Publié le : 17 octobre 2014
Source : scriptoblog.com
Certains faits en disent plus long que les chiffres de l’abstention ou les résultats électoraux du FN aux municipales et aux européennes, sur le gouffre infranchissable qui existe désormais entre des élites autoproclamées (une ploutocratie transnationale) et une frange de plus en plus grande de la population française.
Exemple le plus récent et le plus frappant : le succès phénoménal du dernier essai d’Eric Zemmour : Le suicide français publié chez Albin Michel.
Selon deux sources Datalib et Livres Hebdo, confirmées par l’éditeur Albin Michel, Le Suicide français d’Éric Zemmour a été tiré une première fois à 120.000 exemplaires. Dès les premières mises en place dans les rayons, 5.000 essais par jour ont été achetés. Pour satisfaire la demande, très vite, les professionnels ont réclamé un réassort. Deux livraisons de 80.000 ouvrages ont été acheminées sur les lieux de ventes. Au bout d’une semaine, les ventes quotidiennes atteignaient 12.000 exemplaires par jour. Loin de faire long feu, le phénomène continue de prendre de l’ampleur, puisque ce mardi 17.000 livres disparaissaient des rayons. Le chiffre de 20.000 exemplaires par jour serait, si l’on en croit les courbes statistiques, envisageable.
Si la tendance se confirme, l’ouvrage pourrait se vendre dans une fourchette – large – de 300.000 à 500.000 exemplaires.
Visiblement les attaques sous la ceinture de Léa Salamé, les perfidies du très regrettable Aymeric Caron et les propos vipérins des Grandes Gueules de RMC n’y auront rien changé, au contraire ils auront donné un magnifique coup de fouet au pamphlet d’Eric Zemmour.
Dans le même temps, on apprend dans Les Inrocks que la pièce de théâtre Hôtel Europe commise par l’un des pires ennemis des peuples libyen et serbe (et français par la même occasion), pourrait s’arrêter faute de spectateurs. Initialement la pièce de Botul devait être jouée jusqu’à fin décembre. Malgré la puissance de feu des « réseaux BHL », il semblerait que cela n’ait pas suffi. La dernière représentation devrait avoir lieu le 16 novembre.
Autre dégringolade emblématique, mais « musicale » celle-ci : la faiblesse des ventes du dixième album de Yannick Noah Combats ordinaires. La tournée ne s’annonce guère brillante non plus. Certaines dates risquent d’ores-et-déjà d’être annulées et des places sont bradées. L’ex personnalité préférée des Français (d’après le classement du JDD, restons sérieux…), semble payer ses sorties intempestives, son anti-conformisme d’opérette encouragé par la mediasphère et ses colères subventionnées. Les Français font décidément preuve d’une grande ingratitude.
Et au même moment, on découvre que l’ouvrage des avocats de Dieudonné : Interdit de rire connait « un étonnant succès » (dixit Nicolas Guégan du Point qui en a visiblement perdu le sommeil). L’ouvrage figure dans les meilleures ventes d’Amazon et aurait été écoulé à 14.000 exemplaires à la date du 8 octobre d’après Slobodan Despot, éditeur et propriétaire de Xenia.
Il est fort probable que le numéro de claquettes offert par Manuel Valls fin 2013/début 2014 et qui visait ni plus ni moins à la mort sociale d’un saltimbanque (1) a ulcéré nombre de Français et explique en partie les ventes du livre de David de Stefano et Sanjay Mirabeau. Et si des internautes un peu curieux ont suivi les déboires de Me Danglehant, autre avocat de Dieudonné, en prise avec une coterie judiciaire capable des pires bassesses, les raisons de ce succès éditorial ne font dès lors plus aucun doute pour un citoyen un tant soit peu lucide.
Là encore, on mettra les résultats enthousiasmants et insolents affichés par Interdit de Rire en parallèle avec la fréquentation famélique des salles qui ont eu la mauvaise idée de projeter 24 jours, la nouvelle purge de l’inusable militant communautaire Alexandre Arcady. « L’effet Dieudonné » comme dirait l’horloger Julien Dray. Ou beaucoup plus sûrement un agacement de plus en plus perceptible face aux tentatives de récupération obscène d’un deuil et l’exploitation toujours plus visible et maladroite des souffrances à des fins bassement mercantiles voire géopolitiques.
Dans la même veine, il faut signaler la gamelle du film La Marche de Nabil Ben Yadir. La Marche prétend raconter la marche pour l’égalité et contre le racisme, surnommée « marche des Beurs ». Preuve supplémentaire que la doxa anti-raciste a définitivement du plomb dans l’aile.
Parions sans trop de risque que Samba, la nouvelle création comico-lacrymale tolédano-nakachienne, immigrolâtre en diable comme il se doit, subira le même juste sort.
Si on compare là aussi le gadin de La Marche avec les ventes stratosphériques de La France Orange mécanique de Laurent Obertone, on comprend très vite que le discours antiraciste dominant s’est fracassé sur le mur du Réel. Et le Réel pour les Français en matière d’immigration et d’ordre public correspond trait pour trait dans leur esprit (et dans leur chair) à l’ensauvagement décrit par Obertone plutôt qu’à une bluette « sociale » dégoulinante entre Charlotte Gainsbourg et Omar Sy.
Autre épisode révélateur : l’Histoire de France telle que racontée par l’acteur et écrivain Lorànt Deutsch dans divers ouvrages et documentaires. Les Français probablement fatigués par une histoire désincarnée, où toute subjectivité a été bannie, toute pensée iconoclaste proscrite, où la chronologie est devenue optionnelle et la géographie absente, ont voulu peut-être inconsciemment remercier un jeune homme qui a souhaité leur redonner le goût de l’Histoire et renouer avec l’amour de leur Patrie et son glorieux passé. Loin d’une histoire uniquement tournée vers la déploration, la culpabilité et l’auto-flagellation mortifère. Et une fois encore les sycophantes du paysage politico-médiatique tels que Gilles Verdez ou Alexis Corbière ont été bien obligés de manger leur chapeau devant l’engouement du public français pour le souffle épique du jeune acteur d’origine hongroise.
Ces faits peuvent sembler anodins, en réalité ils illustrent parfaitement le fossé qui sépare deux mondes qui n’ont strictement plus rien à se dire.
Deux solutions : ou l’Oligarchie continuera de mépriser le Peuple et finira par l’écraser avec des guerres psychologiques (psy-op) de plus en plus intenses (panique liée à une épidémie, activation de réseaux stay-behind OTAN dans le cadre d’une stratégie de la tension, destruction définitive du modèle social etc.), à tel point qu’il ne restera plus rien des défenses immunitaires des Français ce qui entravera toute capacité de riposte, à moins qu’une insurrection (d’abord spirituelle puis physique), et qui est peut-être déjà en cours (MPT, Jour de Colère et Bonnets rouges en constituent peut-être des prémisses), surgisse suffisamment tôt et ne finisse par tout embraser et renverse cette ploutocratie malfaisante.
Maurice Gendre