Publié le : 29 février 2016
Source : bvoltaire.fr
Dimanche 21 février, Jude Law, accompagné d’autres comédiens britanniques, s’est rendu dans la « jungle » de Calais. Cette visite était dans la droite ligne d’une lettre ouverte envoyée au Premier ministre, David Cameron, et signée par plus de 100 personnalités britanniques.
L’interprète du Dr Watson dans Sherlock Holmes est apparu peu après midi sur le site où vivent, selon la préfecture du Pas-de-Calais, 3.700 « migrants » (ou, plus exactement, clandestins). Vêtu d’un bonnet, d’une épaisse veste rembourrée et de bottines vite recouvertes de boue, il a traversé à pied le camp détrempé par les intempéries pour se diriger vers le dôme du « Good Chance Theatre », créé par des associatifs anglais. L’acteur et les autres comédiens à ses côtés veulent que la Grande-Bretagne accueille les mineurs isolés. Ils ont lu, chacun leur tour, des lettres de migrants présents dans la « jungle », accompagnés par de la musique traditionnelle afghane notamment. Le spectacle, qui était traduit en direct en arabe, kurde, pachtoune et farsi par des associatifs, a été salué par des applaudissements nourris. Voilà ce que vous avez pu lire dans vos quotidiens favoris et pu voir sur toutes les chaînes d’information de la télévision.
Lorsqu’on lit ces lignes ou lorsqu’on voit les images de ce reportage, on ne peut que s’extasier devant le courage de cette vedette internationale qui, prenant le risque de salir ses belles bottines et de côtoyer la misère du monde, n’a pas hésité à dénoncer sur le lieu même du « délit » son gouvernement. Tout irait donc bien dans le meilleur des mondes du politiquement correct si ce même personnage n’avait pas été choqué par des résidents se comportant, juste avant son départ, comme des « racailles ».
En effet, l’équipe de sécurité gardant Jude Law – on n’est jamais trop prudent – a été attaquée par les migrants. Les caméras venaient juste de cesser de tourner lorsque les gardes du corps ont été pris en embuscade par certains habitants de la jungle et se sont fait voler leurs téléphones portables.
Peu de temps avant l’embuscade, alors que la tension grandissait, les accompagnateurs de Jude lui avaient demandé de rester dans le bus. C’est justement au moment où il s’installait à l’intérieur avec l’équipe de production que des voyous sont passés à l’attaque. L’équipe de sécurité s’est fait caillasser et deux membres ont vu leurs téléphones fracassés et volés.
D’après une source proche de l’acteur, celui-ci ainsi que ses compagnons auraient « été choqués de voir certains des migrants agir comme des hooligans ». Ces faits ont été relatés par le quotidien britannique The Mirror, anciennement The Daily Mirror. On peut d’autant plus faire confiance à ce journal qu’il est proche des milieux travaillistes.
Deux remarques : pourquoi ce magazine a attendu le 27 février pour faire connaître l’information alors que les faits se sont passés six jours plutôt ?
Mais, surtout, pourquoi aucun organe de presse français n’a cherché à connaître les derniers développements rattachés à la venue de Jude Law ou, au minimum, n’a repris les propos du Mirror ?
On voit bien, comme d’habitude, que le deux poids deux mesures est de mise dans les médias de notre pays. D’un côté, il ne faut pas décourager les « droits-de-l’hommistes » et, de l’autre, interdiction de conforter une majorité de Français dans leur refus de cautionner une immigration prolifique génératrice de délinquance.
J.-P. Fabre Bernadac