Publié le : 16 novembre 2015
Source : les-crises.fr
Tout d’abord, rappelons la condamnation sans équivoque du massacre barbare, et rendons hommage aux victimes… À aucun moment ce billet ne vise à excuser un acte d’une barbarie inhumaine. Il vise à réfléchir ensemble pour que cela ne recommence pas.
Je soulève un point incroyable ce jour, dont personne ou presque ne parle, à propos de la Une du dernier Charlie Hebdo, tiré à 3 millions d’exemplaire – soit probablement le plus gros tirage de presse depuis la Libération.
Daniel Schneidermann en parle d’ailleurs ce jour dans une intéressante chronique (pensez à vous abonner ici à Arrêts Sur Images, un des rares espaces de critique des médias sur le web, rapport qualité-prix imbattable ! (Publicité gratuite])
Alors moi, quand Schneidermann (à qui je passe mes amitiés au passage, ainsi qu’à l’équipe) me dit « Regarde attentivement ! », je regarde attentivement !
Que voit-on sur la couverture ?
On y voit une caricature (à l’évidence) de Mahomet, de Luz :
On a beaucoup souligné que le fait de représenter de nouveau Mahomet avait été très mal pris dans le monde musulman :
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Et bien sûr, nos médias boboïsants ne suivent pas, ils courent :
Voici d’ailleurs la page d’accueil du site de L’Express :
Bref. Daniel nous dit donc ce matin : « Cet objet, qui remet une thune dans le bastringue, c’est un bonhomme avec des yeux qui louchent, sorti de l’imagination et de la douleur de Luz. Personne, sur la couverture, ne nous dit qu’il s’agit de Mahomet ».
C’est un argument acceptable, c’est vrai que ce n’est pas marqué (et c’est un argument que j’ai lu pas mal de fois sur le web)… Notez, cela n’était jamais marqué sur les autres non plus… Après chacun jugera comment cela a été pris y compris dans notre presse – qui ne fait jamais hélas dans la finesse et la mesure…
Qu’a dit la presse ?
Notez, le dessinateur a hélas été clair…
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Indices
Ce qui m’a interpellé c’est l’absence du moindre recul des médias sur cette couverture. Même Daniel nous dit : « Cet objet, qui remet une thune dans le bastringue, c’est un bonhomme avec des yeux qui louchent ». Oui, mais, comme il le souligne très bien dans son billet, il y a une vrai difficulté : « Au total, un joli foutoir sémiologique, auquel chacun accordera le sens qu’il veut, du plus subtil au plus débile (les médias se faisant une joie, d’ailleurs, de tamtamiser les réactions les plus débiles). On n’a pas fini de rire ».
J’ai bien vu la conclusion ironique, mais, je me permets de repasser au 1er degré : on n’a hélas pas fini de pleurer à mon avis… Car qu’y a-t-il sur la couverture ? : « Tout est pardonné » + Mahomet. Une chose me gênait, sans que j’arrive à trouver quoi. C’est fait.
On avait un message de pardon, presque chrétien (sic.) donc extrêmement fort, avec une nouvelle caricature de Mahomet, donc une nouvelle provocation de Charlie Hebdo. Cependant, si l’intention de provocation était bien dans leur esprit, je la trouvais bien réduite par rapport à ce qu’ils avaient fait par le passé, et donc dans ce dessin, « l’intensité négative » était assez loin finalement de « l’intensité positive » du pardon, après un acte barbare et inhumain.
Il y avait pourtant des indices :
« Rester dans la droite ligne de la tradition du journal » ? Hmmm…
« Démerdez-vous avec » : hmmm, bon, on en avait déjà plusieurs des caricatures, et des bien pires, donc bizarre, non ?
Le GROS indice est dans le Parisien :
« Mais il a fait marrer la rédaction du journal satirique, et c’est pour (l’auteur) l’essentiel ».
Comme ça « il a fait marrer » ?
« Ému », je comprend. « Plu » ou «renforcé la conviction », je comprends. « Donné un clin d’œil », je comprends.
Mais marrer ? OU voyez-vous une chose assez drôle pour faire marrer la rédaction décimée là-dedans (vous imaginez son état d’esprit en ce moment… Il en faut des caisses d’humour !) ? :
En fait, le web a trouvé – ce n’était pas bien dur en fait…
Le dessous de la couverture
Luz avait déjà fait plusieurs caricatures de Mahomet en 2012, dont on avait beaucoup parlé :
(regardez bien sa tête et son chapeau)
(regardez bien sa tête et son chapeau)
Et voici donc la caricature du numéro de cette semaine :
Vous remarquez que la forme de la tête et du chapeau sont vraiment différents des autres fois.
