Publié le : 12 avril 2015
Source : bvoltaire.fr
De l’espionnage de la vie privée aux lois liberticides, de l’abus d’impôts au financement de l’anarchie migratoire, du conditionnement éducatif au reformatage sociétal, de la planche à billet monétaire au chômage de masse… Les États sont devenus les courroies de transmission des intérêts de l’oligarchie mondialisée. Cette oligarchie organise la désappropriation des populations par la spoliation fiscale vers les États et par la libéralisation vers les banques. De ce fait, la division entre libéraux et étatistes est désormais obsolète. Reste celle entre souverainistes profonds (de la famille à la civilisation) et oligarchie étatico-bancaire, qui dispose des moyens médiatiques de contrôle social et de répression des États.
Les combats de ce souverainisme profond sont nombreux et imbriqués. La défense des valeurs de la culture populaire comme de l’autonomie vivrière, sanitaire et énergétique, de notre patrimoine et de la nature en font partie. La défense de notre souveraineté monétaire et militaire, la liberté de débat, le droit d’enseigner notre continuité civilisationnelle et familiale mais aussi la lutte contre l’immigration-invasion ou contre le matraquage fiscal. Ces causes sont les facettes d’un même enjeu : la souveraineté, qui est à la collectivité ce que la liberté est à l’individu !
Le FN, secoué ces jours-ci par des péripéties instrumentalisées par les médias, reviendra bientôt à des considérations plus essentielles. Il ne doit pas se laisser enfermer dans un choix entre les impasses d’une droite qui adore perdre avec panache (ou pas) tout en se gargarisant d’avoir eu raison avant les autres, et une camarilla de gamins sans expérience qui semblent avoir du mal à s’affranchir des archaïsmes économiques et sociaux de ces soixante dernières années. Notre époque attend une nouvelle synthèse politique. Une révolution conservatrice qui conciliera un souverainisme complet et une approche plus virile et créatrice des questions économiques.
Disons-le plus clairement. On ne peut pas rester en dehors des combats pour la défense de la culture populaire (contre le mariage gay et enseignement de l’absurde théorie du genre, par exemple) et prétendre défendre le peuple. On ne peut pas faire de l’État le seul remède à nos maux et prétendre défendre la souveraineté populaire et restreindre cette souveraineté aux seules institutions étatiques en oubliant, au passage, celles des familles et des corps intermédiaires. De Gaulle le savait : l’État n’est pas le peuple mais un outil à sa disposition pour affronter l’Histoire. La République n’est pas une religion, mais tient sa légitimité de sa capacité à nous permettre d’assurer notre sécurité et notre prospérité devant les aléas de l’Histoire et de cela seul.
On ne peut pas, sans jamais avoir exercé de fonction économique et/ou familiale, prétendre donner des leçons d’économie et de politique aux Français.
On ne peut pas oublier que le gaullisme était un pragmatisme politique d’un cynisme et d’un réalisme parfois glaçants et non un catéchisme en forme de caution morale. Qu’il n’y a pas de meilleure dédiabolisation que celle des compétences concrètes, de l’expérience et d’une vision politique large et profonde. Par gros temps, les Français voudront être rassurés, moins sur les points d’interprétation historique du siècle dernier que sur la capacité du Front national à assurer la continuité de l’État et les rapports de force à venir avec sang-froid, méthode et sans sectarisme.
Pour incarner cette nouvelle synthèse politique, il faudra sans doute une personnalité capable d’agréger les compétences et de fédérer les généraux. Nous la devinons tous.
Ce rééquilibrage indispensable du FN et son indispensable mue pour affronter les années décisives de la France créera, au second tour de 2017, les conditions pour rassembler autour de Marine Le Pen une majorité de Français.
Laurent Ozon