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Bail prolongé pour l’OTAN au Kosovo

17 mai 20120
Bail prolongé pour l’OTAN au Kosovo 5.00/5 1 votes

Publié le : 16 mai 2012

Source : michelcollon.info

De g. à dr., Hashim Thaçi, alors chef politique de l’UCK, Bernard Kouchner, 1er administrateur de l’ONU au Kosovo, Michael Jackson, 1er commandant de la KFOR, Agim Ceku, chef militaire de l’UCK, et Wesley Clark, commandant suprême de l’OTAN

 Nulle force de l’OTAN, parmi toutes celles déployées sur la surface du globe, n’a connu la longévité de celle du Kosovo. Depuis bientôt treize ans, la KFOR, pour « Force du Kosovo », occupe ce coin des Balkans, une région certes moins agitée que l’Afghanistan, mais où sa simple présence témoigne de la persistance des tensions laissées les guerres d’ex-Yougoslavie, tensions que les interventions occidentales n’ont fait qu’aiguiser.

Bien entendu, l’OTAN répète sur tous les tons que la présence de la KFOR n’est justifiée que par le souci de « maintenir un environnement sûr et sécurisé »[1], par la nécessité de s’interposer entre ces sauvages tribus balkaniques toujours prêtes à s’entredéchirer. Cependant, un peu de recul permet de se rendre compte que les choses sont un peu plus complexes et que le déploiement de la KFOR n’est pas aussi désintéressé qu’elle ne le prétend.
 
Bombarder et occuper

Il faut tout d’abord se remémorer que le déploiement de troupes sous commandement OTAN dans la province serbe du Kosovo a été précédé d’une longue campagne de bombardements par cette même alliance atlantique. Pendant 78 jours, du 24 mars au 11 juin 1999, la République fédérale de Yougoslavie (RFY), qui unissait alors la Serbie et le Monténégro, a été pilonnée par les bombardiers et missiles de l’OTAN, faisant 2 500 morts dans la population civile. Les responsables occidentaux, dont le duo Bill Clinton/Tony Blair, ont justifié leur action en affirmant qu’un génocide à l’encontre de la population albanaise du Kosovo était en cours et qu’il était de leur responsabilité de l’arrêter. Si des milices serbes s’y sont effectivement livrées à des exactions, ce fut pour l’essentiel après le début des bombardements et dans des proportions infiniment moindres que ce qui avait été alors annoncé [2]. En outre, l’argumentaire occidental présentait l’Armée de libération du Kosovo (UCK), qui multipliait depuis 1996 les attaques contre civils et policiers serbes, comme d’héroïques « combattants de la liberté », alors qu’elle était alimentée par les plus solides trafics, en particulier celui de l’héroïne et, comme on l’apprendra une dizaine d’année plus tard, par celui des organes de prisonniers serbes et de prostituées d’Europe de l’Est[3].
Comme ceux des Etats-Unis contre l’Irak quatre ans plus tard, les bombardements de l’OTAN sur la RFY ne disposaient d’aucun mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, ce qui en faisait, de l’avis de la plupart des juristes, une grossière violation du droit international. Cependant, c’est une résolution du Conseil de sécurité qui y mit fin. Si Slobodan Milošević, alors Président de la RFY, accepta de retirer ses forces armées du Kosovo et de laisser y pénétrer les troupes de l’OTAN, devenues KFOR, ce fut bien sûr pour éviter que son pays ne soit totalement ravagé sous les bombes, mais aussi parce que le Conseil de sécurité adopta sa « résolution 1244 ». Celle-ci autorisait bien le déploiement d’une force sous commandement OTAN, mais remettait la gestion civile de la province à une mission de l’ONU et, surtout, réaffirmait l’appartenance du Kosovo à la RFY, autrement dit à la Serbie dont il est la province méridionale et le berceau historique.
En arrivant au Kosovo, les troupes de l’OTAN furent précédées de quelques heures par leurs collègues russes qui s’emparèrent de l’aéroport de Priština, le seul digne de ce nom dans la province. Alors que les soldats britanniques entamaient le siège de l’aéroport, la crise se dénoua finalement sans confrontation armée, en grande partie parce que le général britannique Michael Jackson, chef de la KFOR, désobéit au général étatsunien Wesley Clark, commandant suprême de l’OTAN, qui exigeait qu’il attaque les troupes russes. A cet excité, très proche de Bill Clinton, Jackson répliqua vertement : « Je ne vais pas déclencher la Troisième guerre mondiale pour vous ».

