A tout saigneur (depuis ses « exploits libyens », il mérite largement ce qualificatif), tout déshonneur : le petit Nicolas occupe toute la place dans ce premier article du mois de juillet !
Depuis sa ré-intronisation à la tête de l’UMP, à l’occasion d’une résurrection politicienne qui nous a vite refilé l’RPS et la « chtrouille » présidentielle en un seul et même mouvement (vous allez voir que les Français sont bien foutus de nous le recoller à l’Elysée en 2017, les veaux !) et dès ses premières sorties, le nouveau calife de « Les Républicains » a remis en marche le perpétuel moulin à paroles pour démagogos qui avait fait tout son succès de 2007. On ne se refait pas, et surtout pas lui ! D’ailleurs… on a très probablement (et fort heureusement) cassé le moule, si tant est qu’il y en ait jamais eu un, capable (ou coupable) de nous pondre un tel phénomène de démagogie et de cynisme politiques. C’est bien simple : à côté de lui, Jacques Chirac, reconnu durant des décennies comme le maitre incontesté dans l’art de dire une chose puis son contraire à une semaine d’intervalle (voire dans ses plus grands moments, dans une seule et même journée), ferait aujourd’hui presque figure de misérable amateur, comparé à notre « grand petit homme » de la droite dite « républicaine ». Nico, c’est tout de même – et pas qu’un peu – la pointure au dessus, dans ses pompes à semelles compensées !
Ces derniers jours, plus qu’agacé, désemparé sans doute de constater que la mayonnaise faussement gaullienne amoureusement, servilement concoctée en 2015 comme déjà en 2007 par Henri Guaino (apparemment jamais rassasié d’avaler les couleuvres boas que le force à ingurgiter son Bonaparte de Prisunic) ne prend décidément plus, qu’il ne maitrise plus du tout l’agenda politique comme il avait naguère coutume de le faire, que son moulin à paroles brasse désormais le vent médiatique et que le sens du buzz qui avait fait son succès lui échappe totalement, le « chouchou » à sa Carlita tente désespérément de passer la vitesse supérieure, de franchir le mur du çon, de multiplier plus encore qu’à l’habitude les déclarations aussi spectaculaires qu’opportunistes, pour tenter de reprendre enfin l’initiative. Las ! Les journalistes plus ou moins gauchisants (pléonasme) qui lui avaient pour partie en tout cas fait il y a huit ans la courte échelle élyséenne, ont désormais quasiment « le même à la maison » : Manuel Valls, officiellement de « gôche » (lui) à grands coups de « ghetto », de « guerre de civilisations » et autres joyeuses fadaises, lui a piqué le créneau. Damned !
Alors Nico ose, tente maintenant absolument tout ! Lutte à mort contre le FN, défense de l’identité, refus de l’immigration, Hollande (l’ectoplasme, pas le pays), la Grèce, Tsipras, la Libye… tout y trépasse ! Accrochez-vous bien au pinceau, j’ôte l’échelle…
L’alibi de la Libye : c’est pas moi, c’est l’autre !
Tout le monde aujourd’hui sait les conséquences cataclysmiques qu’a eues l’« aventure libyenne » déclenchée par Pinocchio Sarkozy sous impérium béhachélien : le pays le plus stable de l’Afrique, le plus riche et le plus développé du continent a été en quelques jours ramené à l’âge de pierre, plongé dans le chaos, abandonné aux chefs de guerre, soumis à la charia et transformé en terrain de jeu pour terroristes islamiques. Avec, comme conséquence directe, évidente et inéluctable l’atomisation du verrou migratoire libyen, négocié avec l’Europe puis appliqué durant des années par le colonel Kadhafi, et la corollaire et immédiate explosion – exponentielle – d’une immigration de masse comme on n’en avait encore jamais vue sur le vieux continent : des centaines de milliers de clandestins, désormais fort joliment rebaptisés « migrants » par la bienpensance médiatique (alors qu’ils désirent bien s’installer définitivement chez nous, et qu’ils le disent clairement, et donc non pas « migrer » mais bien « immigrer »), déferlent en vagues continues sur l’Europe qui n’y peut veut mais.
