Posté par : CercledesVolontaires
20-04-2013
Vendredi 19 avril, le Cercle des Volontaires recevait Pierre-Yves Rougeyron à l’occasion de l’écriture de son livre sur la loi du 3 janvier 1973.
Nous sommes allé au delà de la loi elle-même qui, contrairement à une rumeur persistante, n’interdisait pas à l’Etat de bénéficier « d’argent gratuit ». Nous nous sommes intéressé au lent processus de privatisation, et d’internationalisation de la dette publique française, qui a mené à la législation actuelle.
Aujourd’hui, la Banque Centrale Européenne ne prête pas d’argent à faible taux aux Etats, sous prétexte qu’elle est « indépendante ». Indépendante – des peuples -, mais au service des financiers, elle permet d’organiser la mise en servitude des nations par un système de spoliation institutionnalisé. Ainsi, les banques profitent injustement du privilège exhorbitant de la création monétaire, privant l’Etat français de ce qui formait autrefois son « circuit du Trésor », système vertueux de financement qui mettait au pas les banques (par les bons planchers, supprimés en 67), évitait tout déficit, et permettait une inflation raisonnable et au profit du peuple.
La loi du 3 janvier supprimait définitivement ce circuit (au grand bonheur des marchés), tout en permettant la possibilité (jamais exploitée) de relever le plafond d’emprunt de l’Etat français par convention avec la Banque de France, ainsi que l’article 19 l’autorisait. Mais à partir de Maastricht, cette possibilité est totalement exclue…