Publié le : 12-01-2012
Source : israelpalestine.blog.lemonde.fr
L’année 2011 a été faste pour la colonisation israélienne. Telle est la conclusion tirée par l’organisation pacifiste israélienne Shalom Arshav pour les douze mois écoulés. De novembre 2009 à septembre 2010, un gel partiel (excluant Jérusalem-Est) avait été décidé par le gouvernement israélien. Le tableau ci-dessous permet de mesurer l’ampleur de cette reprise au niveau des appels d’offre:
Le gel de dix mois a été complètement effacé par la poussée de 2011, même si cette dernière est somme toute relative par rapport au pic de l’année 2005 qui coïncidait par ailleurs avec l’évacuation unilatérale de Gaza.
Shalom Arshav en conclut que la colonisation remet en cause le principe des deux Etats (la création d’un Etat palestinien à côté d’Israël). A l’appui de cette affirmation, l’organisation israélienne produit une carte qui met en évidence les zones les plus critiques, le nord de la Cisjordanie (Ariel), Jérusalem-Est et le sud de la ville disputée (Efrat) :
Il est évident que mécaniquement le nombre croissant d’Israéliens vivant en Cisjordanie dans les colonies isolées principalement (alors que la majorité des blocs sont « annexables ») est de nature à empêcher un accord, vu l’obstacle que constituera leur évacuation (au mieux un peu plus de 100 000 selon l’étude effectuée par le James Baker Institute). Le point de non-retour est-il atteint au sud et au nord. Il est permis d’en douter, même si cette poussée israélienne complique les choses. Il en va tout autrement en revanche à Jérusalem-Est avec la tentative d’isoler les quartiers palestiniens de leur hinterland pour contrer la volonté palestinienne d’y établir une capitale.