La Plume ne s’étalera pas ici sur les motivations « humanitaires » officiellement revendiquées, ni sur les raisons réelles, évidentes ou très fortement supposées de l’intervention voulue et déclenchée par nos deux irresponsables, nos Laurel et Hardy de la géopolitique, avec la bénédiction tardive mais finalement active de cet autre clown tragique qu’est Alain Juppé, et le soutien de tout l’empire atlantiste, depuis Washington jusqu’à Tel-Aviv. Les mots nobles lancés à l’époque des trémolos dans la voix pour justifier l’« intervention humanitaire » (charmant mot de novlangue qui remplace celui de « guerre d’agression » chez les adeptes du politiquement correct) se sont envolés, les maux sordides soigneusement cultivés puis récoltés sur le terreau de l’infamie sont – eux – restés et n’en finissent pas de faire des petits… et le bilan, le « résultat » (pas encore final) parle de lui-même : des dizaines, sans doute d’ores et déjà des centaines de milliers de morts, toute l’Afrique déstabilisée, Lampedusa submergée, Calais envahi, l’Europe portes toutes grandes ouvertes offerte au Grand Remplacement, etc. Le bilan est accablant.
Moyennant quoi… le principal responsable de ce Trafalgar politique, de cette bérézina impériale, au lieu d’aller se terrer honteux dans une grotte jusqu’à la fin de ses jours pour tenter de se faire oublier, vient aujourd’hui jouer les Johnny en accusant… son successeur et le monde entier ! Si ! Le chaos libyen ? C’est pas moi, c’est lui, c’est eux, m’sieu ! Ouvrons les guillemets : « En juillet 2012, quand je quitte le pouvoir, la Libye est libérée et les modérés sont au pouvoir [sic]. A partir de ce moment et, de façon incompréhensible, la communauté internationale, y compris la France, s’est désintéressée de la situation et le chaos s’est installé »… Vous avez bien lu : la « Libye libérée » (de quoi ?), les « modérés au pouvoir » (qui ont instauré immédiatement la charia ?)… Pincez-moi, ils crèvent ! Il n’y a pas que les cons qui osent tout : les crapules aussi !
Mais le Louis de Funès (en certes beaucoup moins drôle) « hyper réactif » de la politique ne s’arrête pas en si bon chemin… de Damas ! Nous ressortant la galéjade médiatique de l’utilisation d’armes chimiques par Bachar El Assad dont toute personne s’étant un tant soit peu informée sait ce qu’il convient d’en penser, celui qui ne désirait rien tant vers la fin de son quinquennat que régler aussi son compte au Rais syrien (qu’il avait pourtant, comme Kadhafi, reçu avec honneurs et tapis rouge à Paris durant son quinquennat), Sarkozy enchaine : « à partir du moment où l’on a pris la bonne décision de faire la guerre à Daesh, il faut s’en donner tous les moyens et mener un combat sans merci ». Alors, tant pis si, au passage, c’est bien la déstabilisation irresponsable voulue, financée, armée par les USA, le Qatar, la Turquie, la Grande-Bretagne… et la France de Pinocchio puis de Hollandouille qui fait qu’une bonne partie du Moyen-Orient est désormais dans le Daesh jusqu’au cou. Sarkozy, sans le moindre complexe, sans honte aucune, nous fait, comme l’actuel poussah élyséen, comme Fabius, comme BHL, le coup du pompier pyromane « responsable mais pas coupable ». Une grande constante il est vrai de la politicaillerie française… mais avouez que lorsque les conséquences de leurs inconséquences sont aussi dramatiques, on cesse de patauger dans le pathétique pour plonger dans l’obscène.
La Grèce ? Tsipras ? L’Euro ? La démocratie et la souveraineté définitivement insolubles dans la Sarkozie
Le grand succès médiatique du moment, c’est la situation de la Grèce et le fameux référendum du dimanche 05 juillet. Alors Nicolas enfourche sa rossinante européiste : « Avec Angela Merkel, nous avons beaucoup fait pour que la Grèce reste dans l’euro. Je reste convaincu que, dans cette aventure extraordinaire de l’euro, l’exclusion d’un pays membre peut avoir des conséquences d’une gravité que personne ne peut vraiment appréhender ».
Vous avez « beaucoup fait » ? Je ne le lui fais pas dire ! Mais quid des conséquences, que tout le monde « peut vraiment appréhender », semaine après semaine, mois après mois, année après année, sur le présent de la France, et celui de l’Europe ? Sur leurs économies, leurs industries, leur croissance, « grâce » à tes efforts et ceux de tatie Merkel pour maintenir coûte que coûte «cette « aventure extraordinaire de l’euro », et la coquille de noix percée grecque dans la flottille dépareillée et désolée des Titanic de l’Union, tournant obstinément et sempiternellement en rond sur l’eau trouble du tonneau des Danaïdes de la dette européenne ?
