De 750.000 à un million d’euros… C’est le premier bilan, la première facture des « émeutes festives » consécutives à la victoire du PSG dans le championnat de france de football, les dimanche 12 et lundi 13 mai dans la capitale.
L’inventaire des dégâts a été fourni par les services municipaux et les élus des arrondissements concernés :
Plus de 15 vitrines de commerces détruites lundi (place du Trocadéro, avenue Kléber et rues adjacentes), pour un montant estimé de 150.000 euros, dont 50.000 à 70.000 pour le seul Café Kléber, particulièrement choyé par les « supporters » du club qatari.
Plus de 50.000 euros de préjudice pour quatre enseignes des Champs-Élysées vandalisées dimanche, notamment l’espace Peugeot pour 25.000 euros. D’autres dégâts également chez Vuitton ou Hugo Boss.
Dans le XVIe arrondissement, un supermarché Carrefour City a été pillé et vandalisé, ainsi qu’une papeterie. Un peu plus loin, deux bijouteries de l’avenue Victor-Hugo ont subi des razzias. Total pour ces différentes enseignes : 70.000 euros.
Dans les rues environnantes, on a dénombré pas moins de 50 véhicules plus ou moins sérieusement dégradés. Toal des dégâts :150.000 euros au bas mot.
Trois voitures ont été carrément brûlées, pour un coût supplémentaire de 30.000 euros.
Une dizaine de scooters ont également été saccagés par les hordes parisiennes : 20.000 euros.
Le mobilier urbain de la ville a souvent été cassé ou en tout cas détérioré (bancs, panneaux, grilles de protection des pelouses, etc.). Ce qui entraînera des frais de remise en état d’au moins 20.000 euros de plus.
Le jardin du Trocadéro a lui aussi été saccagé. Résultat : 10.000 euros de réfection à prévoir.
Au total donc, au moins 750.000, sans même plus sûrement 1 million d’euros.
Tout le monde se rappellera sans peine que, suite à la Manif pour Tous du 13 janvier 2013, l’inénarrable Bertrand Delanoë n’avait pas hésité à réclamer aux organisateurs de la manifestation la somme délirante de 100.000 euros, pour avoir foulé la pelouse du Champ-de-Mars (et alors même que la manifestation et son emplacement avaient été validés par la préfécture de police de Paris). Cette fois, l’ami Bertrand osera-t-il présenter la note à ses amis qatari propriétaires du club parisien ? Il est vrai que pour eux, cette somme à verser d’un million d’euros ne représenterait qu’une part assez ridicule de l’argent de poche qu’ils offrent au plus insignifiant de leurs joueurs pour taper dans un ballon…
Alors, chiche, Bertrand ?
Marc LEROY – La Plume à Gratter
Si chaque qatari se fend d’un centime, ou même de 10 centimes, comme les manifestants l’ont fait pour la pelouse du Champ de mars, je crains que cela ne suffise pas…