Au menu de cette première gazette du mois de mars : L’UMPC (c’est nouveau, ça vient de sortir !), Les mairies FN qui ne sont plus ce qu’elles étaient, Bourdin et Cohen tels qu’en eux-mêmes, le recyclage de déchets politiques en Hollandie, Taubira et ses leçons de patriotisme, la cathophobie du PS en Alsace, le saccage toulousain et son camouflage médiatique, les cercueils vides et le ridicule qui entrent au Panthéon.
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FRANCE
Plus fort que l’UMPS : voici maintenant venu le temps de… l’UMPC !
Toutes les alliances, mêmes les plus surréalistes, sont bonnes à l’oligarchie pour tenter de contenir le Front National : on connaissait déjà l’UMPS, officiel et clairement revendiqué (façon Juppé et NKM), officieux et faux derche (tendance Sarkozy, Lemaire ou Fillon, ce dernier « une fois oui, une fois non »), ou carrément dissimulé mais réel (presque tous les autres caciques de l’UMP). Un des lieutenants girondins de l’ex « meilleur d’entre nous », Yves d’Amécourt, vient d’inventer un nouveau concept qui décoiffe : l’UMPC !
Dans une interview au site Rue 89, le maire de Sauveterre-de-Guyenne, tête de liste de son canton, précise sa position concernant le FN : « tous les candidats de Gironde Positive (le faux-nez « apolitique » des listes UMP en Gironde), et c’est un des points qui nous unissent, ont signé une charte précisant que nous voterons contre le FN et que nous ne ferons pas d’alliance avec les élus FN dans l’hémicycle, y compris pour l’élection du président du conseil départemental ».
Mais ce parangon de politiquement correct va beaucoup plus loin : pour « battre » le Front National, il se dit tout à fait prêt à voter… PC ! « J’ai précisé qu’en cas de deuxième tour, nous appellerions même à voter pour un communiste. Le PC et les gaullistes ont en effet une histoire commune, celle de la guerre et de la Résistance, et je ne mettrai pas une pince à linge sur le nez pour voter communiste ». A l’UMP, ils osent décidément tout, et c’est bien à ça qu’on les reconnaît ! Adieu le Ni-Ni national, vive le Neu-Neu girondin !
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Catastrophe dans le Landerneau médiatique : les français sont très satisfaits de leurs nouveaux maires FN !
Une enquête exclusive Ifop/Fiducial pour Paris Match, i-Télé et Sud Radio a fait péter le mur médiatique du politiquement correct… mais très discrètement, le résultat obtenu étant en effet très, TRES loin d’être celui attendu !
L’Ifop avait constitué un échantillon de 911 personnes, jugé comme représentatif de la population de dix villes gérées par le FN ou ses alliés : les villes de Beaucaire, Béziers, Cogolin, Fréjus, Hayange, Hénin-Beaumont, Le Luc, Le Pontet, Mantes-la-Ville et Villers-Cotterêts. Un autre échantillon composé de 1 005 personnes, représentatif lui de la population de villes de tailles semblables dirigées par des maires PS, UMP ou « divers droite » avait été constitué, pour faire des comparatifs (supposément à charge) avec les municipalités FN.
Patatras ! La cabane est tombée sur les chiens de garde médiatiques ! Non seulement les maires frontistes n’ont pas été désavoués par leurs électeurs, mais ils ont reçu de véritables plébiscites ! Ce sont en effet 73 % des sondés qui se sont déclarés « plutôt satisfaits » ou « très satisfaits » de leurs nouveaux maires, alors que les maires des villes témoins UMPS ont recueilli 10 points de moins dans leurs indices de satisfaction ! Les maires FN ont même fait péter tous les compteurs en matière d’autorité (82 %) et de dynamisme (81 %). La catastrophe pour notre médiacratie, qui avait pendant toute la campagne municipale annoncé l’incapacité chronique des candidats du FN à bien gérer la moindre commune française !
Bien entendu, toute la publicité nécessaire (c’est-à-dire à peu près aucune) a été faite sur cette enquête, et nos chers journalistes ont aussitôt piteusement fait leur mea culpa (…je rigole, bien sûr !).
