Publié le : 13 mai 2015
Source : bvoltaire.fr
Le 9 mai dernier, la Russie commémorait avec faste la capitulation nazie qui a mis un terme à la Seconde Guerre mondiale. Il convient de rappeler que près de 27 millions de soldats soviétiques sont tombés lors de cette hécatombe, ce qui en fait la plus grande perte de cette période sombre. Il convient également de préciser que, sans la bataille de Stalingrad, entre autres, l’issue de cette guerre aurait assurément été tout autre.
Alors que Vladimir Poutine avait fait le déplacement pour les célébrations du Débarquement, notre capitaine de pédalo a cru intelligent de snober l’émotion russe. Il était, certes, plus important de partir en campagne électorale dans les DOM-TOM et de remettre une couche d’autoflagellation en matière d’esclavagisme.
C’est d’ailleurs ce grand courage politique et cette grande cohérence qui ont conduit ce visionnaire de François Hollande à vendre des Rafale au Qatar, pays qui ne pratique pas du tout l’esclavagisme, comme on le sait. On combat cet asservissement humain aux Antilles mais on le récompense au Moyen-Orient. On vend sans honte des avions de combat à un pays qui entretient des liens pour le moins troubles avec Daech mais on refuse de livrer deux bateaux à un pays ami et démocratique, quoi que nos bien-pensants de gauche en disent et essaient de nous faire croire.
On appelle ça la realpolitik. J’appelle ça l’indignation à géométrie variable. Il m’est insupportable de me sentir représenté par quelqu’un qui fournit aujourd’hui ouvertement des moyens militaires au terrorisme, même de façon indirecte.
Aujourd’hui, j’ai une nouvelle fois honte d’être français, honte de ce gouvernement dangereux qui méprise les blessures russes et qui prend même un malin plaisir à appeler ça du boycott. Les mots me manquent pour essayer de décrire le sentiment qui doit parcourir nos amis russes, de se voir ainsi insultés.
Comme François Hollande ne parle pas au nom des Français (du moins qu’au nom de 20 % environ), je ne parle qu’en mon nom et profite de cette tribune pour m’excuser auprès de ce courageux peuple qui a tant donné et donne toujours à l’heure actuelle pour défendre l’Europe. Merci, peuple russe pour votre courage et vos sacrifices. Excusez nos dirigeants malgré leur médiocrité. Ils sont de passage, nous sommes éternels.