 
Nettoyage des minorités

Le déploiement initial de la KFOR, s’il fut pléthorique, 50 000 hommes pour un territoire grand comme un tiers de la Belgique, fut surtout chaotique. En quelques mois, environ 300 000 non-Albanais quittèrent le Kosovo, chassés par la campagne de nettoyage ethnique orchestrée par l’UCK, sous l’œil complaisant des troupes de l’OTAN. Intoxiqués par une propagande manichéenne, les soldats occidentaux étaient enclins à croire sur parole les miliciens de l’UCK expliquant que les Serbes étaient des « criminels de guerre » et les Roms des « collabos » et que tout Albanais ayant travaillé dans les services publics était un « traître » et que, donc, leur exécution ou leur expulsion était pleinement justifiée.
Cependant, toutes les troupes de la KFOR n’eurent pas un comportement aussi irresponsable. Les Français, en charge du nord du Kosovo, adjacent au reste de la Serbie, empêchèrent l’UCK d’y débarquer et d’y expulser la population majoritairement serbe qui a pu s’y maintenir jusqu’à aujourd’hui. Particulièrement significatif est le cas de la région de Prizren, la deuxième ville du Kosovo, où les troupes allemandes, arrivées les premières, laissèrent l’UCK donner libre cours à sa rage d’une région » ethniquement pure ». Alors que les soldats allemands défilaient bras dessus bras dessous avec les miliciens de l’UCK dans les rues de la ville, ces derniers firent subir de multiples violences, non seulement aux Serbes, mais aussi aux nombreuses minorités musulmanes, Roms, Slaves, Turcs, habitant Prizren et ses alentours. Heureusement, après quelques semaines, la ville et d’autres localités sont passées sous le contrôle de troupes turques de la KFOR qui – en bonnes héritières de l’empire ottoman où une certaine tolérance ethnique était de mise – mirent au pas l’UCK et empêchèrent la poursuite de ces exactions, à l’encontre des minorités musulmanes du moins.
Pas très loin de Prizren, les troupes néerlandaises déployées dans la petite ville d’Orahovac, en proie apparemment à un « syndrome de Srebrenica », ont enfermé derrière des barbelés la population serbe et rom réfugiée dans le haut de la ville, empêché les évacuations, y compris médicales, et kidnappé tous les notables serbes, accusés par l’UCK de crimes de guerre. Le summum a été atteint quand les Hollandais ont pris fait et cause pour l’UCK qui refusait l’application d’un accord conclu après la crise de l’aéroport de Priština, prévoyant qu’Orahovac passe sous la juridiction des troupes russes. A la fin 1999, on assista donc à une étrange collaboration entre une milice officiellement dissoute et une armée d’un pays de l’OTAN pour édifier des barrages routiers afin d’empêcher le déploiement de troupes russes, et donc l’exécution d’un accord conclu entre Moscou et l’OTAN ! Dégoûtés, les Russes finirent par se replier sur l’aéroport, dont ils partageaient le contrôle avec les Britanniques, puis quittèrent définitivement le Kosovo en 2003.

 
Apartheid européen

Néanmoins, après le chaos initial, la KFOR parvint, dans le courant de 2000, à pacifier quelque peu la région. Si les violences directes contre les minorités ont alors décru, on assista à la mise en place d’une forme de système d’apartheid, encouragé tacitement par la Mission de l’ONU et la KFOR. Parmi les Serbes qui n’avaient pas été expulsés, soit une petite moitié de la population de l’année précédente, une partie, ceux vivant au sud de la rivière Ibar, a dû se résoudre à vivre dans des enclaves rurales isolées ou dans de minuscules ghettos urbains, sans liberté de mouvement ni possibilité d’emploi. Les autres, au nord de l’Ibar, ont pu continuer une vie presque normale, avec la possibilité de se rendre sans encombre dans le reste de la Serbie. La ville de Mitrovica fut divisée en deux, l’Ibar marquant la frontière entre deux mondes.