La souveraineté des états, la démocratie et le respect du suffrage populaire, notamment via le référendum ? Diable, on ne savait que trop depuis le NON au référendum de 2005 puis le Traité de Lisbonne en 2007 ce que Nicolas Sarkozy pouvait en penser ! Mais il n’est jamais trop tard pour continuer à bien défaire. Tomber dans la forfaiture, détricoter la spécificité française, brader la souveraineté de notre pays n’y suffisait décidément pas. Après avoir grandement déjà contribué aux limogeages de Papandréou ou Berlusconi du temps où ils étaient encore « aux affaires » (et avant de commencer à patauger dans d’autres, bien plus judiciaires), Sarko s’attaque aujourd’hui à la démocratie grecque : « entre l’Europe et leur Premier ministre Alexis Tsipras, c’est l’un ou l’autre, pas l’un et l’autre ». Et allez ! Ouste le Premier ministre grec, démocratiquement élu il y a à peine quelques mois ! L’Europe ou la démocratie, il faut choisir (l’UE, cela va sans le dire) !
La France vassale de l’Allemagne ? Sarko est pour !
La souveraineté de la France ? On sait donc depuis longtemps ce que Sarkozy en pense. Mais le bougre va encore beaucoup plus loin ! Il nous veut carrément inféodés à l’Allemagne, aujourd’hui toute puissante dans l’Union, et qui, contrairement à la France, n’oublie jamais de jouer toujours et avant tout la carte de ses intérêts personnels. Je cite encore une fois l’ex Président : « Quand je pense que c’est le moment que choisit M. Hollande pour se fâcher avec nos amis allemands, comme si on avait besoin de ça… L’Europe a besoin d’être conduite par un couple franco-allemand absolument indissociable ». Nos « amis allemands » ? Les mêmes qui nous ont espionné pour le compte de la NSA américaine ? Les mêmes qui imposent à l’Europe leur politique d’austérité (avec les résultats que l’on sait) sous prétexte que cela sert leurs – seuls – intérêts ? Formidable ! L’Allemagne nous a fait trois guerres en moins d’un siècle pour tenter de mettre la main sur l’Europe. Trois guerres (dont deux mondiales) perdues, mais sans pour autant jamais oublier son but initial. Aujourd’hui, sans même avoir à utiliser l’option militaire, la Germanie « Uber Alles » de tatie Merkel réalise sans coup férir le dessein que ses prédécesseurs n’avaient jamais pu atteindre : l’Allemagne est maitresse incontestée du vieux continent, et impose sa volonté à une France marginalisée, vassalisée. « La France doit être le cavalier et l’Allemagne le cheval » avait dit en son temps le général de Gaulle. O tempora o mores ! Comme souvent (toujours, depuis l’instauration de la République ?), les « élites » françaises, actuel et donc ancien Présidents de la République en tête, collaborent avec « nos amis allemands », les laissant piloter seuls le paquebot européen. « Il est teuton, petit navire » nous chante donc aujourd’hui le patron de « Les Républicains », l’autoproclamé héritier du gaullisme …
Identitaire et anti-immigration ET grand promoteur du « métissage » : cherchez l’erreur !
C’est sans doute dans le domaine de l’identité française et de l’immigration que Nicolas Sarkozy atteint la plénitude de sa duplicité politique. Dans ces matières aujourd’hui centrales, incontournables du malaise français, l’ancien Président a toujours dit tout et n’importe quoi, le juste et son exact contraire, sans jamais vraiment en subir le contrecoup médiatique (quelle surprise au fond) et surtout, ce qui est beaucoup plus désespérant, le définitif désaveu politique et électoral. Comment autant de Français peuvent-ils être encore, sur ce point et depuis si longtemps maintenant, aussi incompréhensiblement aveugles ?
En octobre 2014, lors d’un discours prononcé à Nice (déjà !), Nicolas déclarait : « Les Français veulent rester en France. Nous voulons bien accueillir les autres, mais nous ne voulons pas changer profondément ce que nos parents nous ont laissé. Nous voulons que notre langue et notre culture restent ce qu’elles sont. Cette question là est centrale ».
Il ajoutait aussi : « L’immigration ne doit pas être un sujet tabou mais un sujet majeur, car cela menace notre façon de vivre ».
