Publié le : 05 mars 2015
Source : actionfrancaise.net
D’après un sondage réalisé par Odoxa pour Le Parisien (1er mars), le Front national arriverait en tête à l’issue du premier tour des élections départementales, dans trois semaines, avec 33 % des intentions de vote au premier tour, contre 27 % pour la coalition UMP-UDI, 19 % pour le PS et ses alliés, et 9 % pour le Front de gauche. Comme toujours, à la veille d’une échéance électorale, on néglige le fond pour ne s’intéresser qu’à l’écume des choses.
[...] Le redécoupage arbitraire des cantons (sans précédent depuis 1986) opéré par Manuel Valls, assorti d’une réforme ubuesque du mode de scrutin (un quatuor paritaire de candidats indépendants !), a pour conséquence de dissocier délibérément territoires (ou terroirs) et populations. Ce déracinement s’apparente à ce que l’anthropologue Pierre Clastres appelait un « ethnocide ». Le gouvernement a compris que la France périphérique n’était rien moins qu’une France qui revenait à ses souches primitives, celles de ses repères familiers, qu’ils soient paysagers, comportementaux, culturels, amicaux… Rendre illisibles – et bientôt ingouvernables – des départements en voie de dislocation pour scier la branche du FN, telle est la méthode délétère de cette anti-France dirigeante ayant opté pour le chaos. »
Laisser le FN gagner des cantons qu’il ne pourra pas gouverner afin de pouvoir, in fine, montrer son incompétence, c’est un piège qui pourrait se refermer sur le pouvoir en place en raison de l’impact psychologique d’une nouvelle victoire électorale du FN, notamment sur les abstentionnistes, et de l’enracinement local de candidats issu d’un parti qui manque encore -pour le moment- d’un maillage conséquent d’élus locaux.