Les autres minorités n’ont guère connu un sort plus enviable. Au moins la moitié de leurs membres ont fui, que ce soit parmi les Slaves musulmans (Bosniaques, Gorani…), les Turcs, les Ashkalis et les Egyptiens (deux groupes roms de langue albanaise) ou la petite communauté croate, chassés à la fois par la violence des partisans de la pureté ethnique, par les menaces [4] et discriminations quotidiennes, et par les difficultés économiques. Les plus durement touchés par le nettoyage ethnique ont certainement été les Roms, pratiquement tous chassés des zones majoritairement albanaphones. Mais de graves violences ont également été commises contre des Albanais kosovars, d’abord ceux soupçonnés d’avoir « collaboré » avec les Serbes, puis les opposants politiques aux partis issus de l’UCK, en particulier le Parti démocratique du Kosovo (PDK) dirigé par Hashim Thaçi, actuellement Premier ministre. Ainsi, ont été exécutés un grand nombre de partisans d’Ibrahim Rugova, dirigeant incontesté de la communauté albano-kosovare jusqu’à ce que les Etats-Unis intronisent Thaçi juste avant les bombardements.

 

Déplacés roms installés dans l’enceinte d’une école de Kosovo Polje en 1999 (© Berghezan)

Une nouvelle flambée de violences a eu lieu en mars 2004, quand les enclaves serbes du sud de l’Ibar ont systématiquement été prises d’assaut par des foules furieuses menées par des anciens de l’UCK. Des milliers de maisons serbes, roms et ashkalies ont été incendiées, ainsi que des dizaines d’églises et monastères orthodoxes, s’ajoutant à plus d’une centaine d’édifices religieux détruits depuis 1999, dont certains bâtis au Moyen-Age. Officiellement, les pogroms ont coûté la vie à 19 personnes, 11 Albanais et 8 Serbes, bien que diverses sources indiquent que le bilan réel pourrait être nettement plus élevé [5]. Au début totalement dépassée par les événements, se contentant d’ouvrir ses bases à des foules apeurées, la KFOR a fini par reprendre la situation en main et, au bout de trois jours, est parvenue à mater les émeutiers.

C’est également à ce moment que, aux yeux des Serbes des enclaves du sud comme du nord, la KFOR est devenue leur seule protection possible, alors que la police de l’ONU avait battu en retraite et que la police kosovare avait souvent épaulé les émeutiers. Si ces derniers n’ont pas hésité à affronter des unités de la KFOR, ils ont reculé face au contingent étatsunien, dont le pays est considéré comme l’allié-clé pour sa contribution à l’émergence d’un Etat kosovar.

 

Maison serbe incendiée lors des pogroms de mars 2004 à Lipljan (© Berghezan)

 
Indépendance supervisée

Car il apparut clairement que – en dépit de la résolution 1244, la dernière sur le Kosovo adoptée par le Conseil de sécurité, et donc encore contraignante – l’objectif des puissances occidentales était de forcer l’indépendance de la province serbe. Les pogroms de 2004, restés largement impunis, furent interprétés comme un « appel » de la population albanaise à l’indépendance, appel susceptible de se muer, s’il n’était pas entendu, en « menace » pour le personnel des nombreuses organisations internationales déployé sur place. Un processus de négociation, tronqué dès le départ, démarra donc pour déterminer, sous la houlette de médiateurs européens et étatsuniens, le « statut final » du Kosovo. Il aboutit à l’adoption, par l’Union européenne (UE), les Etats-Unis et le gouvernement de Priština, d’un plan dit « Ahtisaari », du nom du diplomate finlandais ayant chapeauté la négociation, recommandant l’indépendance « supervisée » du Kosovo. Précisions que, si Ahtisaari a été mandaté par le Secrétaire général de l’ONU, son plan n’a jamais été adopté par le Conseil de sécurité.