Ou encore : « Nous voulons un nouveau Schengen. Tant qu’il ne sera pas appliqué, nous n’appliquerons plus le système actuel. Il s’agit de refaire des contrôles à nos frontières, où nous le voulons, quand nous le voulons (…) Je veux une vraie politique de l’immigration pour mettre fin au tourisme social dans notre pays ».
Rappelons aux étourdis ou aux amnésiques qui liraient ces lignes que le Nicolas Sarkozy qui a prononcé ces fortes paroles est bien le même Sarkozy Nicolas qui fut durant cinq ans en charge du Ministère de l’Intérieur (et donc de l’immigration) puis cinq autres années Président de la République française (si, si, rappelez-vous : de 2007 à 2012, c’était lui !)… sans jamais mettre en branle le plus petit début de commencement de mise en application des nobles principes déroulés dans ce discours. Bien au contraire, nous le verrons plus loin !
Près d’un an jour pour jour après ces mémorables salades niçoises, toujours à Nice et lors d’un meeting destiné à supporter le « motodidacte » Christian Estrosi dans sa lutte contre Marion-Maréchal-Le Pen en vue des élections régionales, Pinocchio vient de remettre le couvert, presque mot pour mot, en rajoutant encore une louche sur l’immigration :
« Lorsque nous disions qu’il y avait un problème d’immigration, nous étions insultés, voilà où cela mène de refuser de voir la réalité en face », ajoutant qu’on ne peut « continuer à accueillir des gens pour qui l’on n’a ni logement ni travail, et cela alors même que les précédents n’ont pas encore été intégrés ». Cela ne vous rappelle pas un peu quelque chose, du genre de ce qui, dit par certains dirigeants de certain parti d’« extrême-drouate », a permis de jouer depuis plus de trois décennies une partition de diabolisation politico-médiatique où le petit Nicolas a toujours très activement tenu sa place et crié avec les loups ?
Défenseur de l’identité française et pourfendeur de l’immigration, Nicolas Sarkozy ? La bonne blague ! Petit (et ô combien nécessaire et salutaire) rappel : Quelques années plus tôt, en décembre 2008 à l’école Polytechnique, et alors qu’il n’occupait pas le si confortable ministère de la parole où il a parfois excellé mais bien le magister présidentiel où il a toujours failli, le même Sarkozy faisait un discours essentiel, aujourd’hui fort judicieusement oublié et glissé sous le tapis de ses turpitudes passées. Un discours qu’il faut encore et toujours rappeler aux cocus volontaires évoqués plus haut qui semblent prêts à en redemander encore, discours dans lequel celui qui était alors Président de la République nous déclarait ceci :
« Si le communautarisme menace l’unité et l’indivisibilité de la République, ce n’est pas parce que l’on a trop fait… ce n’est pas parce que l’on a trop transgressé les sacro-saints principes de l’égalitarisme pour mettre en œuvre une discrimination positive. C’est tout le contraire ».
Ou : « Quel est l’objectif ? Cela va faire parler, mais l’objectif, c’est relever le défi du métissage ; défi du métissage que nous adresse le XXIe siècle. Le défi du métissage, la France l’a toujours connu et en relevant le défi du métissage, la France est fidèle à son histoire. D’ailleurs, c’est la consanguinité qui a toujours provoqué la fin des civilisations et des sociétés. Disons les choses comme elles sont, jamais le métissage. La France a toujours été, au cours des siècles, métissée. La France a métissé les cultures, les idées, les histoires. Et l’universalisme de la France n’est rien d’autre que le fruit de ce constant métissage (…) La France qui a su métisser ses cultures et ses histoires, en a construit, produit un discours universel parce qu’elle-même, la France, se sent universelle dans la diversité de ses origines ».
Et : « Je le dis comme je le pense, cela ne va pas assez vite. Et je vais le dire encore comme je le pense… J’ai mis dix-huit mois pour m’en apercevoir, mais je ne l’accepte pas. Il y a des chantiers qui ont pris un retard considérable malgré de nombreux arbitrages entre les administrations, je vois que des ambitions ont été fortement réduites. Je veux le dire aujourd’hui calmement, je ne tolèrerai pas que ce qui a été décidé ne soit pas mis en œuvre rapidement. Je ne vais pas venir ici pour expliquer qu’il faut passer d’une République des droits formels à une République des droits réels et accepter que ce que l’on a décidé, chère Fadela Amara, ne soit pas mis en œuvre. Je n’accepterai pas que ce qui doit être une priorité soit relégué au second rang. La diversité et la promotion sociale, c’est une priorité ».
