Publié le : 23 octobre 2012
Source : bvoltaire.fr
Génération identitaire nous a fait parvenir une réponse au texte de Dominique Jamet publié sur Boulevard Voltaire lundi 22 octobre et intitulé « Poitiers : plus à droite que le FN ».
Comme toujours, nous nous faisons un devoir et un plaisir de la publier.
Selon notre formule consacrée : Vive le débat !
Vive [Boulevard] Voltaire !
Monsieur Jamet,
Découvrant votre tribune où vous prenez un malin plaisir à dénigrer et mépriser cette centaine de jeunes Français et Françaises capables (à nos yeux) et coupables (aux vôtres) de braver les petits renoncements et les petites lâchetés de tous ceux qui voient, savent, mais ne font rien, les « haineux sans cervelle » que nous sommes pour vous avaient bien envie de vous dire quelques vilaines choses…
Mais consultant les commentaires sous votre article, nous nous sommes vite rendus compte que nombreux étaient ceux s’en étant déjà chargés. Et contrairement à vous, manifestement, nous n’avons aucun plaisir à hurler avec les loups. Alors du coup, nous allons pouvoir délaisser l’invective et la polémique pour vous parler de fond…
Vous dire par exemple que lorsque vous comparez les mosquées à nos églises (écartant d’une phrase les déclarations du leader islamiste Turc, y voyant casernes, casques et baïonnettes), vous faites preuve d’ignorance ou de naïveté. Les mosquées ne sont pas que des lieux de culte mais des centres culturels, des lieux d’enfermement communautaire, des ambassades de l’islam et des bases de conquête. Vous dire aussi que, prétendre que construire des mosquées freinerait les prières de rue est un non-sens total. Ces prières de rue sont des instruments politiques servant à imposer de nouvelles mosquées !
Vous voulez nous piquer en rappelant que si l’Algérie était restée française, etc. Désolé M. Jamet, mais il est vrai que cela nous parle peu. Nous qui avons entre 15 et 30 ans n’avons connu que la France algérienne ou, en tout cas, des zones entières.
Fractures
Mais au fond, le souci vient certainement de là : vous ne nous connaissez pas, et ne connaissez pas davantage le monde dans lequel nous vivons. Nous avons côtoyé toute notre vie (scolarité, boulot, transports en commun, quartiers) des jeunes de notre âge, souvent « Français » comme nous, mais d’origine afro-maghrébine, qui vomissaient ce pays. Dans leurs mots, dans leurs codes, dans leurs chansons, dans leurs vêtements. Alors, du coup, c’est vrai que les histoires de cohabitation, nous… bah… Compliqué tout ça hein ? On avait déjà compris que la fracture sociale c’était pour notre pomme, on mange de la fracture ethnique depuis la maternelle (vous savez, les histoires de pain au chocolat) et, avec votre article, on a la confirmation d’une fracture supplémentaire, générationnelle.
Alors oui, nous sommes montés — symboliquement, pacifiquement — sur le toit de cette mosquée de Poitiers et y avons déployé nos banderoles réclamant un référendum sur l’immigration et l’islamisation. Voici deux mois, les médias, les Valls, Duflot et bien d’autres parlaient d’un scandale mondial au sujet des Pussy Riots. Or, il existe bien une différence entre les Pussy Riots et Génération Identitaire. Nous sommes entrés sur un chantier, pas dans un lieu de culte en activité. Nous avons tenu des revendications politiques, sans user de violence. La CGT occupe régulièrement des bureaux et des usines. Les immigrés clandestins occupent régulièrement des églises, des immeubles, des rues. Ce qui est permis aux uns est donc interdit aux autres…
Cela nous vaut votre mépris ? Alors nous vous le rendons volontiers, vous qui nous avez laissé un pays dans cet état.
Les « Kevin Marteau » de Génération Identitaire