Le 17 février 2008, le Kosovo proclamait donc unilatéralement son indépendance, une indépendance immédiatement reconnue par la plupart des pays occidentaux et leurs plus proches alliés, mais dénoncée, non seulement par la Serbie, mais aussi par la Russie et la Chine, ainsi que par tous les grands Etats du Sud, du Brésil à l’Indonésie, en passant par l’Egypte et l’Afrique du Sud. Quelques membres de l’UE, en particulier ceux en proie à des poussées autonomistes sur leur propre territoire (Espagne, Roumanie, Slovaquie, Chypre, mais aussi la Grèce), ont refusé d’avaliser le coup de force. A ce jour, malgré les pressions des Etats-Unis et les pots-de-vin d’un milliardaire kosovar ayant acheté les reconnaissances de multiples micro-Etats, une majorité de pays du monde ne reconnaît pas l’indépendance du territoire, dont l’accession à l’ONU et dans les grands forums internationaux demeure de toute façon bloquée sans aval du Conseil de sécurité.
Malgré son rôle « historique », l’OTAN ne peut pas reconnaître d’Etat kosovar indépendant, quatre de ses membres refusant de la faire, et la KFOR continue à prétendre qu’elle est neutre sur la question du statut, en particulier quand elle s’adresse aux Serbes. Cependant, c’est la KFOR qui a pris en charge la formation des membres des Forces de sécurité du Kosovo, définies par le plan Ahtisaari comme les forces armées d’un Etat souverain, donnant ainsi un sérieux coup de canif à la neutralité affichée.
Après la proclamation d’indépendance, la mission de l’ONU a été rapidement dégradée, ne subsistant pratiquement plus que dans le nord du Kosovo. Elle a été remplacée par la mission « Etat de droit », ou EULEX, dépendant de l’UE. Comme cinq de ses membres ne le font pas, l’UE ne peut reconnaître officiellement la République de Kosovo. Cependant, plusieurs activités d’EULEX contribuent directement à établir ou à renforcer les compétences d’un Etat indépendant, en particulier lorsqu’elle s’est employée, depuis l’été 2011, à déployer des douaniers de Priština et à installer deux « postes-frontière » entre le nord du Kosovo et le reste de la Serbie. Cela a donné lieu à l’érection de barricades et à de multiples incidents, la population serbe du nord étant furieuse de se voir ainsi coupée de la « mère Serbie ». La KFOR a été plusieurs fois impliquée dans des affrontements, soit lorsqu’elle tentait de démanteler les barricades, soit quand elle escortait des véhicules d’EULEX transportant des douaniers ou des policiers kosovars.

 

Les Etats-Unis, promoteurs n° 1 d’un Kosovo indépendant

 
Bondsteel, mirador des Balkans

Ces incidents, puis la tenue d’élections dans les zones serbes en mai 2012, ont entraîné un renforcement des effectifs de la KFOR qui, après avoir été réduits à un peu plus de 5 000 hommes, sont remontés à plus de 6 000 militaires, principalement déployés dans le nord. Au cours des années, le contingent allemand s’est imposé comme le principal contributeur de la KFOR, supplantant les Etats-Unis, ayant besoin de troupes fraîches sur d’autres théâtres encore plus problématiques. Ceux-ci ont cependant gardé leur immense base de Camp Bondsteel, véritable mirador au cœur des Balkans. Quant aux troupes belges, elles ont quitté le Kosovo en mars 2010.

Paradoxalement, malgré les violents affrontements de ces derniers mois dans le nord du Kosovo, malgré l’opposition massive des Serbes à une adhésion de leur pays à l’OTAN [6], ces renforcements ont été salués, tant par Belgrade que par les Serbes du Kosovo. Pour ces derniers, la KFOR est devenue la première condition à leur survie au Kosovo, la police de Priština étant considérée, non seulement comme incompétente, mais surtout comme fondamentalement hostile. Les pogroms de 2004 n’ont fait que renforcer ce sentiment. Puisqu’ il est impossible d’être protégés par Belgrade, en vertu de la Résolution 1244, seule la KFOR apparaît comme apte à le faire, même si elle fait insuffisamment et même si les bombardiers de l’OTAN sont à l’origine de leur ghettoïsation.