Retournons-la :
Hmmm ? :
Non toujours pas ? Ok, je vous aide :
Oui oui, Luz a assez clairement dessiné Mahomet en partant de deux bites - ça se voit assez bien sur le zoom, regardez :
Et encore, je ne parle pas de la “larme” blanche… Qu’on ne vienne pas me dire que j’exagère ou que je fantasme, on parle de Charlie Hebdo (non mais allô, quoi !) !!!
C’est le cœur de leur métier de faire des bites !!!! Ils glissent des bites comme d’autres glissent des quenelles !
On comprend tout mieux, du coup : « Rester dans la droite ligne de la tradition du journal »… « mais il a fait marrer la rédaction du journal satirique »… « démerdez-vous avec ! »…
J’accuse Charlie Hebdo
Tout d’abord, je tiens à rappeler que je condamne sans ambiguïté l’attentat (j’ai pleuré comme tout le monde en apprenant la mort de Cabu), RIEN ne peut justifier la violence et encore moins la mort. J’aurais, en tant qu’analyste amusé des médias, pu féliciter le dessinateur et l’équipe pour ce beau coup bien dans l’esprit de l’équipe (chapeau l’artiste), et des dessinateurs qui nous ont quitté bien trop tôt. MAIS NON. Je suis désolé, mais ce n’est pas possible.
Je ne suis déjà pas d’accord pour qu’on publie ce genre de trucs (ne soutenant pourtant pas l’idée d’une interdiction par la loi – je sais, le sujet est complexe et discutable) MAIS je suis encore moins d’accord qu’on manipule les Français. Vous vouliez créer un Mahomet-bites ? (Pourquoi pas le MaHobbit tant que vous y étiez ? Ahahaah…) Mais purée, il fallait le dire clairement en conférence de presse. On n’a pas le droit de manipuler les gens pour qu’ils endossent des choses qui les mettent en danger… Il fallait que les Français aient bien compris ce que vous faisiez au moment où ils achèteraient le journal ! Ah que vous devez rire en voyant ceci alors !
J’en suis désolé, mais je vous accuse d’être des irresponsables qui jettent de l’huile sur le feu ! Ah, flute, c’est votre slogan :
Je vous accuse de jouer avec la sécurité et la vie de nos citoyens avec inconséquence, de semer la haine dans le monde (purée, avec des « antiracistes » comme vous, les racistes peuvent partir à la pêche à la ligne !!!), de contribuer au chaos :
Un acte de guerre maintenant !!!! Mais je n’ai rien demandé moi ! Le tout avec votre logique : « démerdez-vous avec ! ». Le tout avec votre logique de faire « marrer la rédaction du journal satirique, et c’est pour (l’auteur) l’essentiel ». L’essentiel ???
P.S. j’accuse aussi les médias de taire ceci et de laisser les Français dans l’ignorance (ils ont vu au Moyen-Orient, pas de souci) – horrifiés qu’ils sont probablement d’avoir été manipulés à ce point. J’ai par exemple vu que le Figaro en avait parlé en tout tout petit dans une interview il y a 2 jours :
Pour le sémiologue Jean-Didier Urbain, l’esprit Charlie n’est pas mort, bien au contraire. En témoigne, le phallus caché en une. « On connaît depuis longtemps les astuces des caricaturistes et des peintres qui produisent une image dans l’image, cette seconde image ne se lit qu’au prix d’une certaine manœuvre ou manipulation. Par exemple le fait de retourner l’image. Ici ce n’est plus la tête du prophète qui apparaît à l’envers mais un phallus, le turban étant l’équivalent des testicules et le visage allongé du poète devient une verge.» Coïncidence? Maladresse? Il en doute.
« C’est une sorte de pied-de-nez caché, cela peut être involontaire mais ici cela m’étonnerait, c’est tellement l’esprit de Charlie ! Ça fait partie de son message profond: dénoncer des interdits, ce qui a rapport à la sexualité par exemple. Le rôle de Charlie étant un rôle iconoclaste: représenter des choses interdites en plus de casser des images. Montrer qu’une image en cache une autre, faire une critique, une satire…»
La caricature étant déjà provocante par rapport à certaines représentations religieuses, le lecteur non aguerri n’y a pas cherché pas une seconde lecture. Voilà de quoi l’initier à Charlie!
