que le sort de certaines victimes n’éveille plus aux tréfonds d’elles-mêmes ni le moindre intérêt, ni le plus petit sentiment d’empathie. L’antiracisme, c’est la solidarité pour les uns et l’abandon des autres. L’antiracisme, c’est l’antihumanisme. Exactement ce que signifient les paroles de Paul Lakin.
Caroline Artus