Le système médiatique nous avait bien entendu depuis des semaines vendu un François Fillon élu avec des pourcentages de chef d’état africain. Le match était plié, et même si de fait les Français se fichaient de cette élection comme d’une guigne, il n’y avait même pas besoin que les militants UMP se déplacent pour aller voter : entre Fillon le chouchou des médias, le gentil mou, l’homme au charisme d’huître, l’ancien porte-flingue couleur muraille de Sarkozy, Premier Ministre le plus insignifiant de toute l’histoire de la cinquième république (depuis, nous avons eu Ayrault, et le record va très certainement être battu) et Copé, le méchant faux-dur, plus-à-droite-que-lui-tu-meurs, celui qui semble de plus en plus être le fils improbable et caché d’un Mariage pour Tous entre Christian Clavier et Louis De Funès, avec sa démagogie de concours, ses pains au chocolat, ses dents qui raient le parquet et sa cuistrerie à l’égard des jeunes femmes élues députés dans un autre mouvement politique que le sien, entre ces deux « zéros » d’épopée UMPéienne donc, le résultat était connu d’avance, et devinez quoi : comme pour la Constitution Européenne, et comme c’eût été le cas demain pour un referendum sur le mariage gay qui n’aura évidemment pas lieu, c’est le choix préféré, que dis-je, plébiscité par nos journaleux de « gôche » bienpensante qui devait nécessairement l’emporter haut la main. On voit encore une fois aujourd’hui le véritable résultat, celui qui met définitivement la crédibilité des sondages et des médias du système à sa vraie place : celle où on est prié de tirer la chasse avant de sortir !
L’UMP, en bon petit parti de droite du système qui louche amoureusement à gauche depuis des années malgré toutes ses déclarations d’intention droitières pour appâter l’électeur qui -lui- reste désespérément à droite, avait crû malin de singer le Parti Socialiste, avec cette élection « médiatique » de son nouveau grand timonier. La copie est parfaite jusque dans la caricature : comme lors du déjà mythique match Aubry-Royal, le combat Fillon-Copé aura accouché d’un résultat confus, contesté, grotesque, et peut-être demain carrément trafiqué. Bourrages d’urnes dans nombre de bureaux, attentes interminables de militants dans d’autres, noms d’oiseaux partout : le fiasco est aussi impressionnant que celui du numéro de cirque du PS en novembre 2008. Novembre 2008… Novembre 2012, même combat ! Après la vraie-fausse élection à la tête du Parti Socialiste de l’inénarrable Harlem Désir, homme de paille, faux leader et vrai repris de justice, les deux « grands partis de gouvernement » sont donc encore une fois aussi nuls l’un que l’autre. Oui, nuls… A en pleurer. Il ne reste donc plus à leurs adhérents qu’à changer d’écurie, et à passer enfin au parti… D’en rire.
A l’heure où j’écris ces lignes, le suspens (insoutenable) demeure donc, et les militants UMP, car il paraît qu’il en reste encore, ne savent toujours pas le nom du « champion » qu’ils se sont choisi. Mais qu’ils se rassurent : quel que soit le dénouement final de cette bouffonnerie politicarde, le vrai résultat est d’ores et déjà connu : zéro plus zéro, égal la tête à gogos !
Marc LEROY – La Plume à Gratter
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