Publié le : 13 janvier 2015
Source : bvoltaire.fr
Deux cinglés, mécontents des publications d’une entreprise privée, sont venus éliminer les responsables de cette entreprise. Deux policiers, faisant leur job de protection des citoyens français, sont morts dans l’affrontement. Je ne vois pas là d’attaque contre la France.
Un autre cinglé, après avoir tenté de tuer un jogger et avoir réussi à abattre une policière municipale désarmée, s’enferme dans un magasin communautaire, y tue quatre personnes et en prend en otage quelques autres, puis finit par se jeter les armes à la main sur la force publique venue le déloger. Je ne vois pas là d’attaque contre la France.
Dans ces deux affaires – liées -, je ne vois pas de chef d’État assassiné, pas de charge contre une caserne française, pas de bombe au ministère des Finances, pas d’ambassade française assiégée. Je ne vois, une fois l’émotion passée, que trois criminels cinglés qui s’attaquent à une entreprise de presse en quasi-faillite et à la supérette d’une communauté ethnico-religieuse qui leur déplaît.
Que vient faire la France dans cette histoire ? Quel rapport avec mon pays, ma nation, mon histoire ? En quoi est-il besoin d’union nationale ?
S’il faut l’écrire une nouvelle fois pour ne pas subir les foudres de la bien-pensance, écrivons-le de nouveau : ces crimes sont odieux, évidemment. Mais quel crime ne l’est pas ? Y a-t-il des crimes cool ? Des crimes sympatoches ? Des crimes pépères ? En quoi assassiner des dessinateurs est-il pire que tuer une petite vieille pour lui piquer cinquante euros, ce qui arrive chaque semaine en France dans le silence le plus complet ?
Ce qui s’est passé la semaine dernière relève du droit commun. En revanche… L’État n’a de sens que s’il protège les citoyens. C’est sa seule et unique mission. Elle se décline en trois points :
– Garantir l’intégrité du territoire
– Protéger chacun par la force publique
– Garantir la justice à chacun
Les gouvernements successifs ont cessé de garantir l’intégrité du territoire en faisant disparaître les frontières. Là, je vois bien un crime contre la nation, un crime contre le peuple de France.
Les gouvernements successifs ont laissé dans la nature des criminels animalisés, irrécupérables, dénués de tout sens moral, s’établissant en réseaux, se formant au combat et collectionnant les armes. Là, je vois bien un crime contre la nation, un crime contre le peuple de France.
Les gouvernements successifs, et singulièrement ceux de François Hollande, ont laissé les prisons devenir des terreaux du terrorisme, des défouloirs, des clubs de vacances dans lesquels tout est permis. On filme, on téléphone, on échange, on vend, on achète, on prêche et l’on convertit. Là, je vois bien un crime contre la nation, un crime contre le peuple de France.
La coresponsabilité des événements qui ont ensanglanté la France en janvier et des événements qui surviendront sans aucun doute dans la décennie à venir incombe entièrement aux responsables politiques, aux faces de Tartuffe qui tenaient la tête du mini-cortège politique isolé lors de la « marche républicaine ». Et tant que nous les laisserons détruire ce pays quinze fois centenaire, que nous laisserons des petits juges nous placarder sur leur « Mur des cons » pendant qu’ils laissent les loups nous égorger, que nous tolérerons une justice inique qui enferme des enfants qui manifestent pour la famille alors qu’elle libère des terroristes, tant que nous accepterons les éclats de rire de Taubira et les mensonges de Hollande, que nous laisserons Sarkozy annuler notre référendum, tant que nous accepterons que nos élites soient des racailles, alors nous serons aussi moralement coresponsables.
Robin de La Roche