Publié le : 15 octobre 2014
Source : french.ruvr.ru
L’Ukraine a accueilli de nombreux mercenaires venus de pays européens, a récemment constaté le journal allemand Deutsche Wirtschafts Nachrichten en citant des agences de presse mondiales.
Le journal a évoqué en détail la participation de mercenaires européens aux hostilités. Il s’agit des mercenaires qui opèrent du côté des forces armées ukrainiennes. Parmi eux, on compte selon le périodique des ressortissants de France, de Pologne, d’Italie, d’Espagne, du Danemark, de Suède et des pays baltes. « Il n’est pas clair qui les finance », spécifie quand même le journal.
Ni les journalistes de la publication susmentionnée ni les experts ne doutent que les mercenaires aient des sponsors. Ce qui importe, c’est que les dirigeants des pays de l’Union européenne et de l’OTAN sont bien sûr au courant de la participation de leurs propres néonazis au conflit ukrainien, et qu’ils voient certainement que des aventuriers sont intensément recrutés en Europe pour être envoyés en Ukraine.
Parmi les recruteurs de mercenaires figure un Français de 47 ans, l’ancien parachutiste Gaston Besson, dont l’histoire est racontée par le Deutsche Wirtschafts Nachrichten. Un autre journal allemand, le Frankfurter Rundschau, a parlé plus tôt de cet individu. C’est un professionnel de la guerre, écrit notamment ce périodique. Né en Thaïlande, Gaston Besson a reçu le « baptême du feu » en Indochine avant d’arriver au début des années 1990 en ex-Yougoslavie pour combattre contre les Serbes dans les rangs des nationalistes de droite. Etabli ensuite en Croatie, il a récemment quitté ce pays en partant pour le nouveau « front » en Ukraine. Il n’est pas étonnant qu’il y ait acquis des « compagnons d’armes » dans le bataillon Azov dont le symbole est le « crochet de loup » qui décorait les drapeaux de divisions SS du Troisième Reich.
Gaston Besson diffuse maintenant par le biais des réseaux sociaux d’Internet des invitations à entrer au bataillon Azov. Il avertit que la rémunération est absente tout en ajoutant qu’un volontaire arrivant à Kiev se verra accorder un interprète anglophone, un logement et une alimentation, et qu’il sera ensuite transporté dans la garnison du bataillon dans le Sud-Est. Selon le recruteur, il cherche des personnes attachées aux « idéaux ». Le symbole déjà mentionné du bataillon Azov témoigne avec éloquence de quels idéaux il s’agit. Quant aux propos sur « l’absence de rémunération », aucun expert ne croit en le désintéressement des mercenaires. Selon les informations disponibles, ils touchent tous une rétribution assez copieuse.
Anatoli Tsyganok, professeur à l’Institut d’analyse politique et militaire, ne voit pas de solution rapide au conflit en Ukraine.
« Un Etat nazi est en voie d’édification en Ukraine et certains Européens l’approuvent. Qui sont ces personnes ? Ce sont les protecteurs des néo-nazis qui se trouvent notamment en Allemagne, en France et en Suède. Le problème est très grave et son règlement prendra des années parce qu’un conflit sanglant ne saurait être réglé rapidement.
Une interview d’encore un combattant du bataillon Azov, un Italien de 53 ans, un ancien manager de garage Francesco Fantona, a récemment été diffusé par le réseau YouTube . « J’ai rêvé toute ma vie d’une telle épreuve. Ici il n’y a pas de place pour les sentiments. C’est une guerre et je suis ici pour tuer », a-t-il déclaré. Selon un professeur à l’Académie de défense du Danemark, Claus Mathiesen, les mercenaires qui reviendront d’Ukraine ne seront pas moins dangereux pour le pays que ceux venus de Syrie. Les experts militaires voient quant à eux ce danger tandis que la classe politique européenne semble ne pas l’apercevoir pour le moment.
Oleg Severguine