Publié le : 09 mars 2015
Source : corto74.blogspot.fr
Manuel Valls, il est comme l’odieux Pepe, toujours à se mettre en colère et à retenir sa respiration jusqu’à ce qu’on cède à ses caprices. La différence, c’est que notre Caudillo, il se met tout autant en colère, rouge écarlate, bien souvent donnant l’impression d’être au bord de la suffocation mais il n’obtient jamais rien. Parce que franchement que ce soit en tant que ministre de l’Intérieur ou depuis qu’il est premier ministre, de quel succès, de quelle réussite ou bien de quel titre de gloire peut-on le créditer ? Rien, le néant. Cherchez, vous ne trouverez rien. Insécurité et sentiment d’insécurité, délinquance, chômage, croissance, pauvreté, communautarisme… nous en sommes toujours au même point: aucune évolution sensible si ce n’est celle de la menace terroriste. On allait voir ce qu’on allait voir: on a rien vu.
Par contre, on a découvert hier que le premier ministre de la sixième puissance mondiale avait peur, pis qu’il avait des angoisses. Voilà qui devrait nous inquiéter. Imagine-t-on un Clemenceau, un de Gaulle, un Raffarin, un Barre, un de Villepin, un Sarkozy ou même un Fillon déclarer au micro de la première radio de France et en direct sur une chaîne d’info nous dire: » J’ai peur » ? Non. Un homme d’Etat n’est pas là pour avoir peur. Et bien lui, Valls, il a les chocottes, il craint que le pays dont il a la charge se fracasse sur le Front National, il a peur que la France se fracasse sur la colère de 30% des français ! Ben merde, alors ! Si lui, le fier catalan se met à avoir les foies, je crains les amis qu’il ne nous reste qu’à prendre la poudre d’escampette. sauf que nous, nous ne sommes pas comme lui: on n’a pas les chocottes et nous regardons les choses avec lucidité. Si 30% des Français représentent un quelconque danger pour le pays, y a qu’à les pulvériser. Sauf que ça, ce n’est pas possible, faut faire avec. Alors au lieu de les prendre à rebrousse-poil et de les stigmatiser ces vilains Français qui votent FN, on se dit qu’il faudrait peut-être cesser de se voiler la face, comprendre ce qui fait qu’ils sont si nombreux à vouloir voter La Marine et proposer des solutions concrètes. Appelons un chat, un chat: si des affreux votent Le Pen, c’est par exemple, peut-être, parce qu’ils en ont marre de voir des étrangers s’en sortir mieux qu’eux. Ou bien marre de voir des étrangers bénéficier d’aides auxquelles le Français de souche n’a même pas droit. Ou bien marre d’entendre les mêmes discours bisounoursiens depuis des années. Ou bien marre de ne plus se sentir chez eux. On prend les problèmes les uns après les autres et on trouve des réponses: Est-il normal que certains étrangers puissent se faire soigner ou se faire réparer les ratiches gratis quand le Français qui rame diffère dans le temps la possibilité de se soigner correctement. Non ! Alors soit on supprime ces aides aux étrangers, soit on les vire, soit on donne aux Français les mêmes droits qu’aux immigrés. Simple, basique: un problème, trois solutions.
En lieu et place notre Pepe catalan s’attribue le droit de stigmatiser 30% de la population dont il a la charge. Avouez que c’est fort de café ! Il pourrait le matador gonflé aux amphètes nous parler intelligemment des prochaines élections départementales, nous en conter les enjeux, ben non, il préfère dénoncer » l’endormissement généralisé » du pays face au danger que représenterait le FN: » Le danger est là, il est immense de voir Marine Le Pen l’emporter, pas en 2022, pas en 2027, non, en 2017 ! « . Bougre d’andouille ! Comme si le véritable danger, c’était le FN ! Moi je crois plutôt que les périls imminents: c’est la hausse du chômage et l’incapacité de ce gouvernement à enrayer cette hausse. C’est la montée des communautarismes. C’est le terrorisme. C’est l’Islam. C’est la réforme pénale de Taubira. C’est le déclassement, la pauvreté et la précarité dont sont victimes des millions de Français. Ce sont les entreprises qui n’investissent plus. Ce sont tous ces métiers qu’une idéologie aussi stupide que socialiste tend à réglementer ou à déréglementer. Autant de périls, autant de terreau fertile pour le FN. Tu réduis le chômage de 10%, c’est 10% de voix en moins pour le FN. Le FN se nourrit de la crise et des désespérances qu’elle crée. Tu combats la crise, tu combats le FN. Voilà le chemin.
Tout le reste n’est que chiffon rouge agité inutilement et parfaitement contre-productif.
Le chiffon rouge de la colère est devenu bleu marine, et les frontistes, faute d’avoir été entendu et compris, insultés par le premier ministre, reprennent en chœur et à leur compte cette vielle chanson :
Compagnon de colère, compagnon de combat
Toi que l’on faisait taire, toi qui ne comptais pas
Tu vas pouvoir enfin le porter
Le chiffon bleu marine de la liberté…
Manuel Valls se plante dans les grandes largeurs, il a choisi de » nationaliser » les élections départementales, il a choisi le coup de menton à la place du dialogue, il a choisi de stigmatiser les frontistes, voire de les insulter. Il se trouve qu’on insulte pas impunément 30 % des Français. Il a choisi de traiter à mots couverts de fainéants les intellectuels et les grandes consciences de ce pays, lui depuis des années refuse d’entendre les Finkielkraut et les Zemmour mais qui dans le même temps travestit sans vergogne les propos d’un Michel Onfray. Rendez-vous dans les urnes les 22 et 29 mars, la déculottée s’annonce sévère pour les socialistes, le FN sera à 30%; l’UMP à 29 et le PS à 20%. Les commentateurs commenterons et nous, on ne pourra pas s’empêcher de penser que Valls et Président porteront toute la responsabilité de cet » échec « . Un de plus !
Corto74