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Sécurité routière et massacre à la tronçonneuse – Par Jany Leroy

11 mars 20150
Sécurité routière et massacre à la tronçonneuse – Par Jany Leroy 5.00/5 5 votes

Publié le : 11 mars 2015

Source : bvoltaire.fr

Il existe un Conseil National de la Sécurité Routière. Des spécialistes sans doute, des cerveaux à coup sûr, qui proposent de temps à autre des solutions pour faire baisser la mortalité routière. La toute dernière : raser les arbres qui bordent les routes. Ainsi mesdames messieurs, devinez quoi ? Eh bien, les automobilistes un peu distraits ne viendront plus se fracasser contre les arbres qui bordent les routes. Eureka ! Mais bon sang mais c’est bien sûr etc. Les candidats du concours Lépine restent baba devant une telle trouvaille.

Sans surprise, les pétitions pour dénoncer pareille imbécilité abondent. Consciente d’être au bord du lynchage, Chantal Perrichon, présidente « auto » proclamée de la ligue contre la violence routière et membre également de ce CNSR sorti de nulle part, s’empresse d’émettre un bémol : « On ne veut pas tous les supprimer, mais uniquement enlever ceux plantés aux endroits les plus dangereux. » Certains platanes ont dû porter plainte…

Bon d’accord, mais les maisons qui bordent les routes, on en fait quoi ? Régulièrement, des automobilistes pressés d’aller dormir rentrent dans des chambres en traversant les murs. Ça ne peut pas durer non plus cette affaire-là. Il faut raser les maisons qui bordent les routes. Toutes ces villes et ces villages représentent un facteur de dangerosité qu’il est grand temps de dénoncer. Et ces saletés de monuments ? L’obélisque de la Concorde, pour ne citer que lui, n’est-il pas un véritable appel à venir s’emplâtrer contre sa base ?

À 80 km/h sur des routes dépourvues d’arbres et de maisons, même Gilbert Montagné pourrait faire Paris-Marseille sans encombre. Tout au plus une ou deux vaches amochées… Et c’est là que Chantal Perrichon pourrait encore servir : en demandant à ce que tous les troupeaux paissant non loin des nationales soient abattus sans sommation.

Le réseau routier irakien fait rêver Chantal Perrichon. Du bitume et des cailloux. Du sable. Parfois un âne. Quelques islamistes. Faciles à raser. Pas comme les arbres.

En bref, la France des Perrichon a peur. Peur de la fumée dans la maison, peur des arbres, des autos, des poteaux, des fachos… Bardée de gilets fluo, de détecteurs en tous genres, de triangles, de panneaux, elle tremble. La route ne doit pas être une route mais un vaste espace dénué de toute entrave où le conducteur-roi lancé à 30 km/h se sent bien.

Bien calé dans sa voiture de « oui-oui », emmitouflé jusqu’aux oreilles par crainte d‘attraper un mauvais rhume, il rejoint son appartement sécurisé de ce quartier si protégé puis, soudain, gagné par le démon de la résistance, il menace de quitter la France au cas où ses nazis imaginaires et préférés arriveraient au pouvoir. Mais ne le blâmons pas. Soumis à ce régime du tout blindé, le brave bobo du coin est en mal de sensations. Marine Le Pen, c’est son grand huit à lui. Sa petite pincée d’effroi qui fait tant de bien après tous ces chemins dépourvus d’arbres, de vaches et de vie…

Jany Leroy

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