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Protection sociale : les tuberculeux de l’Europe de l’est viennent se faire soigner en France

27 janvier 20130
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Publié le : 25 janvier 2013

Source : fr.novopress.info

La tuberculose envahit littéralement les hôpitaux français depuis quelques mois, via des ressortissants de pays de l’Europe de l’Est. Des dizaines de Géorgiens et Tchétchènes notamment, atteints d’une tuberculose ultrarésistante, viennent ainsi se faire soigner en France. Outre, le coût exorbitant de cette prise en charge, les autorités sanitaires s’inquiètent du risque de contagion.

Les cas les plus graves sont envoyés à La Pitié Salpêtrière, hôpital doté du plus important service de traitement des maladies infectieuses de France.

Le premier cas de tuberculose, arrivé dans cet hôpital, en janvier 2012, venait de Tchétchénie. Il fût aussitôt confiné, par le Pr François Bricaire, chef du service, en chambre à pression négative pour bloquer la contamination, dans laquelle il restera cinq mois, pour une prise en charge qui coûte à nos services de santé plus de 1.000 € la journée d’hospitalisation plus le coût des examens et traitements souvent très onéreux !

Le point commun de tous ces malades: un état de santé très dégradé par plusieurs mois, voire de nombreuses années, de tuberculose “totorésistante”, c’est-à-dire résistante à tous les remèdes connus. “Ces tuberculoses multirésistantes sont la conséquence des thérapeutiques antérieures mal conduites, inadaptées, ou arrêtées trop tôt : le bacille devient résistant et se transmet à d’autres personnes avec sa résistance“, explique au Figaro le Pr François Bricaire, chef du service des maladies infectieuses de la Pitié.

Risque sanitaire

«Ce sont des bombes ambulantes. Leur prise en charge est très difficile» n’hésite pas à déclarer le Pr Bricaire.

De son côté, le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat, à Paris, témoigne: «ces patients géorgiens ou tchétchènes posent un problème majeur : on ne communique pas. Cette carence en communication bloque une relation de confiance avec le médecin. Ils n’adhèrent pas au traitement. Ils n’ont pas la culture médicale moyenne des patients français», regrette-t-il.

Ainsi, certains quittent leur chambre sans se soucier de leur contagion, sans compter les personnes qu’ils ont pu contaminer pendant leur trajet vers et dans la France. En 2013, cette tuberculose de type XDR est en passe de devenir en France un problème de santé publique, rapporte Le Figaro.

A vos frais, braves gens !

La France est le seul pays d’Europe de l’Ouest à être connu pour l’efficacité et la générosité de son système de soins. Les hôpitaux n’ont pas le choix de traiter ces nouveaux types de migrants.

Les patients, sans argent et hautement contagieux, sont pris en charge les trois premiers mois par la Sécurité sociale puis ils ont le droit à une enveloppe budgétaire, prévue pour les migrants malades résidant en France, depuis trois mois au moins, légalement ou non.

Toujours selon Le Figaro, chaque journée d’hospitalisation coûte 1050 euros, sans compter les médicaments, les examens ou encore les actes chirurgicaux.

“Cette augmentation du nombre de cas est préoccupante. On a une obligation humanitaire mais on a des prises en charge extrêmement lourdes qui nous posent des problèmes importants dans nos structures hospitalières”, s’inquiète sur Europe 1 le Pr Bricaire.

La possibilité d’une filière ne fait guère de doute

Devant l’augmentation du nombre de ces “immigrés médicaux”  illégaux, les médecins, mais surtout les autorités, redoutent désormais que des personnes peu scrupuleuses aient mis en place des réseaux illégaux de santé. D’après Le Figaro, le ministère de la Santé, le Quai d’Orsay et le ministère de l’Intérieur ont mis en place une cellule de crise.

Si des filières ne sont pas encore officiellement reconnues, il est certain que les tuberculeux de ces pays se « passent le mot », d’après le Professeur Bricaire.

Rappelons pour terminer que pendant ce temps-là, le français lambda lui, voit ses traitements de moins en moins bien remboursés, son système de sécurité sociale s’effondrer, et se voit infliger un délai de carence toujours plus long si il a le malheur d’être malade sur ses jours ouvrés.

Julien Lemaire

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