Jonah Lomu est décédé ce mercredi 18 novembre, à l’âge de quarante ans, victime d’une crise cardiaque, sans doute liée aux terribles conséquences du syndrome néphrotique dont il avait tant souffert depuis près de vingt ans et qui avait mis fin bien prématurément à sa prodigieuse carrière, l’obligeant à subir d’innombrables dialyses, puis une transplantation rénale (il était d’ailleurs au moment de sa mort en attente d’une seconde opération du même genre).
Que de souvenirs, que de grands moments qui reviennent immédiatement en mémoire en ce triste jour, chez tous les amoureux du sport dans ce qu’il peut avoir de plus fort, de plus humain, de plus beau… Adieu, Jonah, et mille mercis pour toutes ces émotions que tu nous a procurées : pour ces courses folles, ces charges héroïques, ces raffuts tonitruants, ces contre-pieds renversants, et pour tous ces adversaires « éparpillés façon puzzle » (1), soufflés comme paille au vent sur ton irrésistible passage…
Merci pour l’exceptionnelle et indélébile empreinte que tu laisses à jamais sur le noble jeu de rugby. Merci aussi, merci surtout pour l’homme humble, adorable, timide et gai qui se cachait si mal derrière le colosse maori, le titan, l’« autobus », l’« homme montagne » (2) de l’ovalie, figure emblématique, d’ores et déjà mythique, d’une équipe tout aussi mythique : les fameux diables noirs, les incomparables All Blacks de Nouvelle Zélande.
L’une des dernières joies de ta si courte, bien trop courte vie, aura donc été d’assister au triomphe de tes compatriotes, de tes frères, lors de la récente Coupe du monde de Rugby, à Londres, contre l’Australie…
Merci pour tout ce que tu fus, sur et hors du terrain, en tant que sportif et en tant qu’homme. Adieu, champion…
Marc LEROY – La Plume à Gratter
Cette video est disponible en 720 HD
Posté par : UKMSports
04-06-2015
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1) Michel Audiard, dans Les tontons flingueurs.
2) Deux des surnoms de Jonah Lomu.
Bonne idée que cet hommage. Une bien triste nouvelle qui nous rappelle les émotions intenses que nous a offert ce joueur incomparable. La vie lui a laissé le temps de savourer cette troisième coupe du monde gagnée par son équipe nationale et admirer son incontestable domination sur le rugby mondial.