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Je ne favorise pas le FN et je le prouve : Bourdin et Cohen tels qu’en eux-mêmes
Et ils s’en vantent, les bougres ! Invité de l’émission « plus politiquement correct qu’eux tu meurs » C à Vous ce mardi 10 mars sur France 5, Jean-Jacques Bourdin s’est vigoureusement défendu de recevoir le Front National plus souvent qu’à son tour sur RMC, un reproche virulent qui lui est régulièrement adressé depuis quelque temps par toute la médiacrature (en passant par des politiques comme Ségolène Royal, et jusqu’au CSA !). Pour justifier qu’il n’en était rien, Bourdin, et comme s’il présentait en cette occasion un certificat de rigueur journalistique, a sorti les chiffres de la mort qui tue : « En ce moment sur RMC, on est à 11% de temps de parole pour le Front national, 33% pour le PS et 31% pour l’UMP. Vous voyez la différence ! Mais ça, le CSA n’en fait pas la publicité » puis, fier comme s’il avait un bar-tabac : « ce qui est très peu »… La preuve en images :
Bourdin ajoutant encore qu’il n’a pas reçu la dirigeante du premier parti de France depuis décembre 2014, au grand dam de son con-frère Patrick Cohen, piteusement battu dans ce concours d’ostracisation anti FN : il l’a lui reçue en janvier… damned ! Une Légion d’Honneur antifasciste qui s’éloigne pour le petit kapo de France Inter ! On notera pour finir l’hallucinant (mais si peu surprenant) « malheureusement ça va, j’ai peur, leur rejaillir à la figure » de Bourdin : imagine-t-on un instant ce cuistre, oser faire la même déclaration à l’évocation d’un éventuel succès électoral de n’importe quel autre parti politique ?
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La Hollandie, après la Mitterrandie, la Chiraquie et la Sarkozie, recycle elle aussi méticuleusement les vieux déchets politiques !
Ca c’est de l’écologie comme on l’aime, coco ! Rien ne se perd en politique française, on recycle à tout va, et « quand c’est fini, n, i, ni, ni, ça recommence » (Léo Ferré). Oui, les Présidents de la République, de gauche comme de droite, sont décidément très zélés pour recycler les vieilles gloires de la politique française. François Hollande, malgré toutes ses promesses d’exemplarité, perpétue donc les bonnes vieilles habitudes ploutocratiques si largement mises en œuvre par ses prédécesseurs, c’est-à-dire l’attribution « en veux-tu ? En voilà ! » de charentaises dorées sur tranches aux vieux rogatons plus cotés à l’argus électoral. Quelques exemples :
Robert Hue, ex-secrétaire général du Parti Communiste Français, sur désignation de Laurent Fabius et sur demande élyséenne, a été désigné « représentant spécial pour les relations économiques avec l’Afrique du Sud ». Une mission dont l’impérieuse nécessité n’aura échappé à personne, qui lui donne droit à un très joli bureau, un secrétariat et de nombreux voyages… tous frais payés par le contribuable, bien entendu !
Jean-Louis Borloo, a été bombardé à la tête d’une fondation dont l’objectif est d’ « électrifier l’Afrique à 100 % ». Sic. Une noble mission vous en conviendrez, pour laquelle il a le soutien plein et entier de François Hollande, du président du Sénat et de celui de l’Assemblée nationale. Une mission qui « impose » des moyens, et « oblige » elle aussi à de très nombreux voyages. Ne rigolez pas trop, c’est avec votre pognon que cela se finance ! Borloo ne s’est d’ailleurs pas privé de déclarer qu’il n’avait pas l’intention de s’arrêter là : il faudra pour remplir sa mission, selon lui, « quatre milliards d’euros de subventions publiques par an pendant douze ans et 200 milliards de prêts privés ».
Le nullissime Jacques Toubon, a également son petit cadeau : il a été bombardé « Défenseur des droits », ce fromage de la République créé en 2008 qui donne… droit à un « traitement égal au traitement afférent à la première catégorie supérieure des emplois de l’Etat classés hors échelle »… ainsi qu’à une fort généreuse indemnité de fonction.
Michel Rocard, désormais au bord du gâtisme, a été confirmé « ambassadeur de France chargé de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique », une gugusserie oligarchique qui dure d’ailleurs depuis 2009 : il avait été nommé à ce poste par… Nicolas Sarkozy.