L’« esprit Charlie » : les blagues de potaches qui se terminent (hélas) par 20 morts et des lois sécuritaires ? On continue donc, forts de cette expérience ? Et donc, il n’y a que moi qui s’indigne de la malhonnêteté du procédé « d’initiation à Charlie » ?
Et pendant ce temps là, chez Al Qaeda
NOTE : Ceci est un pastiche, visant à dénoncer ce qui peut servir à nos ennemis. Ceci n’est pas une apologie du terrorisme. Le terrorisme est évidemment condamnable et inacceptable. (‘tain fait faire gaffe avec ce régime de plus en plus répressif).
Comme des gens veulent nous faire du mal, normalement, ce qu’il faudrait faire, c’est réfléchir à la meilleure réponse à apporter pour DIMINUER les risques que cela recommence. Ce qui signifie en général CHANGER des choses dans nos politiques et comportements, puisqu’ils ont contribué à nous désigner pour cible… Cela signifie donc “penser comme l’ennemi”, pour avoir une STRATÉGIE ne lui donnant pas de nouvelles cartes dans sa main. Or, quels cadeaux directs a-t-on fait aux recruteurs d’Al-Qaeda depuis 10 jours ?
- Avoir plein de chefs d’État se précipitant à Paris pour 20 morts – alors qu’aucun n’a évidemment daigné aller à Gaza après le massacre de 1 500 innocents il y a 6 mois. “Gaza Capitale du Monde“, ce sera dans une autre vie…
- Avoir Sarkozy (qui a renvoyé la Lybie au Moyen-Age, avec des milliers de morts), Hollande (qui bombarde un nouveau pays tous les 6 mois), le secrétaire général de l’OTAN (qui bombarde actuellement l’Irak), un représentant de M. Guantanamo/torture/drones sans procès/500 000 morts en Irak.
- Netanyahou marchant avec eux (champion du monde là), ce qui obliga Abbas à venir (sérieusement, il a pensé quoi le Palestinien de base, qui a vu son pays bombardé en 2014, 1 500 proches tués, avec aucun soutien international, quand son leader a dû aller à Paris pour 20 morts ? Il ne s’agit pas de faire une comptabilité macabre, mais on ne peut totalement l’ignorer non plus – les pauvres enfants juifs tués par Merah n’ayant apparemment pas été assez nombreux pour déclencher un même mouvement en France).
- Avoir la France entière qui se mobilise, tous les médias en boucle, sur “Je suis Charlie” et non pas “Je condamne la violence”, DONC (désolé les morts ont un sens) Al Qaeda pourra dire que tous les Français endossaient et soutenaient les caricatures de bouse de Mahomet (RAPPEL : ce n’est JAMAIS honnête un communiquant, a fortiori pour recruter des terroristes).
- Avoir une Femen en France qui brule le Coran.
- Et, re-champion du monde, 5 millions de Français se précipitant pour acheter un journal avec une caricature de Mahomet-tête-de-bites en couverture, reprise partout.
Comme ils doivent nous remercier de nos erreurs grossières les barbares là-bas – les recrues vont affluer… Et notre sécurité dans tout ça ? Sérieusement, cela intéresse-t-il quelqu’un d’empêcher les prochains attentats et le pays de se diviser, ou le but est-il juste de faire une psychothérapie collective après le drame qui nous a frappé sans se soucier des conséquences et de la façon dont on la fait ?
J’écris tout ceci car J’AURAIS VOULU aller manifester et participer à un beau moment de communion nationale (que j’aime mieux que le concept “d’union nationale”, qui semble impliquer une absence totale de voix discordante, et donc une atteinte à la liberté d’expression… D’ailleurs quand un gouvernement parle d’union nationale, c’est en général durant des moments de guerre pour mobiliser l’opinion – et c’est donc SURTOUT le moment où il faut examiner et critiquer les paroles et actes dudit gouvernement…). Mais pour cela, il aurait fallu que cette communion nationale existât.
Et pour cela, il aurait fallu débattre un minimum, faire la part des choses, réfléchir à la cause de la cause du drame, se dire les choses, choisir un beau slogan qui nous aurait rassemblés ( #ContreToutesLesViolences ? #EnMémoireDetoutesLesVictimes ? #ContreLesTerrorismes ? #TousFrançais ? #AimonsNousLesUnsLesAutres ? etc.), voire même, même, demander des choses au gouvernement !