Puis : « Je veux une mobilisation de tout l’appareil de l’État, de toutes les administrations et de tous les ministères. Et l’État doit être exemplaire et il ne l’est pas. Exemplaire dans la mise en oeuvre des politiques en faveur de l’égalité des chances, exemplaire dans la lutte contre les discriminations, exemplaire dans la promotion de la diversité, exemplaire en matière de transparence sur les résultats ».
Ou encore : « C’est toute la société qu’il faut mettre en mouvement. Il nous faut maintenant aller beaucoup plus vite et beaucoup plus loin. Je voudrais que chacun comprenne que permettre à la diversité de s’exprimer au niveau de nos élites, c’est assurer les conditions de la sécurité, de la prospérité et de la tranquillité pour ceux qui n’appartiennent pas à des minorités mais qui sont intéressés à ce que ces minorités se sentent intégrées ».
Et vous n’avez encore rien lu : « Je souhaite que le CV anonyme devienne un réflexe pour les employeurs. On sait depuis longtemps que les Français ne sont pas égaux devant le recrutement… Je veux enfin que l’on fasse reculer les discriminations au sein même de l’entreprise. A cet effet, cher Louis Schweitzer, nous donnerons à la HALDE le pouvoir d’effectuer des contrôles inopinés sur les lieux de travail… Il faut aller au-delà, inciter les entreprises à introduire la diversité au cœur de leur gestion des ressources humaines. A partir d’une certaine taille, elles devront obligatoirement faire état dans leur bilan social des actions qu’elles conduisent sur ce sujet… Un « label diversité » sera créé pour valoriser les meilleures pratiques. Il sera attribué aux entreprises, aux administrations ou collectivités locales, engagées dans une démarche active de promotion de la diversité… Je demande également que l’on examine comment l’exécution des grands marchés publics de l’Etat pourrait être conditionnée à la mise en œuvre par les entreprises d’actions favorables à la diversité. Il faut utiliser tous les moyens pour inciter les acteurs à faire de ce sujet une priorité ».
ET pourquoi s’arrêter en si bon chemin : « le monde politique aussi doit s’ouvrir à la diversité sociale… Tous les partis politiques ont un retard considérable à rattraper. Peu de candidats issus des minorités sont présentés au suffrage, encore moins élus… Cette situation est injuste… Pour introduire davantage de diversité, il faut renouveler la classe politique en profondeur. Je souhaite donc que les partis s’engagent sur une charte de la diversité comme les entreprises. Leur financement public pourrait être conditionné au respect de leurs engagements après tout ce que l’on demande à une entreprise, ce que l’on demande et que l’on exige d’une administration, est-ce qu’un parti politique ne doit pas se l’appliquer et peut-il s’exonérer lui-même de ce qu’il demande pour les autres ? Une commission d’évaluation de la promotion de la diversité dans la vie politique sera mise en place. Elle rendra chaque année un rapport public sur les efforts accomplis par les différentes formations politiques bénéficiant de financements publics pour assurer une meilleure représentation de la diversité dans les instances locales et nationales de la vie politique. Chacune de ces formations politiques devra lui remettre un bilan annuel sur les initiatives mises en œuvre et les résultats obtenus ».
Continuons : « la diversité doit aussi trouver sa place à la télévision, cher Rachid Arab. Chaque chaine déterminera des objectifs d’amélioration de la diversité à l’écran, mais aussi dans les structures d’encadrement et de décision. Ces engagements seront solennisés dans des conventions passées avec le CSA. Ce dernier vérifiera que les chaines remplissent bien leurs engagements et publiera ses conclusions. Je demanderai naturellement à France Télévisions d’être exemplaire… le service public doit aussi se mettre dans l’idée que la diversité c’est une priorité incontournable ».
Et de menacer carrément : « Si ce volontarisme républicain ne fonctionnait pas, il faudra alors que la République passe à des méthodes plus contraignantes encore, mais nous n’avons pas le choix. La diversité, à la base du pays, doit se trouver illustrée par la diversité à la tête du pays. Ce n’est pas un choix. C’est une obligation. C’est un impératif. On ne peut pas faire autrement au risque de nous trouver confrontés à des problèmes considérables ».
