Publié le : 21 décembre 2014
Source : vudescollines.blogspot.fr
La Gauche nous offre ces derniers temps un spectacle lamentable. A la différence du loup de Vigny, cerné de toute part et blessé à mort, au silence digne, elle préfère la vocifération. Tel un gâteux haineux, que personne n’écoute elle ne cesse de clamer les slogans éculés qui lui tinrent un temps lieu de pensée. Du peu de dents qu’il lui reste elle tente de mordre, elle se déchaîne, elle vitupère. Mais ça ne sert à rien.
Ses mielleuses simagrées « humanistes » et « généreuses » ne prenant plus, elle tombe le masque et le visage qu’elle dévoile, s’il gagne en franchise devient effrayant. Elle n’a jamais admis qu’on puisse ne pas penser comme elle : pour ce faire elle était parvenue à s’arroger le monopole de la pensée correcte et juste vouant aux gémonies toute dissidence. Grâce à l’inlassable travail de ses multiples courroies de transmission elle faisait prendre ses vessies pour l’unique source de la vraie lumière. Et puis, de ci, de là, se sont mises à clamer, d’abord dans le désert, des voix discordantes. Elle a crié au loup fasciste, au répugnant chacal nazi, inconsciente que, ce faisant, elle qui se prétendait porteuse de progrès transformait en menaçant futur un passé révolu. D’abord quasi inaudibles, couvertes par le tonitruant concert moraliné de ses chantres, ces voix on enflé, se sont multipliées, se sont faites entendre puis écouter. Des décennies d’efforts constants pour inverser les valeurs, pour faire des loups d’aimables chiots, pour faire passer l’élémentaire bon sens pour une folie furieuse se virent réduits à néant.
Consciente d’avoir perdu la bataille, la gauche n’en continue pas moins à faire mener des combats d’arrière-garde par ses seconds couteaux. Ici, un milliardaire haineux prône la suppression des jours fériés chrétiens. Là, des « libres penseurs » (ainsi nommés parce qu’inféodés à une idéologie d’un siècle ancien et étrangers à toute pensée) tentent de faire interdire des crèches de Noël dont ils sont seuls à se prétendre choqués. Là encore des « antiracistes » parviennent à faire interdire d’antenne un journaliste pour un mot qu’il n’a pas prononcé. Quand ils obtiennent gain de cause, ce sont autant de fausses victoires qui engendrent la réprobation.
On en vient à se demander jusqu’où cette gauche aux abois s’abaissera avant de se résoudre à capituler en rase campagne.
Seulement, si elle a perdu la bataille idéologique, au plan économique elle tient le bon bout : son projet égalitariste reste solidement ancré dans des esprits qui semblent ne pas réaliser que celui-ci ne saurait mener qu’à l’asservissement idéologique comme matériel.
Jacques Etienne