Publié le : 18 septembre 2012
Source : rhubarbe.net
Cet article du Telegraph du 8 septembre 2012 relate l’incroyable histoire de Pasquale Buzzelli, à l’intérieur de la tour Nord du WTC en ce 11 septembre 2001 au moment ou elle s’écroulait. Son témoignage vidéo est visible dans le documentaire 9/11 Surfer sur le Discovery Channel.
Bloqué lors de son ascension au 44 étage par l’impact de l’avion American Airlines Flight 11, il réussit à redescendre à pied jusqu’au 22 ème étage lorsqu’il sentit le gratte-ciel se disloquer. Il décrit alors un sentiment de chute libre, tel un parachutiste, “surfant” dans le vide à l’intérieur de la tour qui s’effondrait en même temps. Il perdit connaissance pour se réveiller trois heures plus tard, blessé aux jambes, en haut d’un mur de quinze étage, au dessus d’une fournaise qui menaçait de le brûler vif. Mais miracle, deux pompiers qui avaient décidés d’inspecter le haut de ce mur en ruine l’on retrouvé à temps et ramené à terre.
Cet homme, apparemment un ingénieur dont le bureau se situait au 64ème étage de la tour Nord, s’est tu pendant 11 ans avant de dévoiler son histoire, se disant “honteux” d’avoir ainsi survécu alors que tant d’autres ont péri. Histoire extraordinaire en soi, mais l’élément qui me paraît le plus intéressant est la description faite de la dislocation de la tour. Selon la théorie officielle, le haut de la tour fragilisé par l’impact de l’avion (et c’est la même explication pour les deux tours), s’affaissant sur le niveau en dessous de l’impact, entraîna une réaction en chaîne : la masse descendante fracasse le plancher inférieur, qui fait descendre le tout à l’étage suivant, et ainsi de suite. Ceci expliquerait également les éjections de matière en jets horizontaux, dus à la pression des étages descendants - comme dans une pompe.
Je ne reviendrai pas ici sur les nombreuses et pertinentes remises en cause de cette explication, déjà traitées un peu partout sur le Net et dans la littérature, mais examinons le récit de Mr Buzzelli de plus près : si la théorie officielle du “marteau-pilon” est correcte, les niveaux individuels ne s’affaissent qu’au contact de la masse descendante, qui au préalable crée une surpression brutale (entre le plafond qui descend et le plancher qui n’est pas encore descendu). Mais Mr Buzzelli ne semble pas touché par une masse descendante, ni emporté par une tornade de poussière descendant les escaliers : il descend avec la tour, traversant une hauteur de sept étages (ente le 22 ème et le 15 ème) en chute libre avant de se retrouver Dieu sait comment sur le bord du mur extérieur, le reste de la tour étant passé juste à côté. Or l’hypothèse de la chute libre des étages hors impact de la masse descendante est un élément central de la position “dissidente“ : pour que les tours puissent tomber aussi vite et aussi verticalement, il faut que chaque étage commence à tomber avant d’être rejoint par la masse descendante. Autrement dit il faut passer par une démolition contrôlée. Car si l’hypothèse officielle était correcte, Mr Buzzelli aurait vraisemblablement été écrasé entre son niveau et la masse descendante et n’aurait pris son “envol” que sous la forme de poussière.
Certes, ceci ne prouve rien dans un sens comme dans l’autre car on pourra toujours imaginer une explication, mais c’est le seul témoignage que nous ayons vu de l’intérieur d’une tour et il serait intéressant d’avoir un récit beaucoup plus détaillé de ce qu’a vu et ressenti Mr Buzzelli ce jour-là, plutôt que le mélodrame que nous sert Discovery.
Vincent Verschoore