Last but not least, bien-sûr, l’indépassable Jack Lang, dans un premier temps nommé « ambassadeur itinérant chargé de la piraterie » (si, si, je vous jure !) en août 2012, avant de décrocher en janvier 2013 le jackpot : la direction de l’Institut du monde arabe. « Nommer un juif à la tête de ce machin, il fallait tout de même oser » ? Antisémites que vous êtes ! Un poste justifiant lui aussi moult voyages et bien entendu très grassement rémunéré, ce qui n’empêcha pas notre gaillard, et entre autres joyeusetés, de laisser récemment une ardoise de 41.000 euros de repas impayés chez le traiteur libanais Noura, comme l’a révélé il y a peu le Canard enchaîné.
Et la liste est très loin d’être exhaustive… « Moi Président », qu’y disait !
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« Ne respecter personne, agir pour soi » : le nouveau slogan de Pierre Freyburger !
Après le Piss Christ, le PS Christ ! On savait que les socialistes, souvent directement issus des loges du GOF ou d’ailleurs, détestaient tout ce qui pouvait avoir à faire avec la chrétienté. On en a eu une nouvelle preuve le 13 mars quand le conseiller général socialiste du Haut-Rhin Pierre Freyburger, candidat malheureux à la mairie de Mulhouse, a décroché un crucifix accroché dans l’hémicycle du Conseil général. « Je l’ai décroché d’une main, je l’ai mis dans un sac et je suis reparti. Je ne me suis pas caché » a reconnu Freyburger, qui a piétiné en commettant ce geste le Concordat de 1801 qui régit en Alsace-Moselle les rapports des cultes et de l’Etat.
Ce crucifix, une œuvre en bois polychrome datant du XVIIème siècle d’une quarantaine de centimètres de hauteur, ornait pourtant les murs de l’hémicycle depuis 2005. Insupportable pour Pierre Freyburger, dont on suppose qu’il ne se sent évidemment pas du tout concerné par les racines chrétiennes de la France, ni par celles de l’Alsace. Le Conseil Général du Haut-Rhin a décidé de porter plainte.
Affaire à suivre…
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Taubira qui défend la patrie, on aura décidément tout vu !
Pour une fois qu’elle nous fait rire, il ne faut pas bouder notre plaisir : dans une énième diatribe anti-FN publiée par une presse complaisante jusqu’à l’exubérance avec tata Christiane, la garde des zozos a fustigé un « courant politique qui n’a que faire de la patrie quand ses intérêts particuliers y sont contraires, mais toujours prompt à s’emparer de la Nation pour la dévoyer et la souiller en alibi du rejet de l’autre et du repli sur soi ».
Voir l’indépendantiste guyanaise, celle qui n’arrête pas de culpabiliser la France à propos de son passé colonial ou de son supposé racisme, celle qui refuse ostensiblement de chanter la Marseillaise lors des cérémonies officielles, se réclamer de la patrie et de la Nation, avouez que c’est abracadabrantesque !
Et la bougresse d’en rajouter une couche en dénonçant « les harangues venimeuses, les diatribes vénéneuses, les démagogies ricanantes » qui « ne font que trahir les calculs sordides de dirigeants aux convictions instables mais à l’idéologie inchangée ». De deux choses l’une : ou la Taubira se fout de nous dans les très grandes largeurs (et cette explication a, je ne sais pourquoi, très largement ma préférence), ou bien, question « convictions instables », c’est vraiment l’hôpital qui se fout de la charité !
Elle conclut, grandiose, son pensum par ces mots : « mais les Français, toujours, finissent par se venger d’avoir été entraînés dans les basses eaux de la haine et le ressac de toutes les rancœurs »… je ne lui fais pas dire, et cochon qui s’en dédit !
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Tribunal administratif de Toulouse saccagé : mais pourquoi diable ce silence médiatique ?
La Plume s’en est fait hier l’écho grâce au très bon papier de Corto74 : des « chances pour la France » ont saccagé le Tribunal administratif de Toulouse, chargé notamment de gérer les dossiers des étrangers en situation irrégulière et (une fois par siècle) les procédures d’expulsion. Tout ou presque a été tagué, détérioré, inondé, voire détruit. Une opération commando ayant pris pour cible un bâtiment de la « juridiction de premier ressort et de droit commun de l’ordre administratif », c’était à ce niveau de saccage en tout cas, du jamais vu depuis des années. Pourtant, les médias du système ont été remarquablement discrets, comme le relevait donc Corto74 dans son billet. Comment diable expliquer cet incroyable et presque total silence ? Vous séchez ? et bien moi, j’ai une petit idée… allez, je me lance, j’ose imaginer l’impensable :
Ce dimanche va avoir lieu le premier tour des élections départementales. Toutes les enquêtes d’opinion annoncent un résultat historique pour le Front National, presque systématiquement désigné à l’issue de ce scrutin premier parti de France une seconde fois après les élections européennes de 2014, en franchissant vraisemblablement cette fois un nouveau « plafond de verre », celui des 30 %. Depuis deux semaines, l’UMPS panique, Valls vitupère, tremble et « stigmatise», Hollande tente d’« arracher », Sarkozy lance le FNPS, les kapos du net et de Twitter traquent les « dérapages » des candidats FN jusqu’à la treizième génération, immédiatement relayés jusqu’à l’indigestion par des bataillons journalistiques le couteau entre les dents… rien n’y fait : le Front National reste en tête des intentions de vote, au dessus des fameux (et effrayants, CQFD) 30 %.