Le métissage obligatoire, encore et toujours : « Et je ne pense pas qu’il soit très normal au XXIe siècle, dans un pays comme le nôtre, que ce soit le Président de la République qui doive aller chercher dans une école de commerce à Montpellier, le seul préfet d’origine africaine que compte la République aujourd’hui [à l'époque, Sarkozy avait même carrément parlé de « préfet musulman »]!… Et je ne pense pas non plus qu’il soit tout à fait normal, quand je regarde les structures des juridictions de jugement dans nos tribunaux, de voir beaucoup de gens qui se ressemblent [c'est à dire blancs, CQFD]. Je ne pense pas qu’il soit normal quand je regarde à la tête d’une grande administration comme la gendarmerie, les généraux, de ne voir personne de différent. Vous comprenez dans quel sens je veux le dire. Et je ne pense pas qu’il soit normal que dans le corps préfectoral, il y ait moins de préfets originaires de l’Afrique du Nord, qu’il n’y en avait il y a quarante ans ».
Et pour finir : « Mers chers amis, j’espère que vous l’avez compris, nous devons changer. Nous devons changer nos comportements, nous devons changer nos habitudes. Nous devons changer pour que la république demeure vivante. Nous devons changer pour que plus aucun Français ne se sente étranger dans son propre pays. Nous devons changer parce que c’est un devoir moral et parce que c’est une nécessité politique. Nous devons changer, alors nous allons changer ».
Nicolas Sarkozy, 17 décembre 2008
Pour finir ce billet en forme de piqûre de rappel, et pour résumer en deux citations les « convictions » du bonhomme :
2008 : « Nous devons changer. Nous devons changer nos comportements, nous devons changer nos habitudes… Nous devons changer parce que c’est un devoir moral et parce que c’est une nécessité politique. Nous devons changer, alors nous allons changer ».
2014 : « Les Français veulent rester en France. Nous voulons bien accueillir les autres, mais nous ne voulons pas changer profondément ce que nos parents nous ont laissé. Nous voulons que notre langue et notre culture restent ce qu’elles sont ».
Avouez qu’après « ça », si l’on a une certaine idée sur l’identité de la France, sur sa nécessaire défense, sur ce qui la menace, sur ce que honneur et sincérité devraient vouloir dire en politique, que l’on a enfin et surtout encore un cerveau en état de marche et une mémoire pas encore virtuelle, il n’y a plus qu’à laisser Nicolas Sarkozy là où il mérite d’être : dans la « cabane au fond du jardin »… et tirer une bonne fois pour toutes la chasse d’eau électorale !
Marc LEROY – La Plume à Gratter
Ce bonhomme est aussi triste et hideux que tous ceux de la classe politique française.
Mais en fut-il jamais autrement au cours des siècles, des civilisations et des systèmes de gouvernement des peuples ?
Plus que jamais nos sociétés devenues dépressives pour s’être donné des leaders politiques, sociaux et artistiques pitoyables débouchent sur le mépris, l’irrespect et la violence.
Les politiques libertins ont réappris aux citoyens l’esquive, la dérobade, la frivolité, l’amnésie, l’ambiguïté, la duperie florentine et autres comportements peu avouables.
Sociétés où désormais chacun est amené à se bricoler une loi à la mesure de ses besoins.
La précarité du futur n’incite pas à se projeter dans la durée, et les informations biaisées, truquées ou fallacieuses n’encouragent pas les peuples à s’engager au-delà d’un temps qui n’est pas maîtrisable, et l’avenir paraissant trop aléatoire et déprimant, on préfère ne pas y penser et confier ou plutôt abandonner par lâcheté cet avenir à quelconque misérable personnage dont le seul éclat est le geste et le verbe d’un instant, et la seule excellence de savoir s’entourer d’un aréopage intéressé et sournois prêt à toutes les forfaitures avec insolence et mépris, le pire parfois simplement pour avoir l’air d’exister l’espace d’un instant.
Relisons l’Histoire depuis des millénaires et observons où ces peudo tribuns ont régulièrement conduit leurs peuples vers des moments de conflits et de misère alors que la majorité de ces peuples, petits locataires de la planète avec un bail même pas renouvelable, aspiraient tout simplement à un jardin apaisé avec çà et là quelques parcelles d’ harmonie et de sérénité.
Mais peut-être,comme l’écrivait Chateaubriand, »Tous les hommes ont un secret attrait pour les ruines…Les ruines jettent une grande moralité au milieu des scènes de la nature »
Un très beau commentaire pour cette enquête magistrale de La Plume… A relayer sans relâche pendant les 2 prochaines années… On ne peut pas croire que les Français puissent retâter de cet energumene… Mais peut-être devront-ils boire le calice jusqu’à la lie?