Et comme on n’a rien fait de cela, on a choisi le pire slogan – et le plus naturel apparemment – (trouvé en 30 minutes par un graphiste (sic.)), qui peine DONC à nous rassembler (et la presse s’en étonne !) et en plus qui jettera encore de l’huile sur le feu et aidera probablement nos ennemis… Quelle formidable occasion gâchée !
J’ai vraiment l’impression qu’il y a là 20 % de la France, boboïsante (ce n’est pas une insulte !), souvent pleine de belles idées, mais qui – comme Hollande se pensant chef du Monde pour un jour, alors qu’il ne l’est ce jour-là que du Monde occidental (quelqu’un connait-il simplement l’existence des attentats de Bombay en 2008, avec 173 morts ?) – hélas semble se penser être LA FRANCE, et s’étonne brutalement, en se retournant, de voir que la France ne les a pas suivis – ne semblant même pas comprendre pourquoi…
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(Une nouveauté sémiologique dans l’Obs : « être Charlie » – je ne savais pas qu’il y en avait une définition…)
Et pendant ce temps là, toutes les haines augmentent à proportion des blessures : islamophobie, replis identitaires, craintes de l’autre, sentiment de rejets, etc. Haines terreau de toutes les violences… Quand le gouvernement va-t-il enfin se désolidariser d’irresponsables – comme d’autres ont su le faire par le passé, soucieux de la cohésion nationale ?
Je reviens sur Daniel, qui écrit toujours dans le même billet de ce jour :
“[...] toute une flopée de hautes autorités musulmanes et talibanes, dans une flopée de pays, n’aiment pas la couverture du dernier Charlie. Y compris, par exemple, mon nouveau copain le roi Abdallah de Jordanie, qui défilait avec moi dimanche dernier, et aujourd’hui juge le comportement de Charlie « condamnable, irresponsable, et inconscient ». Si si, le même. Solidaire le dimanche, il dézingue le jeudi. Eh, Majesté, tu sais pourquoi t’étais là, dimanche ? On te les avait montrés, les dessins des irresponsables ? (Je me permets de te tutoyer, on a arpenté le boulevard Voltaire ensemble)”.
Je me permets de faire remarquer que le petit souci – oh, 3 fois rien, mais le cœur de ma réaction – c’est que JUSTEMENT, non, “il ne savait pas pourquoi il était là dimanche”, ou plutôt, vous n’étiez pas là pour la même chose. Et qu’on ne peut s’étonner et reprocher le moindre malentendu, puisqu’il n’y à jamais eu le moindre commencement de début de verbalisation et encore moins de dialogue et de débat.
C’est le problème quand, bouleversés, on agit avec émotion sans réflexion (exemple dans un autre registre : comme quand on court défendre la Belgique envahie et qu’on tombe dans le piège des Allemands qui nous prennent à revers et nous hachent menu en 1940…).
Il était sans doute là pour condamner la violence contre des innocents, vous étiez-là pour soutenir le droit à blesser, chacun y voyant clair en son for intérieur – mais si ça reste à l’intérieur, il ne peut qu’y avoir des malentendus, justement… C’est pour cela qu’on a inventé la parole (et après le cerveau).
Et dimanche, Abdallah n’avait pas encore vu la caricature tête-de-bites, qui fait à mon sens assez peu pour la paix entre les hommes et femmes de bonne volonté… Et depuis, je pense en effet qu’il l’a “regardée attentivement”… Mais bon, je dis ça, je dis rien…
Bref, pour ma part, j’essaye d’être RES-PON-SA-BLE (oui, je sais, ce n’est pas “modeeeeeerne”) et de débattre. Peut-être que je me trompe dans ce que je dis, mais, au moins, j’essaye…
Et la fraternité bordel ?