Serait-il donc possible que ce silence médiatique de cathédrale concernant le saccage de Toulouse ait pour but d’éviter que les électeurs français, réellement, normalement informés de cet évènement incroyable, ne fassent cette fois… péter un autre plafond, à 35 ou 40 % ? Connaissant le sens de la déontologie et l’impartialité de notre classe journalistique, je n’ose en réalité pas vraiment le croire. Non, décidément, la vérité doit forcément être ailleurs ! Si un lecteur de La Plume a une idée à ce sujet…
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Panthéon : « entre ici, ridicule, avec ton terrible cortège… »
On a beau s’attendre au pire et aux pitres avec les guignols qui nous dirigent, on est toujours pris au dépourvu devant les trésors d’imagination qu’ils sont capables de mettre en œuvre pour battre encore et toujours leurs propres records de couillonisme.
Ainsi de l’« entrée » au Panthéon, le 27 mai prochain, de Germaine Tillion et de Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Deux grandes dames, qui ont fait honneur à la France, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Bien plus à leur place, l’une comme l’autre, dans ce mausolée érigé en l’honneur des grands hommes de notre pays, que certains de ses actuels locataires éternels, comme par exemple cette crapule de Voltaire. Deux femmes, parce que parité oblige, la plus consternante et en réalité la plus insultante des raisons : il fallait deux figures féminines pour accompagner, dans cette prestigieuse dernière demeure, Jean Zay et Pierre Brossolette.
Et puis, vlan, la catastrophe (une de plus pour la Hollandie) : les familles des deux héroïnes du prochain mois de mai ont finalement décidé que les dépouilles de leurs chères disparues devaient rester dans leurs sépultures d’origine. Germaine Tillion restera donc au cimetière de Saint-Maur-des Fossés, et Geneviève De Gaulle-Antonioz à Bossey. Et la cérémonie grandiose de virer dès lors à la farce grotesque, car bien décidés à poser solennellement sur la photo auprès des deux grandes dames honorées par la Nation, nos chers gouvernants persistent et signent, et vont faire entrer au Panthéon deux cercueils… vides, dans lesquels on aura versé un peu de terre prélevée sur les tombes. Certes, le ridicule ne risque pas de tuer les deux malheureuses qui sont déjà mortes. Installer, comme il est pourtant coutume dans ce genre de cas, une plaque sur les murs parmi les fresques solennelles de Puvis de Chavannes, Antoine-Jean Gros, Léon Bonnat ou Cabanel ne suffisait pas à nos tartuffes socialistes (près de 1 000 de ces plaques honorifiques accompagnent les 75 personnalités réellement inhumées au Panthéon) : pas assez télégénique, ça, coco ! Alors va donc pour les cercueils vides… comme les cerveaux de ceux qui prendront gravement la pose, en faisant entrer, comme ils le font partout ailleurs, le ridicule au Panthéon !
Ah, oui, vraiment… on vit une époque… fort minable ! Et à bientôt pour la seconde partie de cette gazette du mois de mars : j’aurais tendance à croire que ça ne pourra pas être pire, mais comme à l’impossible (en matière de nullité) ils se sentent apparemment tenus…
Marc LEROY – La Plume à Gratter
Un grand merci Marc pour cette gazette.
Ce florilège est grandiose et affligeant à la fois !!!!
Mais où vont-ils chercher toutes ces âneries ???
La situation financière de notre pauvre France n’est donc pas si catastrophique : il semble y avoir beaucoup de sous à dépenser pour des « nécessités » ubuesques et des parachutes dorés pour minables….
Mais c’est urticant au possible car comme tu le soulignes : c’est avec nos impôts…
« Merde quand même » !!!