Publié le : 04 novembre 2014
Source : gollnisch.com
Sur le site boulevard Voltaire, souvent d’une lecture stimulante, un contributeur, Bernard Mitjavile, explique ce matin que le FN n’est pas à l’écoute des Français. Du moins pas totalement. Il dit que la motivation première des électeurs qui votent FN est «en numéro 1 l’immigration et en numéro 2 l’insécurité ». C’est indéniablement vrai, les enquêtes d’opinion récurrentes avancent aussi la défense de valeurs traditionnelles comme étant un sujet sur lequel les Français sont le plus en phase avec le projet frontiste. L’auteur de cet article constate cependant que ce sont les « positions (du FN, NDLR) en matière économique et sociale : l’État intelligent ou stratège , la fin de l’euro et le retour au franc », ce qu’il traduit par « le maintien d’un État obèse avec le refus du remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite », « qui enregistrent le moins d’approbation chez les Français en général mais aussi pour les électeurs du FN ». Il est exact de dire que le programme économique du FN ne suscite pas la même adhésion que son volet anti-immigration, même si le curseur a bougé dans le bon sens ces derniers mois. Cela s’est traduit, nous l’avons dit ici, par les efforts particuliers d’explications que nous avons fournis dans ce domaine.
« Devant une telle situation, affirme encore M. Mitjavile, un parti qui prétend être à l’écoute du peuple ferait évoluer sa ligne. Or, Florian Philippot et Marine Le Pen ont l’air tout à fait indifférents à cette situation et continuent à débiter leur catéchisme antimondialiste et anti-euro comme si l’opinion majoritaire des Français ne les intéressait pas ».
Le phénomène démographique de «grand remplacement » que nous subissons découle pourtant directement de cette idéologie mondialiste, et Marine rappelait dans le JDD il y a quelques jours, que l’immigration est aussi « utilisée depuis trente ans par les grands milieux financiers pour peser à la baisse sur les salaires. Avec une grande efficacité si j’en crois les derniers chiffres ». Bernard Mitjavile surtout ne comprend pas qu’un Mouvement comme le FN veut faire oeuvre de pédagogie, ne se vautre pas dans la démagogie en servant aux électeurs ce qu’ils ont forcément envie ou pour habitude d’entendre.
Souhaitant porter nos idées au pouvoir, nous avons aussi pour vocation de proposer des solutions contre toutes les insécurités, identitaire mais aussi sociale et économique, des remèdes qui nous apparaissent adaptés à la crise que nous traversons. Chacun est libre d’y adhérer de les contester, et même en interne d’en discuter le bien fondé. Sachant qu’il est seulement impensable pour nos adhérents, sympathisants et électeurs que les fondamentaux indéracinables de notre courant politique puissent être remis en cause, à savoir la défense de notre identité et souveraineté nationales.
C’est pourquoi la question de la conversion à l’islam du jeune conseiller municipal de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) Maxence Buttey, suspendu du FN puis réintégré dans ses fonctions, est aussi sensible. Invité comme de bien entendu avec gourmandise par Le grand journal de Canal plus pour en discuter en fin de semaine dernière, les propos confus ou surprenants de ce jeune homme n’ont pas dissipé le malaise.
Sur les réseaux sociaux, les blogues, les sites internet, les messageries, notamment celle de Bruno Gollnisch, de nombreux sympathisants frontistes (nous) ont écrit à ce sujet.
La teneur des messages est à peu près toujours la même, peu ou ou prou similaire à notre grille de lecture . A savoir que la France, plus vieille nation d’Europe, n’est pas une page blanche, n’est pas née en 1789 avec la déclaration des droits de l’homme, et que son identité helléno-chrétienne lui est indissociable.
Aussi, que le concept de laïcité défendu par nos instances ne doit pas dériver dans une remise en cause de la prééminence culturelle chrétienne sous prétexte d’égalité de toutes les religions mises sur le même plan ; que le voile de la bonne sœur, les processions catholiques, nos fêtes religieuses ou la croix visible portée autour d’un cou en public ont toute leur place dans le paysage français…
Internautes qui même parfaitement républicains, agnostiques ou athées citent la fameuse réflexion de De Gaulle – « Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne » - et ont salué la conversion à la foi catholique de certains de nos camarades de combat comme Karim Ouchikh. Mais qui se méfient aussi du nomadisme religieux, qui est rarement un signe d’équilibre et de bonne santé pour un individu comme pour une société. Nomadisme en vogue à Hollywood et sa galerie de névrosés, et chez les bobos des sociétés occidentales avec la mode du bouddhisme light notamment, mais qui apparaît dans l’opinion d’une essence plus problématique quand c’est l’islam qui enregistre des conversions.
Sympathisants frontistes qui savent que le FN a toujours accueilli en son sein des militants d’origine musulmane, qu’il existe aussi des musulmans modérés, parfaitement respectables, droits, honnêtes et patriotes, mais qui ne comprennent pas qu’un militant national puisse « s’assimiler à l’envers ». C’est-à-dire abjurer la foi de sa lignée pour se convertir à celle des populations qui ont colonisé notamment le département de Seine-Saint-Denis dans lequel il vit.
Répétons-le, le FN première formation politique de France depuis les élections européennes, ne saurait avoir l’homogénéité idéologique propre aux groupuscules ou aux partis totalitaires. L’hétérogénéité des opinions va de pair avec le développement de la masse de notre Mouvement. Il apparaît pourtant évident, et les sondages en apportent aussi la démonstration, que les Français plébiscitent les fondamentaux du FN, Mouvement perçu comme champion de la résistance nationale, culturelle, identitaire à la submersion mondialiste dont l’immigration extra européenne, et le communautarisme/multiculturalisme qu’elle génère, est une des conséquences les plus dramatiques .
Pour autant, c’est parce que nous entendons porter Marine Le Pen au pouvoir, ce qui commande de séduire au moins 50% des électeurs + un, qu’il nous faut toujours énoncer, sans nous renier, la solution la plus équilibrée, la plus juste, en adéquation avec nos convictions, mais aussi en anticipant sur l’image qui sera également la nôtre sur le plan international quand nous accéderons aux affaires.
Concrètement cela veut dire que nous aurons demain vocation à parler aux chefs d’Etat, aux dirigeants politiques des un milliard et demi de musulmans. Il nous faut donc faire preuve de fermeté en assumant ce que nous sommes, mais aussi de finesse et de précision dans nos propos.
C’est une des raisons pour laquelle Bruno Gollnisch, respectueux en outre des croyances de chacun, n’a jamais instrumentalisé la question de la religion islamique, traversée par des sensibilités diverses, à des fins politiciennes. Il sait aussi que la cohérence intellectuelle invite à dénoncer les causes plutôt que les conséquences, à savoir l’immigration massive plutôt que la religion des immigrés. Cette submersion migratoire, qui découle aussi de l’explosion démographique des pays du sud, n’est pas l’œuvre d’un complot fomenté par les mollahs, les docteurs de la foi de l’université Al Azhar du Caire ou le Grand Mufti de Jérusalem. Elle est plus simplement de la responsabilité directe des politiques criminelles menées par l’UMPS depuis quarante ans, par soumission au grand capital apatride, lâcheté, aveuglement, bêtise ou cosmopolitisme. Il ne faut pas l’oublier.