Faut il rappeler ceci à propos des caricatures de 2012 : “C’est le pire exemple d’extrémistes provoquant des extrémistes”. (Vygaudas Usackas, représentant spécial de l’Union européenne pour l’Afghanistan, JDD, 19/09/2012)
Pourquoi ne pas avoir écouté la voix d’outre-tombe de Wolinski ? “(Delfeil de Ton, ancien figure de Charlie Hebdo) cite Wolinski, en 2011, après l’attaque : “Je crois que nous sommes des inconscients et des imbéciles qui avons pris un risque inutile. C’est tout. On se croit invulnérables. Pendant des années, des dizaines d’années même, on fait de la provocation et puis un jour, la provocation se retourne contre nous. Il fallait pas le faire”, avait déclaré le dessinateur. Et Delfeil de Ton, s’appuyant sur cette citation, embraye : “Il fallait pas le faire, mais Charb l’a refait”. Un an plus tard, l’hebdomadaire satirique publie un numéro “Charia Hebdo”. Un numéro qui n’a pas faire rire Delfeil de Ton, lequel “était malade” de se dire que Cavanna, qui ne bénéficiait pas de protection policière à la différence de Charb, pouvait être tué. Tout comme Wolinski.” [Arrêts Sur Images, toujours !]
Est-ce vraiment trop demander que de faire preuve d’un minimum d’empathie et de respect envers nos semblables ?
D’essayer – oh comme cela semble difficile à certains – de respecter les demandes raisonnables, afin de ne pas heurter inutilement les convictions ?
Par exemple : en n’insultant pas gratuitement la mémoire de sœur Emmanuelle ? en n’insultant pas gratuitement Mahomet ? en n’insultant pas gratuitement la mémoire de la Shoah ? en n’insultant pas gratuitement Boudha ?
Ce qui ne signifie nullement ne pas se battre pour la laïcité ou les excès dommageables des religions… Mais en dénonçant les actes des hommes, pas ceux de Dieux…
Je pense vraiment qu’on a une partie de la population qui se pense élite, que je qualifierais de néoconservatrice de droite et/ou de gauche, pétrie d’un amour de la Liberté qui hélas est devenu intégriste – oubliant égalité et fraternité -, voulant une liberté :
- Economique absolue, sans régulation, qui menace désormais très gravement la stabilité de notre secteur bancaire et financier ;
- Diplomatique absolue, voulant à tout crin se mêler de tout ce qui se passe dans les autres pays – et non pas des seuls crimes à en effet empêcher, mais allant jusqu’à des tentatives de changement de régime et ) donner des leçons quant aux modes de vie -, qui menace désormais la paix et notre sécurité extérieure ;
- De mode de vie absolue, comme on le voit avec cette théorisation du droit absolu à provoquer l’autre, qui menace notre sécurité intérieure et notre cohésion nationale…
Ne peut-on pas simplement condamner toute violence, physique ou morale ? Ne peut-on pas simplement réfléchir à ses différentes sources (et donc à nos propres responsabilités), et au moyen d’en couper le robinet ? Ne peut-on pas simplement essayer d’apaiser au lieu de diviser ?
ACTION :
RÉACTIONS :
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(déjà un photographe blessé., mais on peut vraiment mieux faire..) Allez en hommage aux dessinateurs inhumés aujourd’hui, et pour ne pas trop être père la morale, un petit dessin en hommage – à la maxime tellement adaptée…
Putain Cabu, c’était bien la paix… “Il ne sert à rien d’humilier les gens, ni de déclencher la violence au nom de beaux principes. [...] Observer des tabous, ce n’est pas forcément une régression, ce n’est pas un pas en arrière pour la liberté d’expression : c’est un pas en avant pour l’intelligence” (Plantu, 10/2006). “Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots” (Martin Luther-King).
Olivier Berruyer
Le blasphème est autorisé en France, je suis athée et votre article me choque, car même si vous écrivez le contraire, j’ai le sentiment que vous comprenez ces assassinat: pas moi! Même si je trouve que l’humour de Charlie Hebdo parfois limite, cela ne justifie en rien ces actes barbares.
La peur, voilà ce que recherche ces fanatiques, d ou le nom de terroriste. j aurais plutôt pensé que chaque journal de France aurais publié au moins un dessin de Charlie hebdo, mais non….. La peur de mettre le feu au poudre? Mais bordel, ce ne sont que des dessins!
Mahomet avec une tête de bite? L’humour de Charlie hebdo était quand même un peu plus fin … Et si Luz avait vraiment fait une bite, je ne trouve pas ça drôle ( une private joke , peu être) , quand au différent dessin de Mahomet par Luz : désolé mais je trouve que la tronche d un dessin a l’autre ce ressemble.
Je pensais que L islam était une religion de paix et d amour ( mainte fois répétée dans les médias), j ai depuis, ouvert un coran……. C est édifiant ….. Et terrifiant …