Aucune « stratégie de sortie » n’est évoquée pour la KFOR. Si la sécurité des minorités dans les enclaves au sud de l’Ibar s’est progressivement améliorée – bien que les agressions reprennent à chaque regain de tension dans le nord et que des lieux de culte serbes orthodoxes continuent à être profanés –, la situation au nord de l’Ibar demeure extrêmement instable. Les Serbes y refusent à la fois l’autorité de Priština et celle d’EULEX, tandis que Thaçi et ses ministres agitent régulièrement l’option d’une solution musclée, qui entraînerait vraisemblablement un nouveau nettoyage ethnique, voire une intervention de l’armée serbe.

Pourtant, un processus de « dialogue » entre Priština et Belgrade a débuté en mars 2011 à Bruxelles, aboutissant à quelques accords : remise de copies de registres officiels par Belgrade, représentation de Priština dans les forums régionaux, et gestion commune des points de passage entre le Kosovo et la Serbie centrale. Ce dernier accord prévoit la présence de douaniers du gouvernement de Priština aux postes du nord du Kosovo, où ne serait visible aucun symbole étatique. Bien qu’il doive encore être appliqué, l’accord a fortement mécontenté les Serbes locaux, inquiets que se mette en place une frontière entre eux et le reste de la Serbie. Couplé au refus du gouvernement serbe d’organiser des élections locales au Kosovo, comme partout ailleurs dans le pays, les autorités de Belgrade sont confrontées à une fronde grandissante des Serbes du Kosovo, qui craignent d’être « lâchés » et, que pour adhérer à l’UE, la Serbie finisse par reconnaître d’une manière ou d’une autre l’indépendance du Kosovo.
En attendant que les relations entre Belgrade et Priština se normalisent, et que cela se fasse en tenant compte des intérêts de toutes les parties, y compris les Serbes du nord du Kosovo, il ne fait guère de doute qu’une force de l’OTAN continuera à veiller sur ce territoire, qui a l’avantage d’être situé à proximité d’autres régions instables (Bosnie-Herzégovine, Macédoine, ou maintenant la Grèce) et d’importants axes routiers, ferroviaires et pétroliers.

Georges Berghezan

Notes :


[1] Voir, par exemple, le site de la KFOR, http://www.nato.int/kfor/.
[2] Lire à ce sujet L’opinion, ça se travaille (Les médias, l’OTAN & la guerre du Kosovo), de Serge Halimi et Dominique Vidal, éd. Agone, 2000, ainsi que Monopoly, L’OTAN à la conquête du monde, de Michel Collon, éd. EPO, 2000.
[3] Affaire révélée par Carla Del Ponte, in La Traque, les criminels de guerre et moi, traduction française publiée en 2009 par les éditions Héloïse d’Ormesson, et confirmée par le rapport du sénateur Dick Marty, Inhuman treatment of people and illicit trafficking in human organs in Kosovo, Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, 12/10/10, disponible sur http://www.assembly.coe.int/CommitteeDocs/2010/ajdoc462010prov.pdf.
[4] Ainsi, à l’heure de boucler ce texte, la presse serbe fait état de tracts signés par une certaine « Armée populaire albanaise », menaçant de mort les Serbes de trois villages proches de la petite ville de Klina. Expulsée en 1999, cette centaine de familles est récemment revenue au Kosovo. La KFOR a refusé de commenter l’incident, arguant qu’elle « prend au sérieux toute menace à la sécurité ». Voir http://www.b92.net/eng/news/politics-article.php?yyyy=2012&amp ;mm=05&dd=15&nav_id=80259.
[5] Durant la 2ème journée d’émeute, la Mission de l’ONU annonçait déjà « au moins 31 morts ».
[6] De multiples sondages d’opinion ont montré que, en cas de référendum, les Serbes rejetteraient l’adhésion à l’OTAN dans une proportion d’environ 7 à 1. Par contre, l’adhésion à l’UE est soutenue par une majorité de la population.
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